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COVID-19 : l’impact du vaccin sur le cycle menstruel mieux cerné

- Angie Landry

L’âge, l’ethnicité et l’histo‐ rique de grossesse ou de fausses couches sont parmi les facteurs pouvant in‐ fluer sur la réaction du cycle menstruel au vaccin, conclut une nouvelle étude publiée vendredi dans la revue Science Ad‐ vances.

Si on savait que le vaccin contre la COVID-19 – comme la plupart des vaccins – pou‐ vait perturber les menstrua‐ tions, de nouvelles observa‐ tions permettent de consta‐ ter que les femmes ménopau‐ sées ou encore des hommes transgenre­s sous prise d'hor‐ mones sont aussi touchés, notamment par des saigne‐ ments plus abondants.

Je pense qu'il est impor‐ tant de savoir que ces effets peuvent arriver, afin de ne pas avoir peur, de ne pas être sous le choc ou d’être pris au dépourvu, a déclaré Katharine Lee au quotidien The New York Times, première auteure de l'étude et anthropolo­gue biologique à la Faculté de mé‐ decine de l'Université Wa‐ shington, au Missouri.

Les inquiétude­s, soulevées dès le début des grandes campagnes de vaccinatio­n contre la COVID-19, ont moti‐ vé les spécialist­es à mener cette recherche exhaustive.

La version originale de ce texte a été modifiée car elle contenait des termes voulant englober les trois groupes ci‐ tés dans l’étude, qui distingue clairement les femmes ayant des règles, les femmes méno‐ pausées et les hommes trans sous la prise d’hormones. Il s’agit d’ailleurs d’une rare étude où l’échantillo­n de su‐ jets ne se limite pas aux femmes cisgenres. Or, ces for‐ mulations pouvaient laisser entendre que l'identifica­tion des femmes était réduite à des termes biologique­s, ce qui n'était pas l’intention.

À ce jour, il s’agit de la plus vaste étude sur le lien entre le vaccin contre la COVID-19 et le cycle menstruel. Par l’entre‐ mise d’un sondage en ligne, des chercheurs de l’Université de l’Illinois et de la Washing‐ ton University School of Me‐ decine ont colligé les données associées à 39 129 personnes vaccinées.

Si des biais peuvent être observés – les effets post-vac‐ cin sont autorappor­tés par les répondants – l’étude, menée par une majorité de femmes, souligne que l'objectif était d’abord de délimiter les expé‐ riences vécues par le plus large éventail de personnes possible. Il s’agit d’ailleurs d’une rare étude où l’échan‐ tillon ne se limite pas qu’aux femmes cisgenres.

Saignement­s abon‐ dants… ou surprenant­s

Les recherches qui ont précédé celle récemment pa‐ rue dans Science Advances se sont surtout penchées sur les effets du vaccin sur la durée des règles, avant et après l’in‐ jection d’une dose, plutôt que, par exemple, sur les ca‐ ractéristi­ques des saigne‐ ments menstruels.

Qui plus est, cette publica‐ tion met également en évi‐ dence les différents groupes de personnes touchées et les changement­s concrets obser‐ vés, des paramètres qui étaient absents d’importante­s études comme celle publiée dans la revue Obstetrics & Gynecology en janvier der‐ nier.

Les chercheurs dé‐ montrent cette fois que les ré‐ actions post-vaccin varient énormément selon deux axes : un premier touchant les femmes menstruées et un deuxième lié aux personnes qui ne le sont normalemen­t pas, comme des femmes mé‐ nopausées ou des hommes trans.

On dénote à cet effet que 42 % des répondante­s mens‐ truées ayant répondu au son‐ dage ont affirmé avoir eu des saignement­s largement plus abondants qu’à l’habitude après avoir reçu leurs doses de vaccin. Près de 44 % n’ont toutefois remarqué aucun changement dans le débit de leurs saignement­s.

De plus, 71 % des femmes sous contracept­ifs réversible­s à action prolongée (stérilets,

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