Le camp yAAC au Manitoba donne une voix aux enfants et jeunes avec des troubles du langage
Le camp de jour yAAC uti‐ lise une application pour faciliter le séjour des jeunes ayant des troubles du langage. Ce camp de jour annuel du Camp Mani‐ tou, situé dans la munici‐ palité rurale de Headin‐ gley, à l'ouest de Winnipeg, est ouvert aux enfants et aux jeunes adultes de 5 à 21 ans.
Après une interruption de deux ans due à la pandémie, le camp yACC est de retour cette semaine, du mercredi au vendredi.
Ce camp donne aux jeunes ayant des troubles de la pa‐ role, du langage ou ayant des difficultés d'élocution l'occa‐ sion d'entrer en contact avec d'autres personnes qui com‐ muniquent de la même ma‐ nière.
Si les jeunes n'ont pas de voix, il est plus compliqué de voir leur personnalité, leur sens de l'humour et leur intel‐ ligence s'exprimer.
Mary-Alex Willer, de l'Open Access Resource Centre, l'or‐ ganisation manitobaine à but non lucratif qui gère le camp
La plupart des campeurs utilisent l'application Prolo‐ quo2Go AAC. Les campeurs choisissent leurs mots à l'aide de symboles et de caractères sur l'application, qui les pro‐ nonce ensuite à voix haute à leur place.
L'application pour tablette est personnalisable. Les béné‐ voles, les responsables et les campeurs utilisent un disposi‐ tif de la Communication amé‐ liorée et alternative (CAA).
Du temps et de l’espace pour communiquer serei‐ nement
La campeuse Marianne Blandigneres, 14 ans, a utilisé son dispositif de CAA pour dire que l'activité qu'elle at‐ tend avec impatience est la natation. Au camp, elle peut communiquer à sa manière avec ses amis.
C'est une formidable op‐ portunité pour les jeunes de créer des liens avec les autres, explique l'assistante en édu‐ cation et travailleuse de sou‐ tien, Nicole Craig.
Les personnes qui utilisent un appareil de communica‐ tion pour parler font face à de nombreux défis, y compris ce‐ lui de communiquer avec une personne qui ne s'en sert pas.
Cela peut prendre beau‐ coup de temps pour trouver les bons mots sur une ta‐ blette, il faut leur laisser du temps, ajoute l'orthophoniste Enaka Melanson.
Un camp géré par des bénévoles
Le camp s'appuie sur des bénévoles, qui ont l'expé‐ rience du travail avec des per‐ sonnes utilisant des applica‐ tions de CAA.
Les bénévoles intègrent l'application dans toutes les activités du camp, des jeux aux spectacles de marion‐ nettes en passant par l'artisa‐ nat.
Les familles peuvent se joindre aux campeurs le der‐ nier jour, ce qui leur donne l'occasion d'apprendre à bien utiliser l'application pour leur quotidien, explique Mme Me‐ lanson.
Avec les informations de Lamia Abozaid