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La saison des bleuets est commencée en AbitibiTém­iscamingue

- Jean-Michel Cotnoir

La saison de la cueillette de bleuets est commencée en Abitibi-Témiscamin­gue.

Au Marché du Fermier de Rouyn-Noranda, les paniers à vendre sont déjà bien en évi‐ dence dans les étalages.

La propriétai­re du com‐ merce, Suzanne Racine, ex‐ plique que les cueilleurs ont commencé à lui apporter leurs premières récoltes dès le début du mois de juillet.

On a commencé à acheter ça fait déjà trois semaines. On a commencé à acheter des très petites quantités. Ça fait peut-être une semaine que les gens arrivent avec des pa‐ niers pleins. Ce n’est pas la grosse saison qu’on espérait. En début de saison, c’était vraiment très grappé, mais en fin de compte, il y a peut-être eu une petite gelée au début juin parce qu’il y a des places qu’il y en a, il y a des places qu’il n’y en a pas, explique-telle.

Se relever d’une année 2021 médiocre

Alors que l’année 2021 a été particuliè­rement mau‐ vaise pour les amateurs du petit fruit bleu, Suzanne Ra‐ cine soutient que 2022 offrira de meilleures récoltes, sans être une année exception‐ nelle.

Elle

affirme

que

les cueilleurs doivent parfois faire leurs recherches afin de déni‐ cher les meilleurs lieux de cueillette.

Je pense que les cueilleurs sont habitués, les cueilleurs qui ont beaucoup d’expé‐ rience savent qu’une année il y en a là, l’année d’après peutêtre qu’il n’y en a pas, alors habituelle­ment il y a plusieurs places où ils vont aller voir et ils vont se promener, indiquet-elle.

La job du cueilleur, ce n’est pas juste de trouver un beau bleuet de qualité, mais sou‐ vent aussi ils doivent trouver l’endroit où cueillir le bleuet qui est aussi un défi.

Suzanne Racine

Mme Racine est particuliè‐ rement heureuse de revoir les cueilleurs revenir à son kiosque, après une an‐ née 2021 qu’elle qualifie de pire en 50 ans.

Il y a 50 ans, mes oncles, Gilles et Normand Racine achetaient des bleuets et il n’y en avait pas cette année-là en 1971. Ils avaient acheté à peine 300 paniers dans toute la saison, ce qui n’est vraiment pas beaucoup. L’année pas‐ sée, ça a été encore pire, on n’a même pas acheté 50 pa‐ niers. Ça a été un désastre, je ne veux pas voir ça avant un autre 50 ans!

Nombre de cueilleurs en diminution

Un autre défi avec lequel doivent vivre les commer‐ çants qui vendent les bleuets est le renouvelle­ment de la main-d'oeuvre.

Quand j’ai commencé à acheter il y a 20 ans, il y avait beaucoup beaucoup de cueilleurs. Maintenant, ces cueilleurs-là, ils sont plus vieux et ils cueillent moins, alors on a vraiment un bassin de cueilleurs qui est très dimi‐ nué. Comme il y a moins de travailleu­rs, il y a aussi beau‐ coup moins de cueilleurs, donc il faut qu’on s’occupe de nos cueilleurs, c’est bien im‐ portant, dit Mme Racine.

La commerçant­e soutient qu’elle pouvait acheter jusqu’à 15 000 paniers de 15 livres par année, à son arrivée dans le milieu il y a une vingtaine d’années.

Maintenant ça n’existe plus ça, on en achète une frac‐ tion. Si on achète 1000 pa‐ niers dans une année, c’est vraiment bon, affirme-t-elle.

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