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Festival western de Saint-Tite : des permis suscitent la grogne chez des artisans locaux

- Marilyn Marceau

Des artisans du Marché pu‐ blic de Saint-Tite ont parti‐ cipé lundi soir à une ren‐ contre avec les élus de la Ville pour dénoncer le fait qu'ils doivent désormais payer un permis de vente pour être présents durant le Festival western de Saint-Tite. Si la Ville ne change pas d'avis, le mar‐ ché Kapibouska pourrait envisager de fermer du‐ rant le festival.

Il y a eu de beaux échanges, on a apporté nos points, les points qu’on pen‐ sait importants, a déclaré la représenta­nte des artisans du marché public, Mylène Wee‐ mans. On espère que ça va porter fruit, a-t-elle ajouté en entrevue à l’émission Tou‐ jours le matin, mardi.

Avant 2019, les artisans lo‐ caux n’avaient pas besoin de permis pour poursuivre leurs opérations durant le Festival western de Saint-Tite. Un nou‐ veau règlement les oblige tou‐ tefois à en avoir un.

C’est une décision qui avait été prise à l’époque, en 2019, par l’ancien conseil [munici‐ pal], a expliqué lundi la mai‐ resse Annie Pronovost, en en‐ trevue à l’émission Toujours le matin.

Elle juge que c'est une règle pertinente par souci d‘équité avec les autres mar‐ chands, mais les artisans lcaux souhaitent que seuls les vendeurs itinérants qui viennent à Saint-Tite juste pour le festival continuent à devoir payer un permis.

Les autres commerçant­s de Saint-Tite ne paient pas de permis pour être dans la rue [durant le festival], pourquoi nous, on devrait payer, se questionne Mylène Wee‐ mans.

Une source de revenus pour la Ville

La mairesse évoque l’im‐ portance de cet argent pour la Ville pour défendre ce nou‐ veau règlement qui n’a pas eu à être appliqué ces deux der‐ nières années en raison de l’absence de kiosques dans les rues au festival, en raison de la pandémie de COVID-19.

Le conseil qui est là pré‐ sentement est à l’aise de de‐ mander ce permis-là parce qu’il faut comprendre que pour payer les factures reliées au festival, le seul revenu que la Ville de Saint-Tite a, c'est la vente de permis.

Annie Pronovost, mairesse de Saint-Tite

En 2019, la vente de per‐ mis pour le festival avait rap‐ porté des revenus de plus de 400 000 $ à la Ville.

Mylène Weemans estime toutefois que la vingtaine d’artisans du marché public auraient à payer 600 $, en moyenne, pour un permis, ce qui représente environ 12 000 $ de plus dans les coffres de la Ville.

À écouter :

Mylène Weemans, repré‐ sentante des artisans du Mar‐ ché public de Saint-Tite, en entrevue à Toujours le matin Annie Pronovost, mairesse de Saint-Tite, en entrevue à Tou‐ jours le matin

Pas de marché Kapi‐ bouska durant le festival?

Si la Ville maintient sa déci‐ sion, Mylène Weemans af‐ firme que le marché public pourrait fermer durant le fes‐ tival western.

C’est pas viable pour des artisans comme nous. [...] Le profit qu’on va générer, n'at‐ teindra peut-être même pas le montant qu’ils nous de‐ mandent de payer en permis

Mylène Weemans, repré‐ sentante des artisans du Mar‐ ché public de Saint-Tite

Pour l’instant, la Ville n’a pas fait part d’une volonté de changer le règlement.

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