Partenariat entre l’Alliance de l’Est et HydroQuébec pour d’éventuels parcs éoliens
L’Alliance de l’Est, qui re‐ groupe les Régies intermu‐ nicipales de l’énergie du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie et des Îles-de-laMadeleine, tend la main à Hydro-Québec pour un par‐ tenariat dans deux projets éoliens au Bas-SaintLaurent et en Gaspésie.
Les deux projets en ques‐ tion ont été soumis par l’Al‐ liance de l’Est dans le cadre d’appels d’offres lancés par Hydro-Québec Distribution en décembre dernier.
Si l’un ou l’autre, ou même les deux projets sont retenus dans le cadre de l’appel d’offres de 480 MW, la société d’État posséderait le tiers des actions. Les promoteurs pri‐ vés et les membres de l’Al‐ liance de l’Est se répartiraient également le reste des ac‐ tions.
Ce n’est pas une contribu‐ tion financière qu’Hydro-Qué‐ bec va faire, c’est plutôt un in‐ vestissement, explique le viceprésident stratégies, évolu‐ tion de l’entreprise et déve‐ loppement à Hydro-Québec, Mathieu Johnson. Au même titre que les développeurs pri‐ vés, les municipalités, les com‐ munautés locales vont inves‐ tir dans des actifs de produc‐ tions énergétiques, HydroQuébec est un partenaire-in‐ vestisseur dans ces parcs-là.
Pour le président de la Ré‐ gie intermunicipale de l’éner‐ gie du Bas-Saint-Laurent, Mi‐ chel Lagacé, ce possible parte‐ nariat dans le cadre de l’appel d’offres en énergie renouve‐ lable pourrait ouvrir la porte à des possibilités pour le futur.
On a une volonté de, oui, travailler pour ces deux pro‐ jets-là, mais éventuellement, ça va nous permettre de nous positionner, de positionner Hydro-Québec en reconnais‐ sant qu’il y a des gisements éoliens au Bas-Saint-Laurent, en Gaspésie et aux Îles-de-laMadeleine, dans Montmagny, dans L’Islet et de voir com‐ ment on peut mieux les ex‐ ploiter, explique M. Lagacé.
C’est une excellente nou‐ velle!
Michel Lagacé, président de la Régie intermunicipale de l’énergie du Bas-Saint-Laurent
M. Johnson voit également cette collaboration d’un bon oeil pour Hydro-Québec. La perspective de développer de nouvelles relations d’affaires
avec des développeurs privés, mais également avec des compagnies locales qui sont bien organisées et qui sont fa‐ vorables au développement de l’énergie éolienne nous a attirés dans ce projet, préciset-il.
Deux projets concernés L’Alliance de l’Est a proposé sept projets pour les deux ap‐ pels d’offres confondus, totali‐ sant 1060 MW, mais seule‐ ment deux d’entre eux fe‐ raient partie du partenariat avec Hydro-Québec, soit les projets éoliens de Matapédia et de la Madawaska.
Le projet éolien Matapé‐ dia, issu d’un partenariat entre l’Alliance de l’Est et la so‐ ciété Invenergy, serait situé sur les territoires non organi‐ sés de Routhierville et de Ri‐ vière-Vaseuse dans la MRC de La Matapédia. L’offre princi‐ pale propose un projet de 300 MW.
Le projet de la Madawas‐ ka, en collaboration avec la société EDF Renouvelables, vise la construction de 33 à 50 éoliennes selon l’option re‐ tenue, ce qui correspond à un maximum de 300 MW de puissance installée. Ce parc serait situé à Dégelis et à Saint-Jean-de-la-Lande dans la MRC de Témiscouata.
Ce qu’on a regardé, essen‐ tiellement, c’était l’enjeu de la compétition sur un même ter‐ ritoire et on s’est dit qu’Inve‐ nergy et EDF étaient des va‐ leurs sûres, indique Michel La‐ gacé.
La liste complète des pro‐ jets retenus pour analyse par Hydro-Québec pour les deux appels d’offres totalisant 780 MW devrait être dévoilée au courant de la semaine.
Les projets choisis dans le cadre de l’appel d’offres en énergie renouvelable seront dévoilés quant à eux en dé‐ cembre prochain.
À plus long terme, ces pro‐ jets devront être mis en ser‐ vice avant le 1er dé‐ cembre 2026, conditionnelle‐ ment à l’approbation des contrats par la Régie de l’éner‐ gie.
Une première pour Hy‐ dro-Québec
Si les deux projets soumis par l’Alliance de l’Est sont rete‐ nus, il s’agirait d'un premier in‐ vestissement partiel pour la société d’État dans des activi‐ tés de production de parc éo‐ lien.
Historiquement, on a in‐ vesti majoritairement dans l’hydroélectricité. On a été présents dans différents types de filières énergétiques, mais la récente augmentation de la demande qui est prévue dans nos plans d’approvision‐ nement fait en sorte qu’on s’intéresse à de nouvelles formes d’énergies et l’éolien en fait partie, explique Ma‐ thieu Johnson.