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Une exposition itinérante retrace 150 ans de navigation sur les eaux du Saint-Laurent

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Une exposition itinérante sur le métier de pilote ma‐ ritime largue les amarres sur les berges du SaintLaure­nt. Jusqu'au 3 oc‐ tobre, Veiller au grain : un fleuve et ses pilotes se pro‐ pose de « démystifie­r la profession et le rôle du pi‐ lote maritime » dans 18 municipali­tés rive‐ raines. À découvrir au Parc de la Commune de Va‐ rennes jusqu'au 1er août.

Un conteneur muséal ac‐ cueille le visiteur de 9 h à 18 h, tous les jours. Des pilotes ac‐ tifs et retraités animent égale‐ ment les discussion­s les fins de semaine.

Au fil de panneaux explica‐ tifs, le visiteur est ainsi invité à découvrir le pilotage sur fleuve, soit la conduite d'un navire pour amener sécuritai‐ rement celui-ci d'un point donné à un autre. L'exposi‐ tion présente le travail des pi‐ lotes canadiens qui prennent le relais des capitaines de na‐ vire pour amener à bon port les bateaux dès qu'ils s'en‐ gagent sur le Saint-Laurent.

On devient expert dans la navigation d’un tronçon du fleuve en particulie­r, résume

Pascal Desrochers, président de la Corporatio­n des Pilotes du Saint-Laurent Central au micro de l'émission Tout un matin, sur les ondes d'ICI Pre‐ mière.

Les pilotes se fient à nous, empressés de quitter la pas‐ serelle pour prendre du repos.

Pascal Desrochers, pré‐ sident de la Corporatio­n des Pilotes du Saint-Laurent Cen‐ tral

Sur l'eau, les embûches ne manquent pas. Chaque tron‐ çon a sa particular­ité, indique M. Desrochers, il y a beau‐ coup de courants, de microcli‐ mats, la navigation hivernale connaît ses particular­ités, car les bouées sont enlevées et c’est une couche de complexi‐ té supplément­aire, sans compter que la géographie fluviale s'avère très sinueuse.

En outre, la taille des na‐ vires a fortement augmenté ces 20 dernières années, poursuit-il, mais celle du che‐ nal n’augmente plus: De‐ puis 1970, on est limités à un chenal de 245 mètres de large alors que les navires at‐ teignent maintenant 300 mètres.

Le métier nécessite des an‐ nées d'apprentiss­age et d'ex‐ périence, précise-t-il. Le dé‐ tenteur d'un brevet ou d'un certificat de pilotage est un officier de marine chevronné qui a acquis la compétence pour assurer la conduite sécu‐ ritaire du navire.

Il s'agit d'une formation longue, reconnaît Pascal Des‐ rochers , il faut suivre un cours de quatre ans à Ri‐ mouski pour obtenir un pre‐ mier brevet d’officier de navi‐ gation puis ça prend des rondes de cinq ans expé‐ rience et des examens du mi‐ nistère des Transports.

Le conteneur muséal poursuivra sa tournée des municipali­tés lors d'une se‐ conde édition prévue pour l’été 2023, avec un arrêt à Montréal.

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