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Le Québec jusqu’ici épargné par la saison des feux de forêt

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Après avoir été le théâtre de feux de forêt qui ont dé‐ truit des dizaines de mil‐ liers d’hectares ces der‐ nières années, le Québec connaît jusqu'à mainte‐ nant un été dans la moyenne saisonnièr­e. Tou‐ tefois, il serait mal avisé de baisser la garde au cours du mois d’août, souvent propice aux incendies.

En date du 29 juillet, la So‐ ciété de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) a re‐ censé 305 feux qui ont affecté près de 232 hectares de forêt. C’est en deçà de la moyenne mobile sur 10 ans à pareille date, soit 369 feux pour envi‐ ron 18 734 hectares brûlés.

Pendant que les pompiers ont tenté de dompter les flammes en Alberta et au Ma‐ nitoba, les incendies qui se sont déclarés jusqu'à présent au Québec présentent moins de difficulté­s de combat et ont ravagé une moins grande superficie que la moyenne, note Josée Poitras, agente à la prévention et aux communi‐ cations à la Direction régio‐ nale du centre de la SOPFEU.

En juillet 2021, la province avait connu 393 feux et comp‐ tait 6149 hectares détruits par les flammes. La saison s’était soldée par un total de 600 in‐ cendies pour 6995,9 hectares brûlés, soit un nombre de feux plus élevé qu’à l’habitude mais une superficie endom‐ magée sous la moyenne.

C’est plutôt l’été 2020 qui a marqué les esprits : 62 470 hectares ont brûlé cette année-là au cours d’une saison amorcée par un prin‐ temps plus chaud et plus sec que la normale.

Le temps critique pour les feux de forêt – ceux de grandes superficie­s, qui repré‐ sentent de grandes difficulté­s de combat –, c’est le prin‐ temps.

Josée Poitras, agente à la prévention et aux communi‐ cations de la SOPFEU

Tant que la végétation n'a pas encore poussé, tant que les sols ne sont pas ver‐ doyaincend­ies]nts, tant que les feuilles des arbres ne sont pas sorties, il y a un potentiel de risque d'assèchemen­t du combustibl­e. Et c'est ce qui fait qu’on a ensuite des [in‐ cendies] très violents pendant la saison, explique Mme Poi‐ tras.

Cette année, le printemps, ponctué par quelques feux de surface, s’est situé dans la normale saisonnièr­e. L’assè‐ chement a été interrompu par un mois de juin très hu‐ mide et exceptionn­ellement pluvieux. Ces conditions ont atténué les risques d’incendie dans les forêts du Québec.

63 feux causés par des articles de fumeurs

Jusqu'ici, la moitié des in‐ cendies sont des feux de rési‐ dents – provoqués par des gens qui habitent en zone pé‐ riurbaine ou en forêt –, tandis qu'un quart du bilan provi‐ soire est attribuabl­e à des feux de récréation, qui sur‐ viennent notamment en marge des activités de pêche, de chasse ou de pique-nique.

On a aussi beaucoup d'oc‐ currences de feux concernant le brûlage de rebuts [et] moins de feux causés par la foudre cette année, détaille Josée Poitras.

Sur plus de 300 feux, les in‐ cendies provoqués par des ar‐ ticles de fumeurs sont au nombre de 63. Ils ont affecté quelque 40 hectares de forêt, soit l'équivalent du parc La Fontaine, à Montréal, une superficie non négligeabl­e, se‐ lon Mme Poitras.

Le reste des incendies re‐ censés sont liés à des activités industriel­les (9 %) ou fores‐ tières (5 %) ainsi qu'à d'autres causes diverses, par exemple un véhicule qui prend feu et dont les flammes gagnent la forêt.

Bon an mal an, la plus grande proportion des incen‐ dies, soit plus de 75 %, peut être évitée parce que ce sont des feux de cause humaine, insiste Mme Poitras.

Les gens font-ils preuve de négligence? D'insoucianc­e, plutôt, nuance-t-elle. Ce ne sont pas tous les Québécois qui ont intégré les mesures de prévention qui permettent d'éviter de fâcheux incidents.

Autour d'un feu de camp, il n'est pas rare qu'une per‐ sonne soit responsabl­e d'atti‐ ser les flammes, donne-t-elle en exemple. L'erreur survient au moment d'aller se cou‐ cher : au lieu d'éteindre cor‐ rectement le feu avec de l'eau, on le laisse diminuer petit à petit.

Instinctiv­ement, on se dit que si on n'alimente plus le feu, il va mourir de lui-même. Or, il reste des tisons, et c’est un feu qui peut occasionne­r bien des dégâts.

Josée Poitras, agente à la prévention et aux communi‐ cations de la SOPFEU

Si la saison des feux de fo‐ rêt n'a rien pour alarmer les Québécois jusqu'à présent, la prudence est de mise pour le reste de l'été. Généraleme­nt plus sec que juillet, le mois d'août est propice aux incen‐ dies.

Asséchées, les brindilles et les feuilles qui tombent au sol peuvent devenir du combus‐ tible à l'origine de feux de pro‐ fondeur (aussi appelés feux de terre).

Tandis que les Québécois profitent de la saison touris‐ tique pour planter leurs tentes en forêt, la vigilance de chacun est nécessaire pour éviter qu'une cigarette, un VTT ou un feu de camp mal éteint viennent assombrir les vacances, selon la SOPFEU.

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60 pompiers du Québec en renfort pour combattre les feux de forêt en Alberta Une saison 2022 plutôt tranquille pour la SOPFEU en Abitibi

un beau symbole de vie, d’une vie lumineuse qui ne se laisse pas vaincre par les té‐ nèbres de la nuit, a-t-il lancé.

Ainsi, vous êtes un témoi‐ gnage constant de la vie qui ne s’éteint pas, d’une lumière qui resplendit et que per‐ sonne n’a réussi à étouffer.

Le pape en référence à peine voilée sur l’objectif des pensionnat­s qui était d’étouf‐ fer les cultures autochtone­s

Il a parlé aussi du temps avant que les enfants soient enlevés à leurs parents pour les envoyer de force dans ces pensionnat­s.

Les familles ont été désa‐ grégées, les enfants empor‐ tés, loin de leur milieu; l'hiver est descendu sur tout, a-t-il dit répétant ce qu’une aînée lui avait raconté.

Le pape a conclu son der‐ nier discours au Canada en bénissant la foule et lançant qujannamii­k! [merci !].

Une venue appréciée Enveloppé dans une cou‐ verture blanche pour se ré‐ chauffer, Andre Tautu, 79 ans, qui a accueilli le pape lors de son arrivée à l’aéroport d’Iqa‐ luit, a dit que la rencontre avec ce dernier a été comme il l’espérait.

Ce survivant de pension‐ nat pour Autochtone­s a at‐ tendu ce moment toute sa vie et a affirmé se sentir bien, mieux, vraiment beaucoup mieux après avoir entendu le pape présenter ses excuses sur sa terre, devant lui. Sa femme, Elizabeth, a eu les mêmes mots.

Les survivants étaient as‐ sis devant le pape dans un es‐ pace protégé pour vivre tran‐ quillement ce moment.

Mary Lee Aliyak était ve‐ nue avec sa petite-fille et son amie pour les enfants dispa‐ rus et ceux qui sont rentrés chez eux abimés. Beaucoup de familles n’arrivent toujours pas à être des familles nor‐ males depuis, a-t-elle précisé, réclamant la justice pour les enfants autochtone­s.

C’est un jour important que nous reconnaiss­ons ce qui est arrivé à notre peuple. Mais on a encore besoin de beaucoup de ressources pour des centres de guérison, par exemple.

Mary Lee Aliyak

Les bras en l’air en prière, les yeux fermés, Pauline Am‐ maaq s’est jointe à la prière fi‐ nale même si elle n’est pas ca‐ tholique.

Visiblemen­t très émue, les larmes aux yeux, elle a dit être reconnaiss­ante que le pape soit venu à Iqaluit, c’est une marque de respect pour les survivants, mais aussi pour tous les Inuit.

Même discours de la part d’Annie Manning dont la mère a fréquenté un pensionnat pour Autochtone­s. Elle ne sait pas encore comment réagir aux excuses et au discours du pape, elle doit prendre le temps d’y penser, mais selon elle, le pape a fait un effort pour venir.

C’est le temps d’aller de l’avant, a lancé Eva Groves, qui se tenait à ses côtés.

Les pensionnat­s étaient surréalist­es, douloureux, dra‐ matiques. Nous ne voulons plus être bloqués là-dedans, et devons laisser aller et lais‐ ser Dieu faire. Comme une croyante je dis qu’il est temps d’aller de l’avant pour nousmêmes, car nous méritons la joie et le bonheur. Nous sommes importants.

La culture à l’honneur

Il y a eu beaucoup d’émo‐ tions, a reconnu le président de l'organisme Inuit Tapiriit Kanatami, Natan Obed qui a aimé que son peuple ait pu envoyer le message, sur les différente­s performanc­es culturelle­s, que les Inuit sont toujours ici, que leur culture est toujours vivante.

Probableme­nt l’un des moments les plus forts a été justement lorsque Piita Irniq, 75 ans, survivant de pension‐ nat et qui lutte depuis des dé‐ cennies pour faire connaître les horreurs vécues dans les pensionnat­s, a joué du tam‐ bour devant le pape.

Il a ensuite fait un long dis‐ cours en inuktitut, qui s’est soldé par une salve d’applau‐ dissements puis a offert un tambour au pape François afin qu’il se souvienne d’eux quand il retournera au Vati‐ can.

Piita Irniq s’est entretenu avec le pape à l’intérieur de l’école. Il avait indiqué qu’il lui parlerait du cas de Johannes Rivoire, accusé de pédocrimi‐ nalité dans les années 1970 et qui s’est évadé en France, où il a réussi à échapper à la justice jusqu’à présent.

Publiqueme­nt, aucune évocation n’a été faite.

Piita Irniq n'a pas été le seul à montrer toute l'éten‐ due de la culture inuit, il y a eu des chants de gorge, des dan‐ seurs et des joueurs de tam‐ bour et une chanteuse d'opé‐ ra, tous venus de différente­s régions du nord canadien.

Pendant le discours du pape, quelques personnes ont brandi des pancartes évo‐ quant notamment la ques‐ tion des compensati­ons.

Finalement, le pape sera resté un peu plus longtemps que prévu au Nunavut. Il est parti avec au moins une heure de retard.

À l’aéroport, une déléga‐ tion composée notamment de la gouverneur­e générale Mary Simon, du premier mi‐ nistre du Nunavut, Pauloosie Joseph (P.J.) Akeeagok, du mi‐ nistre des Relations Cou‐ ronne-Autochtone­s Marc Mil‐ ler, du représenta­nt des Pre‐ mières Nations Gerald An‐ toine, de la présidente du Ral‐ liement national des Métis, Cassidy Caron, et de Natan Obed.

pour faire juste des petits combats. On va y aller une étape à la fois. Moi, j’aime prendre l’escalier, je n’aime pas prendre l’ascenseur. J’aime vraiment apprendre et amas‐ ser des outils.

Kim Clavel

Pour l’instant, je veux vivre mon moment. Je veux être sur mon nuage et ne pas pen‐ ser à mon prochain combat. Je suis championne du monde et je veux juste le vivre. Dans une semaine, on va s’asseoir pour planifier la suite.

Le promoteur Yvon Michel a parlé de ce qu’il considère déjà comme l’une des plus grandes performanc­es de boxe que le Québec ait vu. Houle à l’usure

Pour ce qui devrait consti‐ tuer son dernier duel de six rounds, Marie-Pier Houle (7-01, 2 K.-O.) a survécu à une coupure survenue au deuxième round pour finale‐ ment défaire la Hongroise Ti‐ mea Gabriella Belik (6-6, 2 K.O).

Après un début de combat lent et un peu brouillon, Houle a fini par trouver la dis‐ tance, mais pas avant d’avoir encaissé un coup de tête acci‐ dentel.

En plus de la petite cou‐ pure sur l’avant du cuir cheve‐ lu, la boxeuse de Terrebonne a aussi saigné abondammen­t du nez.

Je déteste saigner. Mais ça fait partie du jeu. On va faire quelques points et ça va être correct. Je boxe depuis que j’ai 14 ans et n’avais jamais saigné du nez avant aujourd’hui. Mais là, mon nez a explosé, a dit Houle avec un sourire en coin.

Le reste du combat a été nettement à son avantage avec des coups plus précis et quelques solides crochets qui ont parfois fait vaciller la Hon‐ groise. Ce ne fut donc pas une surprise quand les juges lui ont accordé leurs votes.

J’apprends à chaque com‐ bat. On va travailler certaines choses. On va s’asseoir avec mon coach Sébastien [Gau‐ thier]. On va travailler sur les choses qui sont à améliorer. Marie-Pier Houle, boxeuse Au sujet de sa préparatio­n, elle a laissé entendre que le camp s’était bien déroulé même si les choses sont plus souvent compliquée­s durant la période estivale étant don‐ né qu’avec moins de monde dans les gymnases, les occa‐ sions de sparring se font plus rares.

Houle veut à présent concentrer ses efforts sur ses premiers combats de huit rounds. Elle songe aussi à changer de catégorie pour descendre chez les super-lé‐ gères (140 lb), où elle espère trouver une meilleure opposi‐ tion et grimper sur l’échelon mondial.

Minces échantillo­ns Deux des combats de la carte n’ont pas donné le temps aux amateurs d’appré‐ cier le talent présent.

Après la victoire expéditive de Jonathan Di Bella (2-0, 1 K.O.) contre Jesus Chavez Velas‐ quez (2-3, 2 K.-O.) par K.-O. à 45 secondes du 2e round, le Torontois Artur Biyarslano­v (11-0, 9 K.-O.) a fait plus vite encore.

Il a coupé court à la demifinale de la soirée en 67 se‐ condes en atteignant Issouf Kinda (16-6, 7 K.-O.) d’un so‐ lide crochet du droit. Celui-ci s’est affaissé et n’a pas été en mesure de se relever avant la fin du compte de 10.

Je voulais laisser une forte impression. Il n’avait jamais été arrêté en moins de cinq rounds , a dit le Tchétchène, prêt à remonter dans le ring dès que possible.

Il a aussi reconnu être un grand admirateur de son compatriot­e Artur Beterbiev à qui il voue une admiration sans bornes.

Il s’entraîne comme un ani‐ mal. C’est très inspirant et je suis fièrement son exemple , a conclu celui qui se fait sur‐ nommer le Loup. Il se voit chef de meute sur la scène mondiale d’ici deux ans.

En lever de rideau, chez les poids moyens, le Montréalai­s Derek Pomerleau (3-0, 2 K.-O.) a bien contrôlé le centre du ring pour signer une troisième victoire plutôt facile par déci‐ sion unanime (40-36, 40-36, 40-36) devant le Mexicain Marcos Martinez Luna (0-2-1).

À l’issue du combat, Po‐ merleau s’est dit satisfait d’avoir pu livrer quelques bons rounds, lui qui avait ex‐ pédié son tout premier rival en tout juste 14 secondes, le 11 mars dernier, au Casino de Montréal.

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