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Gravement malade, une femme de Trois-Rivières déplore le manque de soins à domicile

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cevoir des soins palliatifs chez elle, sans succès.

[Ma vie], c’est d’être cou‐ chée 24 heures sur 24 dans ce lit-là et ne rien faire d’autre. Ça fait des années que je suis comme ça. Je ne peux même pas aller sur le balcon, af‐ firme-t-elle avec désespoir.

Je n’en peux plus. [...] Je n'ai aucune vie.

Denise Duchesne

Mme Duchesne estime né‐ cessiter des soins palliatifs. Cependant, sa demande pour recevoir ce type de soins a été refusée autant dans le réseau public que privé.

Elle est aujourd’hui exas‐ pérée et a fait une demande pour obtenir l’aide médicale à mourir. Elle attend toujours une réponse.

Les soins à domicile, un privilège, selon le CIUSSS

Interpellé à ce sujet, le Centre intégré universita­ire de santé et de services so‐ ciaux de la Mauricie-et-duCentre-du-Québec (CIUSSS MCQ) explique que ce n'est pas parce qu’un patient re‐ fuse des soins à l’hôpital qu'il doit automatiqu­ement les re‐ cevoir à domicile.

Les soins à domicile, dont font partie les soins palliatifs, sont considérés comme un privilège, explique Kellie Fo‐ rand, agente d’informatio­n au CIUSSS MCQ. Ces soins néces‐ sitent beaucoup de res‐ sources et de temps.

Pour qu’une personne puisse bénéficier des soins à domicile, plusieurs facteurs sont pris en compte, notam‐ ment le degré d’autonomie, l’environnem­ent et le contexte familial.

Une personne qui n'habite pas seule pourrait donc ne pas recevoir de soins palliatifs à domicile. C'est ce qui pour‐ rait peut-être expliquer la si‐ tuation de Denise Duchesne.

Le Québec en retard, se‐ lon le Conseil pour la pro‐ tection des malades

Une telle situation est illo‐ gique et inacceptab­le, selon le président du Conseil pour la protection des malades, Paul Brunet.

On se plaint qu’il manque de lits, qu’il manque d’ambu‐ lances alors que souvent, pour des personnes en fin de vie, entre autres, on pourrait leur offrir de les soigner chez eux, croit-il.

M. Brunet juge qu’il reste beaucoup de chemin à faire quant au maintien des aînés à domicile. Dans d’autres juri‐ dictions, dans d’autres pro‐ vinces, jusqu’à 40 % des gens meurent chez eux. Ici, au Qué‐ bec, c'est à peine à 11 %.

Avec les informatio­ns de Magalie Masson

À écouter :

Paul Brunet, président du Conseil pour la protection des malades, en entrevue à l'émis‐ sion Toujours le matin

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