Des immigrants ukrainiens frustrés par le processus de reconnaissance médicale
Certains travailleurs médi‐ caux ukrainiens qui ont fui la guerre pour la NouvelleÉcosse se disent frustrés par la difficulté d'obtenir l'autorisation de travailler dans leur nouvelle patrie.
La Nouvelle-Écosse a fait appel à des travailleurs médi‐ caux ukrainiens dans le cadre de son programme d’appui aux Ukrainiens.
La province a fait miroiter la possibilité d’une carrière en santé en arrivant au Canada avec un programme pour ai‐ der Santé Nouvelle-Écosse à embaucher des infirmières et le programme Physician Stream, pour aider à trouver des médecins immigrants.
Mais des réfugiés ukrai‐ niens disent que ces pro‐ grammes ne fonctionnent pas.
Ils ont annoncé ça il y a deux mois et depuis, plus rien. Donc je ne sais pas si ça marche, se demandeOksana Hatlan. La femme a été infir‐ mière dans une unité de soins intensifs en Ukraine pendant 14 ans.
Son mari est toujours en Ukraine. Elle et sa fille de neuf ans ont été attirées en Nou‐ velle-Écosse par le pro‐ gramme d’aide de reconnais‐ sance des acquis.
Oksana Hatlan a attendu des semaines pour une ré‐ ponse des fonctionnaires, du Collège des médecins et chi‐ rurgiens de la NouvelleÉcosse, et pour le test de diag‐ nostic médical nécessaire à l'immigration. Le coût des frais de permis s'ajoute à sa liste de soucis.
Oksana Hatlan a quitté la résidence de sa famille d'ac‐ cueil deux semaines après son arrivée à Truro. Elle a trouvé un emploi à l'hôpital en tant que membre du per‐ sonnel de l'équipe de soins. Mais, à son avis, la province ne l'utilise pas à pleine capaci‐ té.
Elle ne peut pas retourner aux études pour améliorer ses qualifications, car elle doit travailler pour joindre les deux bouts.
C’est Alison Graham, une conseillère de Truro, qui l'a chez elle à son arrivée au pays.
Nous avons fait notre part. Il est maintenant temps pour la province d'intervenir et de faire sa part, dit-elle. Accélérer le processus
La ministre de la Santé, Mi‐ chelle Thompson conseille aux immigrants de contacter le Bureau de recrutement des professionnels de la santé s'ils n'ont pas eu de nouvelles de leur part.
Elle reconnaît que le pro‐ cessus d'embauche est lourd. Elle admet que la reconnais‐ sance des diplômes peut être complexe et le manque de compétences en anglais est un obstacle.
Nous voulons maintenir la sécurité publique, dit-elle. Mais nous voulons aussi aider les gens à se trouver des pro‐ fessions significatives.
Le PDG du collège des mé‐ decins et chirurgiens est conscient des délais.
Le Dr Gus Grant dit que parmi les 69 professionnels de la santé formés en Ukraine et référés par Santé NouvelleÉcosse, 26 candidats ne sont pas éligible à un permis au Ca‐ nada. Il estime que 10 autres seraient seulement éligibles à un permis d'assistant.
Il n'y a pas d'approche sur mesure pour les médecins ukrainiens, admet-il.
Il rappelle que le Canada a une procédure d'octroi de permis de médecine stricte, mais ça ne veut pas dire que les diplômés en médecine in‐ ternationaux ne peuvent pas aider d'une manière ou d'une autre.
Avec les informations de Anam Khan de CBC