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Se trouver un logement à Calgary, le défi de plusieurs étudiants universita­ires

- William Hamelin

En prévision de la pro‐ chaine rentrée scolaire, plusieurs étudiants univer‐ sitaires ont cherché un lo‐ gement abordable pendant des mois, à Calgary. Si cer‐ tains ont pu en trouver un en se heurtant à plusieurs embûches, d’autres sont toujours en quête d'un toit.

C’est le cas de Paige Girka, une étudiante de deuxième année à l’Université de Calga‐ ry. La jeune femme de 19 ans a commencé ses recherches en mai. Elle s’était fixé un bud‐ get de 1000 $ par mois pour un appartemen­t sans coloca‐ taire.

Elle a finalement choisi de rester chez ses parents.

Trouver un appartemen­t abordable, sécuritair­e et qui comprend un stationnem­ent et l'ameublemen­t nécessaire était très difficile, précise l’étu‐ diante.

Ses parents disent com‐ prendre sa situation. Son père, Jeff Girka, explique qu’il aimerait bien que sa fille ait un jour son propre apparte‐ ment, mais il reconnaît que trouver un endroit peu coû‐ teux et proche du campus universita­ire n’est pas évident.

Une des raisons pour les‐ quelles elle veut rester à la maison, c'est qu'en allant en appartemen­t, elle n'aurait plus assez d’argent pour faire des activités dans ses temps libres, raconte son père.

Paige reprendra ses re‐ cherches pour trouver un lo‐ gement au mois de mai pro‐ chain. Elle pense que c’est quelque chose que tout étu‐ diant devrait tenter pour de‐ venir plus autonome.

Trouver un apparte‐ ment, mais pas sans diffi‐ cultés

Contrairem­ent à Paige Gir‐ ka, Suha Babar a finalement réussi à trouver un logement, mais son loyer dépasse le budget qu'elle s'était fixé.

L'étudiante étrangère de deuxième année à l’Université Mount Royal a décidé de quit‐ ter la résidence de son univer‐ sité à cause de l’expérience désagréabl­e qu’elle y a eue l'année dernière.

Au début, elle espérait trouver un appartemen­t meublé pour 800 $ à 900 $ par mois. Parmi les 60 résidences qui l'intéressai­ent, elle a fini par se rabattre sur un condo à 1265 $ incluant l’eau et le chauffage, mais pas l’électrici‐ té.

Ses parents ont accepté de payer la moitié du prix du lo‐ gement pour l’aider. L'étu‐ diante d'origine saoudienne se dit chanceuse de pouvoir compter sur le soutien de ses parents.

Si j'étais une étudiante qui faisait ça toute seule, comme [la plupart] des étudiants le font à Calgary, je serais vrai‐ ment stressée.

Suha Babar, étudiante à l’Université Mount Royal

Pour sa part, Thomas Car‐ riere, un étudiant de première année à l’Institut des techno‐ logies du sud de l’Alber‐ ta (SAIT), a réussi à trouver un logement qu'il partagera avec trois amis, au prochain tri‐ mestre.

Les quatre étudiants ve‐ nant de la Colombie-Britan‐ nique ont commencé leurs re‐ cherches au début du mois de juin et ont trouvé un loge‐ ment la semaine dernière. Ils n’étaient pas les seuls à cher‐ cher un appartemen­t de plu‐ sieurs chambres à prix abor‐ dable.

Des propriétai­res ont refu‐ sé de nous prendre juste parce que nous étions des étudiants, explique Thomas Carriere. Certains cherchaien­t plus à laisser leur logement à des couples [d'employés de bureau] ou à des familles. Après une trentaine de visites, le quatuor a finalement trou‐ vé la perle rare.

La seule raison pour la‐ quelle nous avons eu l’appar‐ tement, c’est parce qu’on a eu de la chance.

Thomas Carriere, étudiant au SAIT

Des résidences pleines et des inquiétude­s à Ed‐ monton

Beaucoup d’étudiants craignent de ne pas avoir un endroit où se loger en sep‐ tembre, selon la présidente de l’associatio­n étudiante de l’Université de Calgary, Nicole Schmidt.

Même si l’Université de Calgary a confirmé que ses ré‐ sidences pourront accueillir jusqu’à 3047 étudiants et

123 familles au cours de l'an‐ née scolaire 2022-2023, elles sont déjà pleines.

Cela risque de poser un problème pour les étudiants étrangers et ceux des autres provinces canadienne­s, af‐ firme la présidente de l'asso‐ ciation étudiante. Nous vou‐ lons nous assurer que chaque étudiant ait accès à un loge‐ ment abordable, propre et sé‐ curisé.

Si la situation n’est pas aussi marquée à Edmonton, Abner Monteiro, le président de l’associatio­n étudiante de l’Université de l’Alberta, se dit tout de même inquiet pour les étudiants qui reviendron­t en septembre ou dans les mois suivants.

Même si le prix des loge‐ ments reste fixe durant les prochains mois à Edmonton, l’inflation fera en sorte que certains auront de la difficulté à se payer les biens néces‐ saires de tous les jours, ex‐ plique-t-il.

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