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Nico Gravel fait résonner la culture écossaise avec sa cornemuse

- Marika Bellavance

Amuseur de rue et musi‐ cien profession­nel, l’Otta‐ vien Nico Gravel fait réson‐ ner ses racines écossaise et franco-ontarienne dans le centre-ville d’Ottawa, à travers la musique de sa cornemuse, depuis une di‐ zaine d’années.

Originaire de New Lis‐ keard, à Temiskamin­g Shores, le musicien franco-ontarien s’est initié à la cornemuse à 13 ans. Aujourd’hui, il joue no‐ tamment dans les lieux tou‐ ristiques de la capitale fédé‐ rale – où il recueille des fonds pour payer ses études en os‐ téopathie, sa seconde profes‐ sion – et participe à diverses compétitio­ns.

[Près du] Bluesfest, ça fait 10 ans que je suis là, [mais aussi] autour du Parlement, énumère Nico Gravel. J’essaie de trouver des places qui sont ouvertes, où il y a beaucoup d’espace, parce que c’est un instrument qui a beaucoup de volume, souligne l’artiste.

De l’adolescenc­e à au‐ jourd’hui

À l’adolescenc­e, les parents de Nico Gravel ont accepté qu’il apprenne à jouer de l’ins‐ trument de son choix, sauf la batterie, le son étant trop fort, disaient-ils. Le musicien a donc plutôt opté pour la cor‐ nemuse… un instrument dont le volume est encore plus éle‐ vé.

Ma mère est écossaise, alors elle était comme : "Oui, c’est parfait". Quatre mois plus tard, j’ai amené une cor‐ nemuse chez nous et là, c’était un peu différent. Mes parents [trouvaient que] ça pousse du volume, rigole le musicien de 39 ans.

J’ai toujours eu un [intérêt] pour l’Écosse. Ce sont deux cultures [franco-ontarienne et écossaise] dominantes chez moi. C’est mon identité, alors pour moi, c’est vraiment im‐ portant d’être capable de m’exprimer de cette manièrelà.

Nico Gravel, musicien d’Ot‐ tawa

La cornemuse et ses dé‐ fis

Jouer de la cornemuse comporte son lot de défis, surtout d’un point de vue physique. Ça prend beaucoup de souffle. J’ai beaucoup d’ab‐ dos parce que je suis toujours en train d’utiliser mon dia‐ phragme, explique Nico Gra‐ vel.

La cornemuse peut égale‐ ment engendrer des douleurs à l’épaule. C’est un instrument unilatéral, alors il faut que je mette de la glace sur mon bras et sur mon épaule gauches, renchérit-il.

Selon le musicien, plu‐ sieurs clichés collent à la cor‐ nemuse. C’est un instrument qui a servi dans la guerre, alors il y a des clichés autour de ça. Mais je pense que les clichés, c’est moins la corne‐ muse que le kilt, l’uniforme. C’est toute la culture autour de la cornemuse, précise-t-il.

Tout le monde veut savoir ce qu’on porte en-dessous du kilt, mais je ne le dis jamais. C’est un secret!

Nico Gravel, musicien d’Ot‐ tawa

À travers ses prestation­s, Nico Gravel espère perpétuer l’apprentiss­age de la corne‐ muse et de la culture écos‐ saise auprès des représen‐ tants des génération­s futures.

Je veux qu’ils sachent c’est quoi la culture et elle vient d’où, que ce soit [la culture] franco-ontarienne ou écos‐ saise, conclut-il.

Avec les informatio­ns de Kevin Sweet

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