Le casse-tête des entreprises en région pour les voyages d’affaires
L’imprévisibilité des vols d’avion et l’offre limitée de billets ont des impacts si‐ gnificatifs sur les entre‐ prises en région et des en‐ trepreneurs nord-côtiers doivent souvent éponger des coûts supplémentaires
Trouver un vol Montréal– Baie-Comeau est un véritable casse-tête pour l’entreprise de recyclage d’aluminium Le‐ febvre Industri-AL qui prévoit des dépenses additionnelles liées au transport d’environ 5000 $ par mois.
Rencontrer des clients ou des partenaires n’est pas une mince affaire pour les entre‐ prises nord-côtières. Il est en‐ core plus difficile d’assurer le transport d’employés par avion.
Le fondateur de Lefebvre Industri-AL, Marc Lefebvre, croit que les voyages d’affaires sont impératifs pour son en‐ treprise.
Une entreprise comme la nôtre doit voyager, doit rece‐ voir des experts et ils ne peuvent juste pas se rendre. La semaine dernière, le pre‐ mier vol disponible était dans trois semaines de Montréal à Baie-Comeau, illustre Marc Le‐ febvre.
Il n’y en a pas de vols, c’est aussi simple que ça!
Marc Lefebvre, fondateur de Lefebvre Industri-AL
Le président Chambre de commerces et d’industries de Manicouagan, Antonio Hor‐ tas, souligne que les frais sup‐ plémentaires s'additionnent rapidement lorsqu'un vol est annulé.
Si tu dois revenir le lundi, mais que l’avion ne part pas, ce sont des repas [de plus]. Quand on est à l’extérieur, ce sont des taxis, ce sont des hô‐ tels, énumère Antonio Hortas.
M. Hortas explique que les compagnies en région doivent élaborer un plan d’af‐ faires qui prévoit des frais ad‐ ditionnels liés à l'imprévisibili‐ té des déplacements contrai‐ rement aux entreprises éta‐ blies dans les grands centres.
Les vols sont souvent an‐ nulés à la dernière minute. Il faut que tu aies un plan de contingence, continuellement et systématiquement, mar‐ tèle Antonio Hortas.
Accessibilité et recrute‐ ment
L’enclavement de la CôteNord est également un frein au recrutement. Ce problème est davantage mis en lumière avec la rareté de la maind'oeuvre.
Le directeur général de Commerce international Côte-Nord, Abdoulaye Ba‐ diane, explique que le manque d’accessibilité du transport vient parfois décou‐ rager certains travailleurs ou entrepreneurs à venir s’établir en région.
J’accompagne des entre‐ prises qui ont déjà trouvé des personnes, mais au moment