L’Ontario veut que infirmières formées à l’étranger puissent pratiquer plus vite
La ministre ontarienne de la Santé donne deux se‐ maines aux ordres profes‐ sionnels des infirmières et médecins pour proposer un plan qui permettra aux candidats formés à l’étran‐ ger de pratiquer leur mé‐ tier plus rapidement dans la province.
Sylvia Jones a envoyé ces directives jeudi à l’Ordre des infirmières et à l’Ordre des médecins et chirurgiens. Elle leur a demandé de faire tous les efforts possibles pour ac‐ corder leur permis de pra‐ tique à ces infirmières et mé‐ decins le plus rapidement possible .
La ministre veut aussi que l’Ordre des infirmières prenne des mesures pour appuyer les infirmières formées à l’étran‐ ger qui ont besoin, par exemple, d’une mise à niveau pour satisfaire aux exigences en Ontario, afin qu’elles puissent travailler.
Mme Jones s’attend à être informée du plan d’action des deux organismes d’ici deux semaines.
Les hôpitaux ontariens manquent de personnel au point de devoir, dans certains cas, fermer momentanément leurs urgences.
Les regroupements d’infir‐ mières, dirigeants d’hôpitaux, professionnels du secteur et défenseurs du système de santé ont affirmé que l’épui‐ sement lié à la pandémie et la rémunération inadéquate ont amené de très nombreuses infirmières à abandonner la profession.
La présidente de l’Associa‐ tion des infirmières de l’Onta‐ rio, Cathryn Hoy, pense que l’arrivée d’infirmières formées à l’international sera une bonne chose. Elle attend tou‐ tefois de voir quelles mesures l’Ordre des infirmières va prendre avant de se pronon‐ cer sur l’effet de la directive de la ministre.
Mme Hoy souligne égale‐ ment que le premier ministre Ford, contrairement à ce qu’il a affirmé mercredi, ne fait pas tout ce qui est en son pouvoir pour résoudre la crise. Elle dé‐ plore qu’il n’annule pas la loi qui limite les hausses sala‐ riales à 1 % pendant trois ans, le projet de loi 124 .
Vous allez intégrer toutes ces infirmières formées à l’étranger, ce qui va aider; ce sont des infirmières , a-t-elle déclaré.
Mais, dans la pratique, qui va les soutenir, les orienter, leur servir de mentor? Il n’y a pas assez d’infirmières pour faire ce qu’il y a à faire en On‐ tario. Alors nous devrons ra‐ mener les infirmières qui ont pris leur retraite et la seule fa‐ çon de faire ça, c’est d’annuler le projet de loi 124.
Doug Ford a affirmé mer‐ credi qu’il n’abrogerait pas la loi et qu’il n’augmenterait pas la prime de 5000 $ versée aux infirmières pour les inciter à rester.
Il a précisé que les disposi‐ tions de la loi vont expirer et qu’elles ne s’appliqueront pas aux prochaines négociations contractuelles des infirmières.