La rentrée pourrait coûter plus cher aux parents
Les parents pourraient avoir à débourser davan‐ tage cette rentrée en rai‐ son de la hausse du prix de certaines fournitures sco‐ laires.
Les dépenses pour l'année scolaire suivent en effet la hausse du coût de la vie, ex‐ plique la coordinatrice de l’As‐ sociation coopérative d'éco‐ nomie familiale de l'Estrie Syl‐ vie Bonin.
Je dirais que même les per‐ sonnes de classe moyenne, cela fait plus d'un an qu'il y a de la grosse inflation, constate-t-elle.
Le matériel comme le pa‐ pier a monté, mais c'est aussi la boîte à lunch, le sac d'école, les vêtements, la nourriture pour les lunchs et tout, donc c'est beaucoup de dépenses à prévoir.
Sylvie Bonin, coordinatrice de l’Association coopérative d'économie familiale de l'Es‐ trie
Heureusement, la hausse des prix des fournitures sco‐ laires est inférieure à l'infla‐ tion, souligne le directeur des opérations de la Coopérative de l’Université de Sherbrooke, David Marchand.
Souvent dans le monde scolaire, les prix sont établis d'avance. Je parle pour la pa‐ peterie, notamment. Ce que l'on appelle les fameux prix « back to school » [rentrée scolaire] sont négociés, si on veut, de façon générale. Quand l'augmentation des prix arrive par après, au moins nous, nos prix sont ge‐ lés pendant une période de temps. Donc oui, il y a une augmentation de prix, mais comme il y en a à peu près chaque année, explique-t-il.
L’approvisionnement, un défi pour les commer‐ çants
Cette rentrée, les commer‐ çants font également face à certains défis.
C'est sûr que quand ça coûte plus cher au client, ça coûte plus cher au commer‐ çant, constate Marie-Josée Cotnoir, la gérante du dépar‐ tement des arts et de la pape‐ terie de la Biblairie GGC.
Le plus gros enjeu, c'est vraiment l'approvisionne‐ ment. Quand la Chine a fer‐ mé, même si les fabricants se sont pris quelques mois d'avance, voire six mois d'avance [...], ça a déréglé toute la chaîne d'approvision‐ nement pour la suite des choses, ajoute-t-elle.
Elle indique avoir dû se montrer prévoyante et straté‐ gique. Ce qui prenait avant une semaine à arriver, on est rendu à six semaines de dé‐ lais. C'est beaucoup plus de ruptures de stock, des pro‐ duits qu’on est sans date [d’arrivée].
Si les commerçants es‐ triens ont bien géré leur stock, ils suggèrent tout de même de déjà penser à la ren‐ trée 2023.
Les factures risquent d'être plus élevées, donc mon conseil à tous les parents à la maison, si vous avez des achats à faire de papeterie, c'est peut-être de prévoir pour l'année prochaine, conseille David Marchand.
Avec les informations d’Arianne Béland