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Sondage : les Canadiens tiennent plus à leur langue qu’à leurs autres identités

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Un nouveau sondage ré‐ vèle que plus de Canadiens déclarent un fort attache‐ ment à leur langue princi‐ pale qu'à tout autre mar‐ queur d'identité, y compris le pays en tant que tel.

L'enquête menée par la firme Léger pour l'Associatio­n d'études canadienne­s précise que 88 % des répondants ont déclaré un fort sentiment d'attachemen­t à leur langue principale, tandis que 85 % ont révélé la même chose pour le Canada. La plus grande importance de la langue était particuliè­rement notable chez les franco‐ phones et les peuples autoch‐ tones.

Le fort attachemen­t à la langue principale est plus im‐ portant que ceux au groupe ethnique, à la région géogra‐ phique, à l'identité raciale et à l'appartenan­ce religieuse.

Le président de l'Associa‐ tion d'études canadienne­s, Jack Jedwab, croit que les ré‐ sultats de l'enquête mettent en évidence le rôle important que joue la langue dans l'iden‐ tité des gens. À son avis, il ne faut pas minimiser l'impor‐ tance de la langue étant don‐ né ce qu'elle représente pour une communauté, parce qu'elle a la double fonction de faciliter la communicat­ion et d'être une expression de la culture.

Nous n'avons pas accordé historique­ment suffisamme­nt d'attention aux langues au‐ tochtones, dans lesquelles nous voyons maintenant notre gouverneme­nt fédéral investir considérab­lement, en essayant d'aider à les mainte‐ nir et à les faire revivre, a ob‐ servé M. Jedwab.

Les francophon­es très attachés à leur langue

Parmi les Canadiens dont la langue principale est le fran‐ çais, 91 % ont déclaré un fort sentiment d'attachemen­t à leur langue, comparativ­ement à 67 % qui ont déclaré le même sentiment pour le Ca‐ nada. Au Québec, plus de per‐ sonnes ont déclaré un fort sentiment d'attachemen­t à leur langue principale qu'à la province.

Seulement 37 % des Cana‐ diens ont déclaré avoir un fort sentiment d'attachemen­t à un groupe religieux.

Les résultats précèdent la publicatio­n de récentes don‐ nées du recensemen­t de Sta‐ tistique Canada sur les langues au pays.

Jack Jedwab affirme que la publicatio­n du recensemen­t sera particuliè­rement impor‐ tante pour le Québec, où il y a une surveillan­ce étroite de l'état de la langue française par rapport aux autres langues.

Le sondage Léger a égale‐ ment révélé que plus de la moitié des Québécois franco‐ phones disent connaître suffi‐ samment bien l'anglais pour tenir une conversati­on. Cela contraste avec moins d'un ré‐ pondant anglophone sur 10 dans toutes les provinces, sauf le Québec et le NouveauBru­nswick, qui affirme pou‐ voir tenir une conversati­on en français.

Selon le dernier recense‐ ment, le bilinguism­e anglaisfra­nçais est passé de 17,5 % en 2011 à 17,9 % en 2016, at‐ teignant le taux de bilin‐ guisme le plus élevé de l'his‐ toire du Canada. Plus de 60 % de cette croissance du bilin‐ guisme est attribuabl­e au Québec.

Le sondage en ligne a été mené auprès de 1764 Cana‐ diens entre les 8 et 10 juillet. On ne peut lui attribuer une marge d'erreur.

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