Le marché immobilier ralentit à Winnipeg
Selon une étude de l’Asso‐ ciation des agents immobi‐ liers de Winnipeg, la Winni‐ peg Regional Real Estate Board, le marché immobi‐ lier dans la capitale mani‐ tobaine est en train de ra‐ lentir, un phénomène ac‐ compagné d'une baisse du prix, surtout pour les mai‐ sons individuelles.
Et après deux ans de pan‐ démie, où les maisons étaient devenues des biens rares qui se payaient cher, le marché, maintenant, ne favorise plus les vendeurs.
Les attentes des clients de l’agent immobilier winnipé‐ gois Denis-Michel Thibeault ont beaucoup évolué ces der‐ niers mois.
Pour les vendeurs, il faut gérer les attentes et bien ex‐ pliquer qu’il faut évaluer cor‐ rectement le prix de la mai‐ son, on ne peut plus lancer une flèche sur une cible en es‐ pérant que cela frappe la cible. Ça ne fonctionne plus comme ça, explique-t-il.
D'après la commission im‐ mobilière de Winnipeg, selon leur étude pour le mois de juillet, le prix de vente moyen est maintenant de 400 000 $ pour une maison détachée, une forte diminution compa‐ rativement au sommet de 454 000 $ enregistré en mai.
L’offre et la demande sur le marché immobilier tendent à s’équilibrer à Winnipeg, ob‐ servent les experts immobi‐ liers.
On s’éloigne progressive‐ ment de la bulle pandémique où les maisons à vendre étaient rares, et les acqué‐ reurs faisaient de la suren‐ chère sur la valeur affichée du bien.
M. Thibeault ajoute qu'il n'était pas rare de voir des maisons se vendre 150 000 $ au-dessus du prix demandé.
La Winnipeg Regional Real Estate Board confirme ainsi qu’au mois de juillet, 55 % des maisons unifamiliales se sont vendues sous le prix deman‐ dé. De plus, le rapport note une augmentation de 9 % du nombre de maisons unifami‐ liales sur le marché.
Le milieu de l'offre est beaucoup plus sain qu'au dé‐ but de l'année, quand nous avions seulement 1800 mai‐ sons affichées. Maintenant, nous en avons le double avec 3700 maisons affichées alors que le mois d'août débute confirme le vice-président de l’organisme Peter Squire.
Maintenant, précise M. Thibeault, les maisons peuvent rester sur le marché jusqu'à un mois avant de se vendre, ce qui n'est pas néces‐ sairement long dans un mar‐ ché normal.
M. Squire souligne égale‐ ment qu’il faudra surveiller le taux directeur de la Banque du Canada au mois de sep‐ tembre.
Ce dernier est passé de 1,5 à 2,5 % au mois de juillet. Ce changement a un impact sur tous les prêts à taux variables.
Ceci pourrait freiner les premiers acheteurs, affirme M. Thibeault
Les premiers acheteurs qui pouvaient se permettre d'acheter une maison parce que les taux d'intérêt étaient abordables, maintenant ils sortent du marché, conclut-il.
Avec les informations d'Anne-Louise Michel et d'Émile Lapointe
en classe, leur mère, Karine Gagnon, tente de faire des économies pour réduire les effets de l'inflation.
On essaie de récupérer le plus possible pour ne pas avoir à dédoubler, comme les petites pochettes, ces choseslà. On essaie de les réutiliser, c'est sûr, a-t-elle partagé.
La situation est la même pour d’autres mères croisées par Radio-Canada.
J'ai deux enfants à moi et j'en ai quatre en famille d'ac‐ cueil. Cette année, vraiment, ça se fait sentir les augmenta‐ tions au niveau des coûts, d'autant plus que nous on a vraiment des budgets à res‐ pecter, a dit une d’entre elles.
C'est dur. Il y a l'épicerie aussi qui augmente, les vête‐ ments. On essaie de suivre, on coupe à des places. On n’a pas le choix, a avoué une autre.
D’après un reportage de Laurie Gobeil
communautaire local, affirme qu'il n'y a pas en ce moment d'enjeux de ressources hu‐ maines.
Elle est consciente que le centre se trouve dans une si‐ tuation exceptionnelle. Elle ajoute que le recrutement d'employés bilingues est un défi.
Une solution complexe Denis Constantineau af‐ firme que la situation du CSCGS est due à deux princi‐ paux facteurs.
Il y a la diminution du nombre de personnes qui se dirige vers la médecine fami‐ liale et les sciences infirmières en Ontario, mais aussi le contexte local, avec des dé‐ parts à la retraite.
S’il voit d’un bon oeil l’aug‐ mentation de la limite d'ad‐ missions à l’Université de l’École de médecine du Nord de l’Ontario, il ne croit pas que ce soit suffisant, surtout à court terme.
Même si on ajoute 20 sièges, la pénurie est de 325 médecins [dans le Nord], alors on est loin de pouvoir régler la situation avec cette seule mesure-là. Ça va prendre des interventions sur plusieurs fronts.
Denis Constantineau, di‐ recteur général du Centre de santé communautaire du Grand Sudbury
Une autre piste de solu‐ tion, soit le recrutement à l’étranger, comporte aussi son lot de défis.
M. Constantineau est en discussion avec un médecin formé à l’étranger qui veut travailler dans le Nord de l’On‐ tario, mais le processus pour que sa formation soit recon‐ nue dans la province prend deux ans, même s’il est habili‐ té à travailler ailleurs au Cana‐ da.
Le directeur général du CSCGS demande donc à la province de réduire ce temps d’attente.
Il déplore aussi le manque de flexibilité du financement. Il n’est pas possible, par exemple, d’utiliser de l’argent prévu initialement pour le sa‐ laire de médecins pour em‐ baucher une infirmière prati‐ cienne.
Dans le Nord-Ouest, Juani‐ ta Lawson souhaite aussi plus d’investissements dans le do‐ maine des soins primaires et préventifs.
Elle souligne que d’assurer un accès à des soins primaires à un maximum de personnes diminue le nombre d'hospita‐ lisations et l’encombrement des salles d'urgence.
De son côté, Michelle Ste‐ vens estime que la solution passe aussi par la collabora‐ tion de l’ensemble de la com‐ munauté.
Ce n’est pas juste "on a trouvé un médecin !" C’est une question de leur trouver un logement, trouver une gar‐ derie, des écoles, leur trouver un médecin de famille.
Michelle Stevens, directrice générale du Centre de santé communautaire de Timmins
Elle affirme que l’attraction et la rétention des médecins nécessitent aussi la création d’un sentiment d’apparte‐ nance à la communauté d’ac‐ cueil, surtout en milieu éloi‐ gné.
Le discours du trône, pro‐ noncé mardi à Queen's Park, ne contenait pas de mesures concrètes pour s'attaquer aux problèmes du système de santé ontarien.