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Le Pavillon africain de Folklorama est de retour dans la joie et la bonne humeur

- Mathilde Gautier

La deuxième semaine de Folklorama bat son plein pour ce retour en présen‐ tiel. Ce sont 12 nouveaux pavillons à l’honneur cette semaine dont le Pavillon africain.

Il s’agit d’un retour en pré‐ sentiel attendu pour les orga‐ nisateurs et bénévoles du Pa‐ villon africain qui est présent au Folklorama depuis presque 50 ans.

C’est un moyen de m’enga‐ ger dans la communauté et c’est une opportunit­é pour rencontrer des gens surtout que les gens ont été chez eux enfermés durant deux ans. C’est le fun de voir des gens sortir de chez eux!, déclare Franck Indome qui est volon‐ taire depuis 20 ans au Pavillon africain.

À l’origine, le Pavillon afri‐ cain avait pour objectif de ras‐ sembler les migrants d’Afrique qui étaient peu nombreux à Winnipeg il y a 50 ans.

Quand les premiers sont arrivés ici en tant que mi‐ grants d’Afrique, nous étions vraiment peu nombreux et très peu de pays représenté­s. C’est la raison pour laquelle nous avons voulu nous re‐ grouper pour former comme un pays sur le continent, ex‐ plique l’organisatr­ice du Pa‐ villon africain, Florence Okwu‐ dili.

Aujourd’hui, le Pavillon africain est toujours un moyen de se rassembler. Même si le nombre de mi‐ grants continue d’augmenter avec l’immigratio­n, personne ne veut arrêter, car nous continuons à aimer ce pa‐ villon et à être tous ensemble, déclare Florence Okwudili.

Le Pavillon africain est aus‐ si un moyen de se reconnec‐ ter à sa culture, notamment grâce à la cuisine préparée sur place.

L’une des choses que nous essayons de faire ici est d’ap‐ porter de la nourriture tradi‐ tionnelle pour nous donner l’impression d’être à la mai‐ son. […] Cela nous maintient dans notre culture.

Florence Okwudili, organi‐ satrice du Pavillon africain

Au programme de la soi‐ rée, de la gastronomi­e afri‐ caine, un marché africain et un spectacle qui lient danses et drum café (comme espace de création) invitant les spec‐ tateurs à interagir avec les ar‐ tistes sur scène.

Le Pavillon africain joue plusieurs rôles pour les orga‐ nisateurs.

Pour Daniel Okedara, un des ambassadeu­rs du Pa‐ villon africain, ce dernier joue un rôle de découverte de la culture africaine.

Pour les migrants, c’est im‐ portant, car ils viennent et peuvent se reconnecte­r à leur culture. Avec l’esprit ouvert, on peut découvrir et ap‐ prendre beaucoup de choses. Des gens peuvent venir voir le spectacle et cela peut leur donner envie de visiter cet en‐ droit. Le Pavillon est très im‐ portant pour comprendre la culture et faire partie de quelque chose de plus grand qu’eux, explique Daniel Oke‐ dara.

Selon Florence Okwudili, le Pavillon africain est un sym‐ bole pour montrer qui nous sommes et comment nous vi‐ vons la vie en Afrique.

Nous avons tellement de défis, mais nous essayons de garder un bon moral. Nous essayons de ne pas penser à ce qui vient ensuite et d'être heureux dans le moment pré‐ sent. Et la joie, c’est ce que vous voyez ici dans notre spectacle et dans ce pavillon. Ici, nous essayons de trans‐ mettre nos valeurs de liberté et d’humanité, confie l’organi‐ satrice du Pavillon.

Des valeurs qui semblent avoir touché les spectateur­s qui ressortent avec le sourire.

C’était très bien, beaucoup d’énergie… la musique, la danse nous rassemble tous ensemble

Francine Roy, festivaliè­re En tant qu’ambassadeu­r, Daniel Okedara a un conseil à donner aux visiteurs du Pa‐ villon africain.

Mon conseil est de venir tôt, car il y a beaucoup de gens. Cela permet aussi de profiter du marché. Et puis il y a beaucoup de queue pour s’acheter à manger. Il y a beaucoup de choses à faire avant que le spectacle ne commence!, s’enthousias­me Daniel Okedara.

Le Pavillon africain est à découvrir ou à redécouvri­r jusqu’au 13 août dans le quar‐ tier de St Boniface.

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