Début du Festival du film queer de Vancouver
Le 34e Festival du film queer de Vancouver (VQFF) débute ce jeudi. L’événe‐ ment de 11 jours présente une variété d'oeuvres ciné‐ matographiques réalisées par des artistes locaux et internationaux. En tout, 97 films provenant de 20 pays seront présentés dans plusieurs langues, dont le français.
L’événement fait un retour en salle pour offrir au public une formule hybride. Les gens pourront donc choisir d’assis‐ ter à la projection de films en personne ou de les visionner en ligne.
Des films de la franco‐ phonie à surveiller
La première canadienne du film Besties (Les Meilleures), le premier longmétrage de la cinéaste fran‐ çaise Marion Desseigne-Ravel, raconte l’histoire d’amour de deux adolescentes vivant en banlieue parisienne. Ce drame francophone explore les thèmes de l'acceptation, de la vulnérabilité et de la liberté. Sous-titré en anglais, le film sera présenté au York
Theatre, le 20 août prochain.
Le court-métrage Sorry Mom, le premier de la réalisa‐ trice québécoise Sarah LajoieAsselin, fait partie de la vaste sélection du VQFF. Le film ra‐ conte l’histoire de Samuelle, une adolescente de 16 ans qui apprend à se connaître à tra‐ vers ses expériences. Ce film en français, avec sous-tires en anglais, sera présenté au centre VIFF du Vancity
Theatre, le 13 août. Le courtmétrage est également dispo‐ nible en ligne pour toute la durée du festival.
Le film Don’t Text Your Ex, de la réalisatrice canadienne d'origine camerounaise et française, Jo Güstin, fait égale‐ ment partie de la programma‐ tion. Gagnant du Prix du di‐ recteur du festival dans la ca‐ tégorie Meilleur court-mé‐ trage LGBT du Festival du court-métrage de Cannes, le court-métrage de 14 minutes raconte, avec humour, l’inter‐ action entre deux personnes se remémorant leur rupture. Le film, dont certains dia‐ logues sont en français, est présenté virtuellement jus‐ qu'au 21 août.
Une occasion de célé‐ brer la diversité
En choisissant le thème de cette année, Make it Yours, les organisateurs souhaitaient rallier la communauté LGBTQ2SA+ autour d’un pro‐ jet commun, celui de se réap‐ proprier ses histoires et ses espaces pour célébrer la di‐ versité des identités sexuelles et de genres à travers le ciné‐ ma.
« Notre communauté a l’habitude de prendre les choses en main, car nous sa‐ vons qu’aucune autre per‐ sonne ne le fera pour nous », raconte Brandon Yan, le direc‐ teur général d’Out on Screen, l’organisation qui produit le festival. Selon lui, la program‐ mation de cette année re‐ flètent toute la créativité, la débrouillardise et la détermi‐ nation de l’identité queer.
C’est aussi une invitation à se rappeler les origines et les responsabilités de chacun dans la lutte pour le progrès des droits des personnes is‐ sues des communautés. « Les gens ressentent la pression de certains mouvements poli‐ tiques qui ont gagné du ter‐ rain ces dernières années », confie monsieur Yan.
« Nous voyons que nos droits régressent à plusieurs endroits, comme aux ÉtatsUnis. C’est un rappel que nous devons demeurer vigilants et continuer de nous battre pour protéger nos acquis et améliorer les choses pour les générations futures », ex‐ plique-t-il.
Les programmateurs du festival souhaitent aussi géné‐ rer de l’empathie en permet‐ tant aux spectateurs de per‐ cevoir l'expérience queer à travers les yeux de créateurs issus de différentes cultures. « C’est une bonne façon de bâtir des ponts, d'élargir nos horizons et de mieux com‐ prendre la réalité de membres de la communauté, qui vivent des expériences complète‐ ment différentes des nôtres », souligne Brandon Yan.
En plus des films, le festival présentera plusieurs autres événements culturels, comme un gala d’ouverture, des spec‐ tacles, comme ceux de drag queens, de DJs et de poètes, ainsi que des expositions, des ateliers pour les jeunes et des panels de discussion. Cer‐ taines de ces activités sont of‐ fertes gratuitement.
Le Festival du film queer de Vancouver se déroule du 11 au 21 août.
Ailleurs sur le Web : Programmation du Festi‐ val du film Queer de Vancou‐ ver