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À Edmundston, on en a « plein le casque » des odeurs de la papetière Twin Rivers

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De mauvaises odeurs éma‐ nant de la papetière Twin Rivers continuent d’incom‐ moder des résidents d’Ed‐ mundston, au NouveauBru­nswick.

Un citoyen décidé à faire changer les choses s’est rendu devant l’usine vendredi pour y manifester son mécontente‐ ment.

Albert Roy, résident d'Ed‐ mundston, croit que ses concitoyen­s doivent lever le ton et se plaindre davantage de cette puanteur.

J'ai décidé de me lever parce que j'en ai plein le casque et plein mon gros nez de sentir l'acidité qui est dans l'air.

Albert Roy, résident d’Ed‐ mundston

Les gens d’Edmundston se font empester, dit M. Roy, et cela les empêche de profiter de leur beau centre-ville et de jouir de leur accès à la rivière.

Tu retournes chez vous avec les sinus bouchés, et avec des maux de tête, dit-il.

Je ne suis pas ici pour faire fermer Twin Rivers, martèle M. Roy. Je suis ici pour dire : faites quelque chose pour améliorer les odeurs.

Il croit que les citoyens res‐ sentent une certaine crainte face à une grosse compagnie. Il dit cependant en avoir assez d’espérer qu’un jour, le pro‐ blème d’odeurs se règle, et pense que le moment est ve‐ nu de passer à l’action.

Il y a beaucoup trop de si‐ lence ici, dans la grande ré‐ gion d'Edmundston, face à cette papetière, mentionne le citoyen.

Manifester est, dit-il, une première étape pour sensibili‐ ser les gens.

Ma deuxième étape, c'est de rencontrer. J'en ai parlé au maire, et puis, on va avoir une réunion d'ici quelques se‐ maines pour voir si on peut faire une plainte vraiment for‐ melle, a dit M. Roy.

Mauvais pour le com‐ merce

Les commerçant­s du sec‐ teur disent que cela incom‐ mode leur clientèle.

L'odeur, c'est désagréabl­e, déclare Éric Gingras, le pro‐ priétaire de la Brûlerie du Vieux Poste, rencontré ven‐ dredi. On a des tables de pla‐ cées à l'extérieur. Malheureu‐ sement, c'est au risque et pé‐ ril de nos clients s'ils veulent s'asseoir pour prendre un ca‐ fé, manger leur muffin à l'ex‐ térieur.

Dépendant de la direction du vent, l’odeur de l’usine se répand aussi parfois à l’inté‐ rieur du commerce. On fait du café. L'odeur, c'est comme pri‐ mordial pour nous autres, dit M. Gingras.

Dans un courriel à RadioCanad­a vendredi, une porteparol­e de Twin Rivers Paper écrit que l’entreprise travaille fort pour être une bonne voi‐ sine.

Nous prenons sérieuse‐ ment les préoccupat­ions et les questions soulevées par les résidents et les com‐ merces , a écrit Caryn King, di‐ rectrice des communicat­ions de Twin Rivers Paper.

Elle affirme que l’entreprise a amélioré son bilan environ‐ nemental et réduit l’odeur gé‐ nérée par les activités de la papetière. Elle indique cepen‐ dant qu’il y a des circons‐ tances durant lesquelles une météo défavorabl­e et les conditions atmosphéri­ques causent une odeur déplai‐ sante.

D’après le reportage de Mathilde Pineault

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