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Variole simienne : la Dre Jennifer Russell s’attend à plus de cas au N.-B.

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La médecin hygiéniste en chef du Nouveau-Bruns‐ wick, la Dre Jennifer Rus‐ sell, affirme qu’il n’est pas surprenant qu’un premier cas de variole simienne ait été signalé dans la pro‐ vince, vendredi. Avec les éclosions en cours au Qué‐ bec et en Ontario, il fallait s’y attendre et il y en aura d’autres, dit-elle.

La Santé publique du Nou‐ veau-Brunswick poursuit son enquête sur l’origine du pre‐ mier cas confirmé de variole simienne dans la province.

On veut vraiment éviter la transmissi­on. On veut éviter que ça devienne une plus grosse éclosion.

Dre Jennifer Russell, méde‐ cin hygiéniste en chef du Nou‐ veau-Brunswick

Dans ce cas particulie­r, la personne n’a pas voyagé. Cela signifie qu’un de ses contacts ou quelqu’un de la province a voyagé, a indiqué la Dre Jenni‐ fer Russell, samedi.

La seule personne atteinte de la variole simienne au Nou‐ veau-Brunswick est en isole‐ ment.

La Santé publique travaille [de près] avec le patient et [ses] contacts à ce moment-ci pour être certaine qu’ils com‐ prennent comment se proté‐ ger, offrir le vaccin et aussi comment ils devraient s’isoler, etc, ajoute-t-elle.

Symptômes et transmis‐ sion Jennifer Russell relate que les symptômes chez les per‐ sonnes atteintes de la variole simienne apparaisse­nt nor‐ malement de 6 à 13 jours après l’exposition au virus.

Ces symptômes peuvent se manifester par de la fièvre, des courbature­s, un gonfle‐ ment des ganglions lympha‐ tiques et une éruption cuta‐ née.

La variole simienne peut se transmettr­e lors de contacts physiques étroits avec une personne infectée.

La population qui est le plus à risque maintenant, c’est des hommes qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes, précise la Dre Jennifer Russell. Les membres d’un même foyer peuvent également être à risque.

Toute personne qui res‐ sent des symptômes de la maladie ou qui a été en contact avec une personne in‐ fectée doit communique­r avec une agence régionale de santé publique ou son méde‐ cin de famille.

Stratégie de vaccinatio­n Pour l’instant, l’offre du vaccin est encore limitée dans la province.

On offre les vaccins pour les personnes qui ont des contacts étroits et les gens qui sont infectés avec la va‐ riole simienne, a souligné la Dre Jennifer Russell.

Notre stratégie [de vacci‐ nation] est influencée par notre approvisio­nnement et peut changer. Pour le mo‐ ment, nous allons aller de l’avant avec notre stratégie [de vaccinatio­n] déjà mise en place, ajoute-t-elle.

Selon le fondateur et PDG de la clinique médicale l’Actuel à Montréal, Réjean Thomas, la petite quantité de vaccin dis‐ ponible dans la province — 140 doses en date du 28 juillet — n’est pas suffisante.

C’est clair que c’est trop peu, dit-il. D’abord il y a quand même des gens qui ont des contacts sexuels anonymes.

Faire la retrace des contacts chez ces gens-là, ça peut être extrêmemen­t compliqué. Donc idéalement, c’est vrai‐ ment de vacciner le plus de personnes qui sont à risque.

Le Nouveau-Brunswick est en discussion avec le fédéral afin d’obtenir plus de doses de vaccins.

Les stocks devraient arri‐ ver dans la province dans les prochaines semaines ou mois, selon la Dre Jennifer Russell.

Avec les informatio­ns de Margaud Castadère et de Jor‐ dan Gill de CBC

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