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Franc succès du Festival Fringe à Edmonton, selon les organisate­urs

- Sofiane Assous

Le quartier Old Strathcona à Edmonton vibre depuis une semaine au rythme des performanc­es « inno‐ vantes » à l’occasion de la 41e édition du Festival in‐ ternationa­l du théâtre Fringe d'Edmonton.

Même si le festival ne connaît pas l’affluence des an‐ nées d’avant la pandémie, les organisate­urs semblent satis‐ faits de l’ambiance qui règne et du nombre de spectacles et de visiteurs atteint à ce jour.

La grande manifestat­ion qui se déroule jus‐ qu’au 21 août sur l'avenue Whyte est la plus importante du genre en Amérique du Nord.

Qu'il s'agisse d'une pièce de théâtre ou d'une comédie musicale sur une scène princi‐ pale ou dans un pub local, une librairie ou même dans la rue, le festival en a pour tous les goûts.

C'est l'avis d'Aytahn Ross, clown de profession et coordi‐ nateur des artistes de rue du Fringe.

Pour lui, la première se‐ maine est déjà un succès : Même si on est qu’à 70 % de la fréquentat­ion qui prévalait en 2019.

Il y a moins d'artistes et moins de spectacles cette an‐ née. Il y a 166 spectacles de théâtre et une dizaine d'ar‐ tistes de rue. Normalemen­t, il y a 200 ou 300 spectacles de théâtre et des dizaines d'ar‐ tistes de rue, dit-il.

Aytahn Ross estime cepen‐ dant que c'est un bon retour du Festival Fringe. Pour le nombre d'artistes et de spec‐ tacles [existants], je pense que la foule est excellente, se réjouit-il.

Les gens veulent

sortir, veulent voir des spectacles [...] ils veulent avoir du fun, des festivals, de l'animation. L'énergie est là.

Aytahn Ross, le coordina‐ teur des artistes de rue du Festival Fringe

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Le coordinate­ur des ar‐ tistes de rue pense même que le volume du festival va dou‐ bler l’année prochaine et dé‐ passer son ampleur habi‐ tuelle, connue jusqu’en 2019.

Je pense qu’au moins 60 000 billets ont été vendus jusqu'à présent, affirme-t-il.

Un tremplin pour les ar‐ tistes débutants

Mireille Rijavec est une ar‐ tiste habituée du Fringe. Pour cette année, elle joue le rôle de la tante de la princesse An‐ gelica dans la pièce théâtrale qui porte aussi son nom, Suor Angelica, en italien.

La présentati­on qui se joue dans la paroisse Holy Tri‐ nity, à l’avenue Whyte, est le deuxième volet d’un trio d'opéras connu sous le nom de Il trittico, de Giacomo Puc‐ cini.

Pour son huitième festival Fringe, Mireille Rijavec dit trouver un grand plaisir de re‐ prendre la formule classique du festival après l’annulation de l’événement en 2020 et la formule hybride proposée l'an dernier en raison de la pandémie.

Contrairem­ent aux édi‐ tions précédente­s, elle ac‐ cueille avec satisfacti­on ses multiples présentati­ons.

Il y a beaucoup de partage et d'enseigneme­nt qui se font en même temps. Je dois dire qu'il y a des voix qui sont su‐ perbes et qui méritent d'être sur scène.

Mireille Rijavec, artiste Le festival offre aussi une belle occasion aux jeunes ar‐ tistes émergents d’affirmer leur talent. Pour plusieurs de ces artistes, c'est leur pre‐ mière expérience de jouer dans un opéra, dit-elle.

Le festival attire des cen‐ taines d’artistes locaux, mais aussi de 14 pays, dont l’Aus‐ tralie, le Japon, la France et la Corse. Ceux-ci sont choisis grâce à une loterie.

Avec les informatio­ns d'In‐ dia Lafond

également pesé dans la ba‐ lance lorsqu’il s’est demandé s’il devait continuer à jouer les rockeurs. Après avoir tout donné à chaque représenta‐ tion depuis un quart de siècle, il avoue que son corps ne suit plus autant.

J’ai 20 ans de plus que le rôle que je personnifi­e. Mon personnage d’Elvis a 37 ans lorsqu’il est en 1972, expliquet-il. Donc quand je me donne sur scène, la récupérati­on est plus longue et plus ardue.

Et si on lui demandait d’en‐ filer le costume d’Elvis à nou‐ veau après son acte final le 31 décembre, accepterai­t-il? Il n’exclut pas la possibilit­é.

J’aime toujours le jouer, j’ai encore la passion. Si je pou‐ vais le faire sporadique­ment, ça pourrait être intéressan­t, mais c’est déjà beau qu’on l’ait fait pendant 27 ans. Je me sens privilégié.

Ce texte a été écrit à partir d'une entrevue réalisée par Catherine Richer, chroni‐ queuse culturelle à l'émission Le 15-18. Les propos ont pu être édités à des fins de clar‐ té ou de concision.

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