Les fournitures scolaires n’échappent pas à l’inflation, constatent des parents
En dépit du recul de 0,5 % de l’indice des prix à la consommation en juillet, les prix des produits d'épi‐ cerie et d'autres biens non durables n’ont pas reculé.
À l'approche de la rentrée scolaire, de nombreux pa‐ rents estiment qu’ils dé‐ pensent plus d’argent cette année pour acheter des four‐ nitures scolaires à leurs en‐ fants comparativement aux années précédentes.
C'est clair que cette année ça sera tout un défi pour de nombreuses familles pour être capable d’acheter les fournitures pour leurs enfants , pense Emmanuel Bois qui ré‐ side à Milton, en Ontario.
Le père de deux enfants est convaincu qu’avec une in‐ flation à 7,6 % c'est certain que les coûts de fournitures scolaires seront plus élevés cette année en regard des an‐ nées précédentes.
Récemment mon épouse est allée faire des courses pour des enfants, c'est sûr et certain qu’on ressent une aug‐ mentation.
Emmanuel Bois , père de famille resident de Milton
Konul Qurbanova, mère de deux enfants dont un fré‐ quente le secondaire, exprime la même inquiétude. J'ai tou‐ jours eu l'habitude d'aller acheter [notamment] chez Walmart, mais cette année je peux voir l'augmentation des prix , dit-elle.
Mme Qurbanova ajoute qu’elle ne s'inquiète pas que pour le prix des cahiers, des cartables, des uniformes. Il n'y a pas que des fournitures sco‐ laires. Il y a aussi des ordina‐ teurs que nous devons ache‐ ter, la calculatrice, tout a aug‐ menté , mentionne-t-elle.
Une situation plus diffi‐ cile pour les familles dému‐ nies
Nazila Isgandarova plaide, elle, pour les familles à faible revenu. L’inflation a déjà cau‐ sé l'insécurité alimentaire et les familles nombreuses et celles à faible revenu souffrent déjà , indique-t-elle.
Je pense que pour les fa‐ milles à faible revenu, la situa‐ tion sera plus difficile cette année.
Nazila Isgandarova
Les familles qui vivent dans la pauvreté éprouvent de la difficulté à payer leur loyer et nourrir leurs enfants. Comment vont-elles se concentrer sur les fournitures scolaires ? , s’interroge There‐ sa Pastore, directrice générale de Parents Engaged in Educa‐ tion.
L’organisme
torontois a aussi une banque scolaire qui fournit gratuitement des four‐ nitures aux familles à faible re‐ venu. Ce sont les personnes les plus touchées par l'infla‐ tion et nous recevons des de‐ mandes tous les jours, dit Mme Pastore.
La question pour tous [...] c’est comment faire face à cette augmentation quand on considère que les coûts de sa‐ laire n’ont pas augmenté , s'in‐ terroge Emmanuel Bois.
L'augmentation des prix dans le pays demeure supé‐ rieure à celle des salaires, qui ont bondi de 5,2 % en juillet, comparativement à la même période en 2021.
Compromis avec ses en‐ fants
À la recherche de solu‐ tions, Emmanuel Bois pro‐ pose de jongler avec tout et d'espérer un compromis avec ses enfants.
Il faut faire la course aux rabais ou encore regarder ce qui restait des fournitures de l’année dernière, ce qui peut être encore utilisé surtout au niveau des papiers et des crayons.
Emmanuel Bois
Il pense aussi que les gou‐ vernements peuvent éliminer certaines taxes surtout celles sur des fournitures scolaires .
La directrice générale de Parents Engaged in Education suggère que l’éducation ne soit plus le seul apanage du gouvernement provincial.
Lorsque nous contactons le gouvernement fédéral, il nous répond simplement que l'éducation est une question provinciale. La municipalité dit la même chose. Nous avons besoin que les trois ni‐ veaux des gouvernements s'unissent , espère-t-elle.
Réagissant à l'inquiétude des parents, le gestionnaire des communications chez Walmart, Stephanie Fusco, af‐ firme que l’entreprise pour ai‐ der nos clients à traverser cette période d'inflation, nous avons introduit un rabais spé‐ cial de 10 % pour les éduca‐ teurs afin de les remercier .