Au tour des Subway de la région de se tourner vers la main-d’oeuvre immigrante
La pénurie de maind'oeuvre continue de cau‐ ser toutes sortes de maux de tête aux entreprises de l'Abitibi-Témiscamingue.
L’entreprise Subway vient d’annoncer la fermeture tem‐ poraire d’un de ses restau‐ rants de Val-d’Or et de celui de Malartic, faute de maind'oeuvre.
Pour Frédérick Bolduc, franchisé des restaurants Subway en Abitibi, il est deve‐ nu très difficile de compé‐ titionner avec tous les em‐ plois disponibles dans le sec‐ teur minier.
On aurait besoin de 120 employés dans la région et si on en a 80, c’est beau, ex‐ plique-t-il. C’est compliqué d’être en compétition avec les minières. On reçoit peu de candidatures d’ici. Quand on en a une, on se dépêche d’or‐ ganiser une rencontre le plus rapidement possible, mais bien souvent, la personne ne se présente même pas. On sait que plein d’entreprises vivent le même problème.
Pour le restaurant de Vald’Or,
il s’agit d’une troisième fermeture temporaire de‐ puis 2018. Nos employés à temps plein quittent Val-d’Or pour la rentrée universitaire, précise le propriétaire. On vit moins le problème à RouynNoranda. Et à Malartic, les gens ont la chance de trouver des emplois à temps plein à la mine. Pourquoi ils viendraient chez nous, même si nos conditions sont excellentes?, demande-t-il.
Un long processus Frédérick Bolduc est per‐ suadé que la solution passe par le recrutement de maind'oeuvre immigrante. Il attend d’ailleurs avec impatience l’ar‐ rivée de huit futurs employés en provenance du Sénégal, de la Tunisie et du Maroc.
Ça fait quatre ans que je dis que la solution passe par l’immigration, souligne-t-il. Mais c’est un long processus, qui peut prendre de huit mois à un an avant de pouvoir ac‐ cueillir un candidat. Et encore là, on a le problème de leur trouver un logement rendu ici. Comme homme d’affaires, je n’aurais jamais pensé de‐ voir acheter un immeuble pour loger des employés. Mais on n’a pas le choix. Il y a 4000 emplois disponibles dans la région et personne pour les remplir. Il faut faire venir des gens de l’extérieur.