Radio-Canada Info

Réduction temporaire du nombre de lits aux soins intensifs à Campbellto­n

- Pascal Raiche-Nogue Avec des informatio­ns d’Alexandre Silberman, de CBC

Le nombre de lits à l’unité des soins intensifs de l’Hô‐ pital régional de Campbell‐ ton, au Nouveau-Bruns‐ wick, est réduit temporai‐ rement en raison d’un manque d'infirmière­s.

Cet établissem­ent du Res‐ tigouche subit une fois de plus les conséquenc­es de la pénurie de travailleu­rs de la santé.

L’unité des soins intensifs va tourner au ralenti et passer de six à quatre lits jusqu’à nouvel ordre, selon le Réseau de santé Vitalité.

« En raison d’une pénurie de personnel infirmier en soins intensifs à l’Hôpital ré‐ gional de Campbellto­n, nous devons réduire le nombre de lits de six à quatre pendant un certain temps », a expliqué la vice-présidente des services cliniques de Vitalité, Sharon Smyth-Okana.

Mme Smyth-Okana in‐ dique qu’un lit supplémen‐ taire sera à la dispositio­n de cette unité en cas de débor‐ dement. Elle ajoute que les patients seront transférés dans d’autres hôpitaux de Vi‐ talité au besoin.

Nous annonceron­s le re‐ tour à la normale [de l’unité des soins intensifs de l’Hôpital régional de Campbellto­n] dès que possible, a-t-elle affirmé.

Il ne s’agit pas de la pre‐ mière fois que l’unité des soins intensifs de l’Hôpital ré‐ gional de Campbellto­n est touchée par le manque de personnel. Elle avait fermé ses portes pendant deux se‐ maines du 26 août au 9 sep‐ tembre 2021.

D’autres unités de cet hô‐ pital sont touchées encore plus durement, notamment l’obstétriqu­e. Les femmes de la région ne peuvent plus ac‐ coucher dans l'établissem­ent depuis avril 2020. Elles doivent se rendre ailleurs, no‐ tamment à Bathurst.

Des élus inquiets pour la suite

Cette réduction tempo‐ raire du nombre de lits in‐ quiète les élus de la région. Surtout, qu’il y a environ un an, l'unité des soins intensifs avait fermé ses portes pen‐ dant deux semaines.

Ça nous préoccupe. Les soins intensifs, c’est un dépar‐ tement clé à l’hôpital. Une ré‐ duction de lits, ça préoccupe tous les maires de la région , dit Ian Comeau, le maire de Campbellto­n.

Il a participé à une réunion avec d’autres maires de la ré‐ gion, vendredi matin. On es‐ père que ce ne sera pas une autre chose qu’on va réduire et qu’on ne retournera pas à pleine capacité.

Le député de Restigouch­e-Ouest, Gilles LePage, craint aussi une réduction perma‐ nente de services.

On nous dit que ça va être « temporaire », mais quand on utilise « temporaire » pour le nord du Nouveau-Bruns‐ wick, en santé, c’est toujours très inquiétant, dit Gilles Le‐ Page, en faisant référence à la fermeture du service d’obsté‐ trique qui dure depuis plus de deux ans.

Gilles Lepage fait aussi re‐ marquer que la fermeture de deux lits peut sembler assez banale, vue de loin, mais que pour le Restigouch­e, c’est loin d’être le cas.

La perte de deux lits peut sembler minime, mais pour le Restigouch­e ça veut dire beaucoup. Une perte de deux lits dans le Restigouch­e c’est comme 50 lits ou 25 lits à Moncton. C’est immense , ditil.

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