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Avortement : des membres du personnel de Google demandent le respect de la vie privée

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Des centaines de per‐ sonnes qui travaillen­t pour Google aux États-Unis de‐ mandent à l'entreprise de renforcer la protection de la vie privée des utilisa‐ teurs et utilisatri­ces de Google à la recherche d'in‐ formations en ligne sur l'avortement, mais aussi d'étendre ses prestation­s de soins de santé en ma‐ tière d'avortement aux tra‐ vailleuses contractue­lles.

Une lettre détaillant ces demandes a été signée par plus de 650 membres du per‐ sonnel et envoyée cette se‐ maine au président-directeur général de Google Sundar Pi‐ chai et à la haute direction d'Alphabet.

Le groupe demande par exemple de bloquer les publi‐ cités qui dirigent de manière trompeuse les gens vers des organismes antiavorte­ment.

Le groupe souhaite aussi que les personnes à forfait jouissent elles aussi des rem‐ boursement­s des frais en ma‐ tière de soins de santé lors d’avortement, comme les per‐ sonnes employées. Les contrats prévoient souvent de moins bonnes paies et comptent moins d'avantages que les personnes à temps plein.

La société mère de Google, Alphabet, s'était engagée à payer les frais de déplace‐ ment et autres frais des per‐ sonnes employées cherchant à avorter à l'extérieur de l'État où elles résident. L’entreprise voulait aussi aider ses tra‐ vailleuses à déménager après que la Cour suprême des États-Unis a abrogé le droit constituti­onnel à l'avorte‐ ment. La décision de juin an‐ nulant la décision Roe c. Wade de 1973 a ouvert la voie à de sévères restrictio­ns ou inter‐ dictions de l'avortement dans près de la moitié des États américains.

Dans la lettre, on exige également que l'entreprise cesse tout don politique ou lobbying auprès des person‐ nalités politiques ou des orga‐ nisations responsabl­es de la nomination des juges de la Cour suprême qui ont annulé Roe c. Wade.

La pétition a été initiée par des membres du Alphabet Workers Union, un syndicat qui tente de gagner du terrain au sein de l'entreprise. Google a refusé de la commenter jeu‐ di.

En juillet, la société a an‐ noncé qu'elle commencera­it à supprimer automatiqu­ement les informatio­ns relatives aux personnes qui se rendent dans des cliniques d'avorte‐ ment ou d'autres lieux sus‐ ceptibles de poser des pro‐ blèmes juridiques. Les gens ont toujours eu la possibilit­é de modifier eux-mêmes l'his‐ torique de leur localisati­on, mais Google a déclaré que ce serait fait automatiqu­ement.

Dans la pétition, on in‐ dique que l'entreprise devrait également instituer immédia‐ tement des contrôles de la confidenti­alité des données pour toutes les activités liées à la santé, y compris les infor‐ mations relatives aux avorte‐ ments, afin qu'elles ne soient jamais sauvegardé­es, ni re‐ mises aux forces de l'ordre ou traitées comme un crime.

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