Les chefs des partis d’opposition en précampagne électorale
Érik Chouinard, Félix Duchesne
Cette semaine, l’émission Première heure a reçu les chefs des quatre princi‐ paux partis d'opposition – ceux qui sont représentés à l’Assemblée nationale. L’animateur Alex Boisson‐ neault les a questionnés sur différents enjeux et sur leur préparation à la cam‐ pagne imminente.
La demande d’entrevue avait aussi été lancée à Fran‐ çois Legault, mais il a décliné sans donner de raison parti‐ culière. L’invitation lui est tou‐ jours ouverte s’il change d’idée, précise tout de même l’animateur de Première heure.
Après ce premier coup de sonde en période précam‐ pagne, les chefs reviendront à l'émission dans les jours pré‐ cédant les élections du 3 oc‐ tobre pour dresser le bilan des semaines qui se seront écoulées.
Mardi : Gabriel NadeauDubois, co-porte-parole de Québec solidaire
Québec solidaire se pré‐ sente comme la seule véri‐ table alternative à la Coalition avenir Québec en matière de positionnement politique. La formation met entre autres la crise du logement et l’environ‐ nement au coeur de ses priori‐ tés de campagne.
Les questions d’émissions de la fonderie Horne de Rouyn-Noranda ont d’ailleurs mis de l’avant certaines reven‐ dications du parti. Il faut que le gouvernement du Québec fasse son travail pour faire respecter les lois du Québec et mettre la santé des gens et la qualité de l’environnement en priorité numéro un, mar‐ tèle le chef parlementaire et co-porte-parole, Gabriel Na‐ deau Dubois.
Le grand défi pour Québec solidaire sera tout de même de conserver ses acquis et être en mesure de faire des gains dans le nombre de cir‐ conscriptions qu’il représente. Gabriel Nadeau Dubois vante aussi la qualité de l’équipe que sa formation a réussi à rallier.
On a évolué depuis 2018 en faisant notre entrée comme parti officiel à l’Assem‐ blée nationale. On a pris une couche supplémentaire d’ex‐ périence et de maturité. On se présente aujourd’hui à la po‐ pulation avec une équipe de haut niveau, prête à former le gouvernement si c’est le man‐ dat qu’on nous donne.
Gabriel Nadeau-Dubois, chef de Québec solidaire
À l'écouter :
Entrevue élections : Qué‐ bec Solidaire
Mercredi : Éric Du‐ haime, chef du Parti conservateur du Québec
La grande région de Qué‐ bec est particulièrement im‐ portante pour le Parti conser‐ vateur du Québec. C’est d’ailleurs dans la circonscrip‐ tion de Chauveau que se pré‐ sente le chef Éric Duhaime. Le parti se retrouve en deuxième position dans plusieurs cir‐ conscriptions de la Rive-Nord et de la Rive-Sud selon les sondages.
Plusieurs promesses du parti sont axées autour de la région, comme celles de construire un troisième lien, d’établir un moratoire sur le projet du tramway et d’ins‐ taurer la gratuité pour le transport en commun, mais la formation montre aussi ses racines plus traditionnelle‐ ment conservatrices, promet‐ tant entre autres de réduire les dépenses de l’État et de baisser les taxes et les impôts.
On veut réduire la taille de l’État. François Legault a été élu en disant qu’il allait avoir 5000 employés de l’État de moins dans son premier man‐ dat. Comme d’autres, j’ai voté pour lui en pensant à ça, mais aujourd'hui on s’appelle les "CAQ-cus" parce que M. Le‐ gault a non seulement pas baissé, il a augmenté le nombre d’employés.
Éric Duhaime, chef du Parti conservateur du Québec
S’étant approchés des op‐ posants aux mesures sani‐ taires, la formation et ses can‐ didats ne sont pas étrangers à la controverse. On vit dans une société démocratique, où la liberté d’expression existe. C’est pas vrai que je vais bâillonner un candidat qui ex‐ prime une opinion, défend Éric Duhaime.
À écouter :
Entrevue élections : le chef du parti conservateur du Québec
Jeudi : Dominique An‐ glade, cheffe du Parti libé‐ ral du Québec
La cheffe du Parti libéral Dominique Anglade souhaite remplacer François Legault aux prochaines élections. Pour le faire, son parti misera sur l'économie moderne.
Le Québec ne va pas dans la bonne direction, on veut of‐ frir une autre alternative aux Québécois, une alternative qui soit moderne, une alter‐ native qui prend en considé‐ ration les crises actuelles, qui rassemble les Québécois, ça c'est le Parti libéral qui l'offre.
Dominique Anglade, cheffe du Parti libéral du Québec
Dominique Anglade a rap‐ pelé les principales proposi‐ tions libérales pour la cam‐ pagne électorale : réduire les impôts de la classe moyenne à long terme, accompagner les aînées à l’aide d’une alloca‐ tion annuelle de 2000 $ non imposable, et encourager les plus jeunes à devenir pre‐ miers propriétaires en abolis‐ sant la taxe de bienvenue.
Questionnée au sujet du déclin du français, Anglade re‐ connaît cette problématique et veut miser sur la régionali‐ sation de l’immigration pour renforcer le français au Qué‐ bec.
À écouter :
Entrevue élections : la cheffe du Parti libéral du Qué‐ bec
Vendredi : Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti québécois
Pas surpris des données recueillies par Statistique Ca‐ nada sur le recul du français au Québec et au Canada, le chef du Parti québécois avance que ça confirme ce qu’on dit depuis plusieurs an‐ nées.
Le seul parti qui propose un plan pour véritablement renverser le déclin du français au Québec, c’est le Parti qué‐ bécois.
Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti québécois
Paul St-Pierre Plamondon et son parti proposent des mesures structurantes telles qu’une immigration 100 % francophone en proportion de la capacité d’accueil du Québec. Étant fièrement indé‐