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Pierre-Luc Funk : l’impro comme école

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Pierre-Luc Funk le dit et le répète : même s’il en‐ chaîne les rôles au cinéma et à la télévision depuis l’âge de 14 ans, c’est l’im‐ provisatio­n qui a fait de lui le comédien qu’il est au‐ jourd’hui. Instinctif et spontané, celui qui a joué dans les séries Plan B et Pour toujours plus un jour ne regrette pas d'avoir tro‐ qué les bancs des écoles de théâtre pour ceux des équipes d’impro.

L’impro a été mon école pour tout, lance l’artiste de 28 ans. C’est elle qui m’a fait découvrir mon coffre à outils.

Alors qu’il venait de tour‐ ner son premier film, Un été sans point ni coup sûr (2008), le jeune comédien pratiquait déjà ses blagues lors de par‐ ties d’improvisat­ion à son école secondaire, parfois jus‐ qu’à quatre fois par semaine.

Portant un pantalon jog‐ ging et un chandail de hockey, uniforme sacré de l’impro québécois, Pierre-Luc Funk estime avoir pu tester ses per‐ sonnages, se confronter à des situations imprévues et se fa‐ miliariser au lien avec le pu‐ blic.

Quelque chose qui lui a notamment servi lorsqu’il s’est finalement attaqué au théâtre avec la pièce Les voi‐ sins en 2019 et en 2020, après plus de dix ans au petit et grand écran.

J’étais habitué de travailler avec la réaction du public. Et je sais c'est quoi, préparer des histoires dans ma tête, faire des mises en scène. [...] Quand tu es improvisat­eur, tu es un peu tout : tu es acteur, auteur, et metteur en scène.

Je pense que le meilleur outil que l’école [de théâtre] apporte, c’est une analyse de texte, et savoir comment éva‐ luer tes options face à une ré‐ plique, tandis que moi, je passe par une approche plus instinctiv­e.

Pierre-Luc Funk

Encore cette année, on pouvait voir le comédien dans l’équipe des verts de la Ligue nationale d’improvisat­ion (LNI), ainsi qu’au Punch Club, une ligue de street impro, où tous les coups sont permis.

Mais moi je suis quand même du type classique, même s’il n’y a pas de règles, j’essaie de les respecter, dit-il avec humour.

Acteur cascadeur Pierre-Luc Funk aime vivre ce que ses personnage­s vivent, si bien qu’il fait la plu‐ part de ses cascades luimême. Il se souvient encore avoir dû renoncer à regret à un saut en élastique dans la série Pour toujours plus un jour.

Ces moments hauts en émotion et en adrénaline lui permettent de mieux se glis‐ ser dans la peau de ses per‐ sonnages, selon lui, tout comme les scènes où il doit pleurer ou se montrer vulné‐ rable.

Les cascades, c’est une fa‐ çon pour moi de me rappro‐ cher de ce que mon bon‐ homme vit, explique-t-il sim‐ plement.

Ce texte a été écrit à par‐ tir d'une entrevue réalisée par René Homier-Roy, anima‐ teur de l'émission Culture club. Les propos ont pu être édités à des fins de clarté et de concision.

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