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Enquête sur la tuerie en N.É. : le chef de la police de Halifax témoignera

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Le chef de la police régio‐ nale de Halifax doit ré‐ pondre à des questions jeu‐ di après-midi devant la Commission indépendan­te sur les pertes massives d'avril 2020.

On s'attend à ce que Dan Kinsella soit interrogé vers 14 h au sujet de la relation de travail de son service avec la Gendarmeri­e royale du Cana‐ da (GRC) et le Service de po‐ lice régional d'Halifax en ré‐ ponse à la cavale meurtrière de deux jours qui a pris fin le 19 avril 2020 après avoir coûté la vie à 22 personnes.

La coordinati­on entre la GRC et les corps policiers mu‐ nicipaux pendant le massacre a été un point litigieux pen‐ dant l'enquête.

Les services de police de Halifax et de Truro ont tous deux participé à l'interventi­on menée par la GRC.

En septembre 2021, un rapport sur le mieux-être commandé par la GRC et complété par un groupe de consultant­s basé à Ottawa a souligné que le personnel de la GRC a déclaré qu'il y avait une bataille de territoire en cours au sujet du contrôle opérationn­el et du finance‐ ment entre la Police régionale d'Halifax et la GRC de la Nou‐ velle-Écosse.

Selon une version caviar‐ dée du rapport publié lors de l'enquête, le personnel de la GRC de la Nouvelle-Écosse a signalé des dysfonctio­nne‐ ments majeurs avant la cavale meurtrière.

Le rapport indique que plusieurs participan­ts interro‐ gés ont affirmé que les membres de la GRC faisaient de leur mieux pour établir un partenaria­t avec la police de

Halifax, mais que les diri‐ geants de ce service policier faisaient tout en leur pouvoir pour miner et rompre la rela‐ tion avec la GRC afin d'avoir accès à plus de ressources de la municipali­té et de la pro‐ vince.

Lors de son témoignage mardi, la commissair­e de la GRC, Brenda Lucki, a déclaré toutefois qu'elle ignorait que le rapport sur le mieux-être était terminé et qu'elle avait vu le rapport pour la première fois en juin de cette année.

Dans son témoignage de juin avant l'enquête, le chef de police de Truro, David Mac‐ Neil, a affirmé que la GRC de la Nouvelle-Écosse ne lui avait pas demandé d'envoyer de l'aide supplément­aire pen‐ dant la fusillade, même si ses agents avaient reçu une for‐ mation pour intervenir au‐ près des tireurs actifs et étaient parmi les plus près du suspect.

Il a dit que si on le lui avait demandé, il aurait certaine‐ ment appelé ses policiers en renfort. Selon M. MacNeil, ces derniers avaient des cara‐ bines dans leurs véhicules de patrouille et ils avaient été formés pour les utiliser.

Lundi, la commandant­e à la retraite de la GRC pour la province, Lee Bergerman, s'est fait demander si des pro‐ blèmes d'organisati­on entre la GRC et la police municipale avaient eu une incidence sur la réaction de la police à la tuerie. Elle a répondu non.

À la suite de la tragédie, `il est devenu évident qu'il valait mieux se distancier de la GRC parce que nous recevons beaucoup de critiques pu‐ bliques', a déclaré Mme Ber‐ german.

Selon elle, les pressions exercées par la GRC pour éta‐ blir des normes de police à l'échelle de la province ont créé un fossé entre la GRC, le ministère de la Justice et les services de police municipaux.

Lorsqu'on lui a demandé pourquoi cela causerait des tensions, Mme Bergerman a répondu qu'il fallait poser la question à un chef de police municipale. Elle a cependant souligné que les normes de la police provincial­e exigeraien­t probableme­nt que les munici‐ palités disposent d'unités de police spécialisé­es, ce qui pourrait être coûteux.

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