Radio-Canada Info

Les restaurate­urs de la N.-É. croulent sous une « montagne de dettes »

-

Après avoir subi les me‐ sures de confinemen­t liées à la COVID-19, certains pro‐ priétaires de restaurant­s de la Nouvelle-Écosse doivent prendre des déci‐ sions difficiles, car les coûts élevés entraînés par l’infla‐ tion réduisent marges bénéficiai­res.

Les copropriét­aires de Fresh From The Oven, une pâ‐ tisserie et un restaurant de Greenwoood, dans la région de la vallée d’Annapolis, ont

leurs décidé de fermer leurs portes le mois dernier après avoir constaté que leur loyer aug‐ mentait de moitié.

Nos marges bénéficiai­res [diminuent] dans tous les res‐ taurants , a déclaré la copro‐ priétaire Liz Stevens. Et un coût de 1000 $ à 1500 $ en janvier? Qu’est-ce que cela va faire?

Elle a indiqué que les prix de tout, du détergent à vais‐ selle aux poitrines de poulet, ont considérab­lement aug‐ menté ces derniers mois.

Liz Stevens, son associé et gendre, Dan Crouchman, ont reçu un prêt de 40 000 $ du gouverneme­nt fédéral, qui, selon la copropriét­aire, est maintenant devenue une montagne de dettes pour les restaurate­urs.

Tout le monde est seul Gordon Stewart, directeur général de l’Associatio­n des restaurate­urs de la NouvelleÉc­osse, a déclaré que le sou‐ tien du gouverneme­nt a aidé les restaurant­s à traverser les confinemen­ts.

Maintenant il n’y a rien, donc tout le monde est seul. Ils ont moins d’argent pour payer le loyer, ils ont moins d’argent pour payer la nourri‐ ture, a-t-il signalé.

M. Stewart a déclaré que le coût des aliments pour les restaurant­s a augmenté d’en‐ viron 18 % d’avril 2021 à avril 2022.

C’est un bond énorme. [C’est le] plus grand que nous n’avons jamais vu dans notre histoire.

Gordon Stewart, directeur général de l’Associatio­n des restaurate­urs de la NouvelleÉc­osse

Gordon Stewart s’attend à ce qu’un plus grand nombre de restaurant­s dans la pro‐ vince ferment de façon per‐ manente à mesure que les coûts du loyer, de la nourri‐ ture et des fourniture­s conti‐ nuent d’augmenter, et ce, dans un contexte de pénurie de main-d’oeuvre.

Il a mentionné que cer‐ tains restaurant­s ont dû refi‐ ler une partie de leurs coûts accrus aux clients pour rester rentables.

Se battre pour garder des prix fixes aux clients

Mona Thériault, proprié‐ taire du Green Elephant Cafe à Kingston, a déclaré qu’elle n’avait pas augmenté ses prix alimentair­es en près de deux ans. Bon nombre de ses clients sont des personnes âgées à revenu fixe, a-t-elle dit, et elle s’est battue autant qu’elle le pouvait.

J’ai été très chanceuse de ne pas avoir à faire des hausses radicales de prix. Cela va devoir changer assez rapi‐ dement.

Mona Thériault, proprié‐ taire du Green Elephant Cafe à Kingston

Elle a indiqué que la plus grande augmentati­on des coûts qu’elle a remarquée est l’emballage. Elle a commencé à facturer les tasses à empor‐ ter, ce qui, selon elle, lui a coû‐ té 0,60 $ chacune.

Mme Thériault a remercié ses clients d’avoir fréquenté le restaurant et son personnel d’avoir limité le gaspillage ali‐ mentaire pour maintenir les coûts bas.

Gordon Stewart s’attend à ce que les prix des aliments fi‐ nissent par se stabiliser, mais qu’entre-temps, les restau‐ rants devront changer leur fa‐ çon de faire.

Les nouveaux restaurant­s devront regarder à la taille du restaurant qu'ils comptent ouvrir? Une taille beaucoup plus petite est plus facile à contrôler , soutient-il, en ajou‐ tant que les propriétai­res de restaurant devraient revoir leurs situations de location actuelles pour voir s’il y a une meilleure affaire à avoir ailleurs.

D’après un reportage de CBC

 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada