COVID-19 : Québec devance les rappels de vaccin pour les 18 ans et plus
Estimant que sa nouvelle campagne de vaccination des adultes se déroule bien, la santé publique du Québec permet la prise de rendez-vous dès au‐ jourd'hui pour toutes les personnes de 18 ans et plus qui désirent recevoir une dose de rappel.
Le directeur de santé pu‐ blique du Québec, le Dr Luc Boileau, qui rencontrait les médias en compagnie de la pédiatre et microbiologiste-in‐ fectiologue, la Dre Caroline Quach-Thanh, et de la Dre Marie-France Raynault, de la Direction générale de la santé publique du ministère de la Santé et des Services so‐ ciaux, a expliqué que sans en détenir la certitude, les autori‐ tés sanitaires s'attendent à une augmentation notable des cas de COVID-19 cet au‐ tomne.
Le virus circule toujours, il est toujours là. On a une courbe qui descend tran‐ quillement, mais il est tou‐ jours là, a rappelé le Dr Boi‐ leau.
La rentrée est une période charnière où la COVID-19 risque de montrer des signes d’augmentation qui pour‐ raient possiblement arriver plus vite que tard.
Dr Luc Boileau, directeur de santé publique du Québec
C'est pourquoi la santé pu‐ blique demande aux per‐ sonnes qui ont reçu leur der‐ nière dose de vaccin il y a plus de cinq mois, et qui n'ont pas contracté la maladie depuis, à recevoir une dose de rappel ou une première dose dans les semaines à venir.
Le Dr Boileau a également invité les parents à faire vacci‐ ner les tout-petits (6 mois à 4 ans), ainsi que les enfants de 5 à 11 ans en prévision de leur retour à l'école ou en garderie cet automne.
Rappelons que Santé Ca‐ nada a approuvé il y a quelques jours le vaccin de rappel Pfizer-BioNTech pour les enfants de 5 à 11 ans.
Le Comité d'immunisation du Québec, présidé par la Dre Quach, est à conclure une re‐ commandation pour une dose de rappel disponible pour les jeunes qui sont plus vulnérables en la rendant dis‐ ponible pour tout le groupe d'âge, a précisé Luc Boileau.
Même si votre enfant a dé‐ jà eu une infection, avoir un vaccin va lui donner une pro‐ tection encore meilleure [contre la COVID-19].
Dr Luc Boileau, directeur de santé publique du Québec
Lancée le 16 août dernier, la campagne de vaccination automnale contre la COVID19 vise à renforcer l'immunité des Québécois par l'adminis‐ tration de doses de rappel avant l'arrivée de la saison froide et le retour à l'école.
Le vaccin contre Omi‐ cron bientôt disponible
En ce qui a trait à l'arrivée prochaine de vaccins biva‐ lents, qui ciblent à la fois la souche originelle de la COVID19 et le variant Omicron, ils devraient être disponibles au Québec d'ici deux semaines, a assuré le Dr Boileau.
Dès que le nouveau vaccin va arriver, les autorités vont commencer à le distribuer, at-il ajouté, en précisant qu'il y aura suffisamment de doses pour immuniser rapidement les personnes les plus à risque de complications de 18 ans et plus.
Le gouvernement fédéral a notamment acheté cet été 12 millions de doses du vaccin bivalent de Moderna. Santé Canada examine également une proposition de Pfizer concernant un vaccin bivalent adapté à Omicron.
Pas de retour masque dans les écoles
Le directeur de santé pu‐ blique a également prévenu qu'il n'est pas question pour le moment d'imposer le port du masque dans les écoles ou le transport scolaire. Aucun autre mesure ne sera impo‐ sée par ailleurs dans le réseau scolaire. Seule une recom‐
du mandation : celle de se faire vacciner.
Moi je n’attends pas de ca‐ tastrophe. […] C’est sûr qu’il va y avoir des infections, par contre, il y a beaucoup d’en‐ fants qui ont fait une COVID cet été, on devrait avoir une période plus protégée pour les premières semaines, a ex‐ pliqué la Dre Marie-France Raynault, de la Direction gé‐ nérale de la santé publique du ministère de la Santé et des Services sociaux.
Je pense que nos enfants vont pouvoir bénéficier de la scolarité en présentiel majori‐ tairement, estime-t-elle.
Que faire si un élève a le nez qui coule ou mal à la gorge?
Tous les élèves du primaire et du secondaire recevront deux boîtes de tests rapides dès la rentrée afin d'améliorer la détection du virus. D'autres distributions auront lieu dans les mois qui suivent.
Dans les classes où un élève aura le nez qui coule ou mal à la gorge, les recomman‐ dations sont de passer un test soit en milieu scolaire soit à la maison. Si le résultat est négatif, l'élève peut rester en classe, mais il doit porter un masque.
Si le test rapide est positif, l'élève malade doit s'isoler pendant cinq jours. Par la suite, il pourra retourner en classe, mais il devra porter un masque pendant encore quelques jours.
Finalement, le Dr Boileau a rappelé qu'on est contagieux encore pendant 10 jours.