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Privatisat­ion en santé : Higgs clarifie ses propos

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Le premier ministre Blaine Higgs dit que certains soins actuelleme­nt offerts dans les hôpitaux pourraient un jour être offerts dans les cabinets de médecins au Nouveau-Brunswick.

Plus tôt cette semaine, le premier ministre du Nou‐ veau-Brunswick a laissé en‐ tendre que la porte était ou‐ verte pour donner une plus grande place au secteur privé en santé. Cette déclaratio­n, assez générale, a tout de même suscité de nombreuses inquiétude­s.

Lors d’un point de presse virtuel, mercredi, le Blaine Higgs a tenu à préciser ses in‐ tentions sur le rôle du privé en santé.

Un système de soins pu‐ blic et gratuit

D’emblée, le premier mi‐ nistre a affirmé que les soins de santé offerts au NouveauBru­nswick continuera­ient à être financés par le gouverne‐ ment provincial. Il n’est donc pas question d’imposer des frais aux patients.

On parle d'un programme financé par l'État qui permet de fournir des services.

Blaine Higgs, premier mi‐ nistre du Nouveau-Brunswick

Toutefois, Blaine Higgs dit que certains soins qui sont of‐ ferts dans les hôpitaux pour‐ raient l’être, bientôt, dans les cabinets des médecins. Ces cabinets, qui existent déjà, sont privés. Les services qui y sont offerts sont toutefois payés par les fonds publics.

Nous ne pouvons pas continuer les mêmes pra‐ tiques encore et encore et es‐ pérer de meilleurs résultats, nous avons des zones cri‐ tiques où les gens attendent de longues périodes pour voir un spécialist­e ou pour se faire opérer, et ce que nous disons, c'est comment améliorons­nous ce flux, a expliqué Blaine Higgs.

Le premier ministre croit que des examens cardiaques ou des examens pour des pierres aux reins pourraient être faits dans les cabinets des médecins, plutôt qu’à l’hôpital, ce qui pourrait contribuer à améliorer les temps d'attente pour les pa‐ tients.

Blaine Higgs a aussi précisé qu’il n’est pas question de permettre l’ouverture de cli‐ niques privées, comme cela existe dans d’autres provinces canadienne­s, où les patients doivent payer pour obtenir des examens plus rapidement que dans le système public.

La propositio­n du pre‐ mier ministre remise en question

David Coon, le chef du Par‐ ti Vert du Nouveau-Bruns‐ wick, croit que confier davan‐ tage de soins aux cabinets de médecins n’est pas une solu‐ tion pour répondre à la crise qui sévit dans le système de santé.

Passer plus de temps en clinique privée, ce n’est pas une solution pour les difficul‐ tés avec les ressources hu‐ maines qui existent mainte‐ nant dans nos hôpitaux, es‐ time David Coon.

Le principal problème, se‐ lon lui, c’est le sous-finance‐ ment qu’il perçoit dans le sys‐ tème de santé au NouveauBru­nswick.

Le budget par personne au Nouveau-Brunswick, pour le système de soins de santé, c’est moins que l’Île-du-Prince

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