Amener la réalité augmentée sous terre pour plus de sécurité
Le département de re‐ cherche et développement du Collège Cambrian, à Sudbury, et l’entreprise NSS Canada développeront dans les prochains mois un harnais qui permettra d’at‐ tacher un système de réali‐ té augmentée à un casque de mineur afin d'améliorer la sécurité dans les souter‐ rains.
Ce genre de technologies permet aux travailleurs de faire fonctionner de l'équipe‐ ment tout en restant à l'écart de zones souterraines dange‐ reuses.
Les innovations technolo‐ giques permettent aussi de pallier la pénurie de maind'oeuvre, selon NSS Canada.
L’entreprise souhaite utili‐ ser le système HoloLens 2 de Microsoft avec son sytème d'arpentage MOSS (MinerOperated Survey System), mais les harnais qui existent à l’heure actuelle sont seule‐ ment compatibles avec les casques de construction utili‐ sés en surface.
Un casque de mineur est doté d'un bord avant, d'un support pour une lampe de fixations spéciales pour la* protection des oreilles. Il n'existe pas de harnais pour le HoloLens qui fonctionne avec cette configuration, explique le président de NSS Canada, Bruno Lalonde.
Si le mineur ne voit rien, ça annule les avantages en termes de sécurité du sys‐ tème de réalité augmentée, fait remarquer Matthew Brown, le directeur général de
NSS Canada.
L'élément le plus impor‐ tant qui sort d'une mine est le mineur, ajoute M. Brown.
La meilleure solution est de développer nous-mêmes le support, affirme le direc‐ teur général de NSS Canada.
Ou plutôt, comme nous n’avons pas l’expertise à l’in‐ terne, c’est de faire appel au département de recherche et développement de Cambrian, puisqu’ils ont les habiletés techniques et les outils néces‐ saires pour développer et construire des prototypes.
Matthew Brown, directeur général de NSS Canada.
Le projet commencera en septembre et un prototype est attendu d’ici deux mois.
La première étape du pro‐ jet est le design, explique Pa‐ trick Galipeau-Belair, ingé‐ nieur mécanique au Collège Cambrian. On va faire ça à l’or‐ dinateur.
La prochaine étape, avec nos imprimantes 3D, sera d’imprimer un prototype et de le faire tester sur un casque.
M. Galipeau-Belair estime qu’il s’agit d’une occasion d’ap‐ prentissage très intéressante pour les étudiants. Ça leur donne de la pratique. Ils peuvent travailler sur de vrais projets, avec de vraies compa‐ gnies.
Matteo Neville, étudiant au collège, participe au projet. C’est certainement un projet très excitant. Je crois que ce sera très utile pour ma car‐ rière.
Plusieurs étudiants se font embaucher par les entre‐ prises qui collaborent avec le collège sur ce genre de pro‐ jets, selon Patrick GalipeauBelair.
Matthew Brown précise que le développement de la partie logicielle du système est presque terminé.
On espère que ce sera prêt à être commercialisé au début de l’année prochaine, affirme le directeur général de NSS Canada.
Selon lui, les entreprises minières sont très intéressées par les nouvelles technolo‐ gies.