Des moments difficiles pour la communauté pakistanaise de l’Alberta
C'est de chez lui, à Calgary, que Mian Khalid Jan ob‐ serve, la gorge nouée, les inondations qui ravagent sa province natale du Khy‐ ber Pakhtunkhwa, au Pa‐ kistan. Une grande partie de sa famille habite tou‐ jours dans ce pays d’Asie du Sud.
La soeur et le frère de Mian Khalid Jan font partie des dizaines de millions de Pa‐ kistanais touchés par les pluies de mousson tombées sans répit depuis juin. Près d’un tiers du pays est submer‐ gé, et plus de 1100 personnes ont perdu la vie.
Les 48 premières heures ont été terribles. Comme il n’y avait plus d’électricité là-bas, c’était difficile d’établir un lien avec notre famille, dit Mian
Khalid Jan.
Le premier ministre, She‐ baz Sharif, a déclaré qu’il s’agissait des pires inonda‐ tions de l’histoire du Pakistan et estimé qu’au moins 10 mil‐ liards de dollars seraient né‐ cessaires pour réparer les dé‐ gâts.
Les pluies ont détruit ou gravement endommagé plus de 1 million d’habitations et dévasté de larges pans de terres agricoles essentielles à l’économie.
Aucun répit
Tayyab Shah, un Canadien d’origine pakistanaise, est in‐ quiet. Nous nous attendons encore au pire. Déjà, la se‐ maine prochaine, on prévoit beaucoup de pluie. Ce n’est pas la fin des inondations, ex‐ plique-t-il.
Il ajoute que le mauvais état des routes entraîne des pénuries de nourriture et de médicaments dans tout le Pa‐ kistan. Sa belle-famille, par exemple, est particulièrement touchée par la pénurie de mé‐ dicaments.
L’aide s’organise
À Calgary, des familles ca‐ nado-pakistanaises orga‐ nisent des événements afin d’amasser des fonds pour ve‐ nir en aide aux personnes touchées par les inondations.
Ainsi, Kohawar Khan tra‐ vaille pour la section alber‐ taine de l’organisme, Islamic Relief Canada. Elle explique que sa mère, qui est au Pakis‐ tan, lui a demandé d’agir : Ma mère m’a dit que des parents n’avaient pas de tissu pour enterrer leurs enfants, ils les enterrent dans des sacs plas‐ tiques. Elle m’a demandé de faire quelque chose.
Elle croit que, malgré tous ces efforts, une solution à long terme devra être mise en place pour le Pakistan.
Avec les d'Omar Sherif France-Presse informations et l'Agence
lisation d’armes a-t-il déclaré à l’émission En direct avec Pa‐ trice Roy.
L'actuel premier ministre canadien, Justin Trudeau, a également souligné l'héritage important de celui qui a dirigé l'Union soviétique de 1985 à 1991.
Un dirigeant « roman‐ tique »
L'importance de l'homme n’est pas contestée par le Kremlin, qui a réagi plus am‐ plement à sa mort, mercredi.
Vladimir Poutine a recon‐ nu son impact immense sur l’histoire mondiale. Il a affirmé que Gorbatchev avait fonda‐ mentalement compris que des réformes étaient néces‐ saires lorsqu’il a été porté au pouvoir en l’Union soviétique dans les années 1980.
C’est un homme d’État qui a marqué à jamais l’histoire de notre pays, a indiqué par communiqué un porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov, qui a également parlé d’un leader extraordinaire et unique dont on se souviendra partout dans le monde.
Le clivage apparaît plutôt dans l’appréciation de son hé‐ ritage.
Dmitry Peskov a employé le mot romantique pour dé‐ crire les aspirations de Mikhaïl Gorbatchev d'un rapproche‐ ment avec l’Occident.
Ces espoirs ne se sont pas concrétisés et la soif de sang de nos adversaires s'est mani‐ festée, a-t-il lancé, faisant réfé‐ rence aux actions des puis‐ sances occidentales dans les années qui ont suivi la chute du bloc soviétique.
Le désenchantement
Il faut dire que ces années ont laissé à Gorbatchev luimême un goût amer.
La dernière fois que je l’ai rencontré en 2009, c’était un homme qui avait beaucoup de griefs envers l’Occident, a témoigné Alexandra Szacka, ancienne correspondante in‐ ternationale de Radio-Cana‐ da, lors d’une entrevue à l’émission 24.60.
Il percevait l’expansion de l’OTAN comme un signe d’ar‐ rogance et voyait d'un mau‐ vais oeil la volonté des an‐ ciennes républiques sovié‐ tiques d’y adhérer – rare point de convergence avec Vladimir Poutine, qui s'est maintes fois opposé à l'élargissement de l'Alliance atlantique.
Selon l’ancienne corres‐ pondante, il trouvait que l’Oc‐ cident n'avait pas été à la hau‐ teur de ses propres aspira‐ tions de paix et de coexis‐ tence plus respectueuse avec la Russie.
La transition démocra‐ tique et économique des an‐ nées 1990 qui a succédé au communisme n’a pour sa part pas été à la hauteur des aspi‐ rations du peuple russe. Cette transition s’est traduite par une grave crise économique, une baisse du niveau de vie et une hausse de la pauvreté qui ont nui à la popularité de Gor‐ batchev.
L’universitaire Michel Roche, spécialiste de l’URSS et de la Russie postsoviétique, rappelle que lorsque Gorbat‐ chev est arrivé au pouvoir, l’URSS était affligée par des problèmes économiques structurels depuis les années 1970. L'idée qu’on se faisait de l’Union soviétique, c’était celle d’interminables files d’attente parce que les magasins étaient vides, a-t-il illustré.
Or, plutôt que de résoudre ces problèmes, les réformes économiques et sociales qu’il a mises de l’avant les ont am‐ plifiées, a-t-il noté.
Quand il commence à in‐ troduire les mécanismes du libre marché, il le fait dans une économie constituée de mo‐ nopoles. La façon la plus simple pour ces monopoles à qui l'on permettait mainte‐ nant de faire des profits, c’était d’augmenter les prix et de rendre la rareté encore plus évidente. Le problème des files n’a pas été résolu, et le coût de la vie est demeuré très élevé, a résumé l'expert.
Selon Alexandra Szacka, la conséquence de ce chaos a été de rendre Gorbatchev de moins en moins aimé du peuple russe.
La fin de l’URSS n’avait pas rempli ses promesses, les gens ne vivaient pas très bien. Les gens lui en voulaient.
Alexandra Szacka, an‐ cienne correspondante inter‐ nationale de Radio-Canada.
Dans ce qui peut être considéré comme un référen‐ dum sur sa popularité en Rus‐ sie, Gorbatchev a reçu moins de 1 % des voix lorsqu’il s’est présenté comme candidat lors de la première élection présidentielle de l’ère postso‐ viétique, en 1996.
Un grand homme poli‐ tique
Alexandra Szacka et Michel Roche mettent toutefois l’ac‐ cent sur la marque détermi‐ nante et positive que cet an‐ cien apparatchik du Parti communiste a eue sur le cours de l'histoire.
Ils pointent tous deux du doigt le traité de désar‐ mement qu’il a paraphé avec le président américain Ronald Reagan, en 1987, et qui a per‐ mis de réduire l’arsenal nu‐ cléaire des deux rivaux de la guerre froide.
Le traité de non-proliféra‐ tion qu’il a signé avec Reagan, c’est l’humanité tout entière qui a une dette envers cet homme, a insisté Alexandra Szacka.
La dissolution pacifique de l’Union soviétique est égale‐ ment considérée comme l’un de ses faits d’armes les plus importants.
Même s'il tenait à réformer et non à voir chuter l'URSS, les réformes qu’il a mises en place ont donné l’impulsion nécessaire aux mouvements d’autodétermination dans plusieurs pays de l'Europe de l'Est.
Son refus de faire interve‐ nir l’armée rouge pour conte‐ nir les contestations a toute‐ fois permis un démantèle‐ ment pacifique du rideau de fer.
Je dirais qu’il aura fait quelque part une démonstra‐ tion marquante pour l’his‐ toire. C’était la première fois qu’une superpuissance écla‐ tait, qu’un régime s’effondrait avec vraiment un minimum de violence. Personne ne s’at‐ tendait à ce que tout cela se termine de manière pacifique.
Michel Roche, professeur à l’Université du Québec à Chi‐ coutimi
C’est également cet apport que retient l'un des princi‐ paux opposants au régime de Vladimir Poutine, Alexeï Na‐ valny, actuellement incarcéré.
Gorbatchev a quitté le pouvoir pacifiquement et vo‐ lontairement, en respectant la volonté des électeurs [...], c'est déjà un grand exploit se‐ lon les normes de l'ex-URSS, a déclaré Navalny, dans un message publié par son équipe sur Twitter.
Un exploit et un héritage que Vladimir Poutine s'active à défaire, déplore Alexandra Szacka.
Aujourd’hui, ce qu’on voit, c’est une volonté de reconsti‐ tution de l’empire du côté de Vladimir Poutine, a-t-elle lan‐ cé, en référence à la guerre russe en Ukraine, une an‐ cienne république soviétique.
tion Pakistan Canada de Windsor a déclaré avoir re‐ cueilli plus de 300 000 $ en dons, qu'elle a envoyés au pays par l'intermédiaire d'or‐ ganismes de bienfaisance ca‐ nadiens. Une autre collecte de fonds doit être tenue prochai‐ nement.
Avec des informations de CBC et d'Associated Press
met le plan du gouvernement fédéral.
Quel avenir pour le ra‐ bais sur le gaz naturel?
La possibilité que le Nou‐ veau-Brunswick tente de conserver son rabais sur la taxe carbone sur le gaz natu‐ rel pour le chauffage pourrait être un élément clé de sa pro‐ position pour 2023 et la suite des choses.
Les règles du fédéral sti‐ pulent que la taxe carbone s’applique au gaz naturel, mais le Nouveau-Brunswick fait des versements au distri‐ buteur Liberty afin qu’il ac‐ corde aux consommateurs des rabais équivalents à la taxe.
Le gouvernement fédéral a permis cela lorsqu’il a approu‐ vé la tarification du carbone proposée par le NouveauBrunswick en 2020, mais il a indiqué que les nouvelles normes plus rigoureuses ne permettront pas que des ra‐ bais nuisent au message que la taxe carbone est censée donner aux consommateurs, soit de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
D’après un reportage de Jacques Poitras, de CBC
gion. Elle s’était d’ailleurs éga‐ lement déplacée plus tôt, en août, pour présenter sa candi‐ date dans Papineau, Wittlyn Kate Semervil, une avocate de formation qui tentera de dé‐ faire le ministre de la Famille et responsable de la région de l'Outaouais, le caquiste Ma‐ thieu Lacombe.
En entrevue aux Matins d’ici, la cheffe du Parti libéral du Québec a abordé la ques‐ tion de la pénurie de maind'oeuvre, en offrant comme piste de solution l’immigra‐ tion.
Il faut qu’on trouve les mé‐ canismes pour faire en sorte qu’on s’ouvre au reste du monde, qu’on accueille da‐ vantage de personnes qui viennent de l’extérieur, qu’on arrête de penser que la diver‐ sité, c’est un problème, et qu’on dise que c’est une force. [...] On est un parti d’in‐ clusion, a-t-elle dit.
Geneviève Guilbault en visite, samedi, à Gatineau
Par ailleurs, le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Pla‐ mondon, qui était également de passage dans la région pour faire campagne jeudi, a terminé sa tournée locale vendredi matin, devant la fu‐ ture maison des aînés sur boulevard Lionel-Émond pour aborder le thème des soins à domicile, avec sa candidate dans Hull, Camille PellerinForget.
Le chef du PQ a indiqué que son parti souhaite aban‐ donner le modèle des mai‐ sons des aînés et ne terminer que celles qui sont déjà en construction. Paul St-Pierre Plamondon propose plutôt d’investir 3 milliards $ par an‐ née de manière récurrente et allouer 50 % du budget de soins de longue durée aux soins à domicile d’ici 4 ans.
Du côté de la CAQ, la vicepremière ministre du Québec et ministre de la Sécurité pu‐ blique, Geneviève Guilbault, sera en Outaouais, samedi, au Festival des montgolfières (FMG) accompagnée de Ma‐ thieu Lacombe et des candi‐ dats caquistes de la région : Robert Bussière, Corinne Ca‐ nuel-Jolicoeur, Mathieu Lé‐ vesque et Suzanne Tremblay.