Des parents se réjouissent du retour à la normale à l’école, malgré les incertitudes
La rentrée scolaire à l’Îledu-Prince-Édouard sera marquée par un retour à la normale à compter du 7 septembre. Bien que les parents s’en réjouissent, les familles sont conscientes que les me‐ sures sanitaires peuvent éventuellement revenir.
La Fédération des parents de l’île explique que les échos par rapport au plan de ren‐ trée scolaire provincial sont positifs jusqu'à présent.
Dans une déclaration, l’or‐ ganisme souligne que les pa‐ rents et les jeunes souhaitent vivre une rentrée plus proche de la normale possible.
Gregory Urier, dont les en‐ fants fréquentent une école francophone, se réjouit de l’absence de presque toutes les mesures sanitaires pour cette rentrée scolaire.
Là, on va retourner à une normalité, on va dire, mais dans l’esprit COVID.
Gregory Urier, père de fa‐ mille
Il reconnaît néanmoins que les mesures sanitaires pourraient être de retour dans les écoles, si la situation par rapport à la COVID change dans la province.
J’espère qu’on n’arrivera pas là, mais c’est ma grande préoccupation, car cela crée quand même beaucoup de perturbations pour les en‐ fants, comme pour la famille, précise-t-il.
La plupart des mesures sa‐ nitaires dans les écoles ont été levées pour cette année scolaire, dont le port du masque, indique le plan pro‐ vincial.
La Dre Heather Morrison, médecin hygiéniste en chef, explique néanmoins que cer‐ taines données épidémiolo‐ giques pourraient faire reve‐ nir des restrictions.
On va regarder la ten‐ dance concernant le nombre de personnes à l’hôpital, des cas de COVID-19 avec les en‐ fants et les élèves, ainsi que le nombre de cas dans la popu‐ lation en générale, explique-telle.
La famille de Nick Arse‐ nault serait prête à s'ajuster au besoin.
Si on décide qu’il faut [re‐ mettre] les masques, je pense qu’on est habitué à faire des changements assez vite, ex‐ plique-t-il.
Faible taux de vaccina‐ tion chez les enfants
La vaccination des enfants est une couche de protection importante contre la COVID, selon la santé publique.
Pourtant, seuls 54 % des enfants de 5 à 11 ans sont en‐ tièrement vaccinés, alors que ce chiffre est de plus de 95 % chez les gens de 12 ans et plus.
Nick Arsenault pense que les avis sont mitigés chez les parents concernant la vacci‐ nation des enfants.
Je pense que les parents ne sont pas convaincus qu’il faut absolument le faire pour qu’ils fassent vacciner leurs enfants ou eux-mêmes.
Nick Arsenault, père de fa‐ mille
Il ajoute que certains pa‐ rents auraient aimé avoir une communication plus claire sur l’importance du vaccin contre la COVID.
Peut-être qu’il faut mieux passer le message. Il y a des parents qui y croient absolu‐ ment, d’autres n’y croient pas, et encore plusieurs d’entre eux qui ne savent pas vrai‐ ment si ça vaut la peine de le faire, croit Nick Arsenault.
L’explication de la santé publique
Pour la Dre Morrison, les données de la vaccination des enfants à l’île sont meilleures que celles enregistrées à l’échelle canadienne.
Elle rappelle que la moyenne nationale est 42 % des enfants de ce groupe ont reçu au moins les deux doses.
Selon la Dre Morrison, les enfants ne subissent pas en général des effets plus graves de la COVID lorsqu’ils contractent la maladie, et par‐ fois, les parents ne sont pas nécessairement inquiets sur leur état de santé.
La médecin ajoute que cer‐ tains enfants ont récemment contracté le virus et, par conséquent, doivent attendre trois mois avant de recevoir le vaccin.
Elle reconnaît néanmoins que la communication sur l’importance du vaccin doit être mieux réalisée.
On a une campagne qui commence sur les réseaux so‐ ciaux avec toute sorte d’infor‐ mations. J’espère que cela va aider.
Dre Heather Morrison, mé‐ decin hygiéniste en chef
La Dre Morrison reconnaît aussi que des informations contradictoires sur la vaccina‐ tion qui circulent sur internet pourraient confondre les pa‐ rents.
Il y a beaucoup d’informa‐ tions, et parfois c’est difficile de savoir ce qu’il faut vrai‐ ment écouter, dit-elle.
À l’heure actuelle, quatre personnes sont à l’hôpital à cause de la COVID à l’île, dont une se trouve aux soins inten‐ sifs.