Roger LaFrenière, premier membre honoraire de la Maison des artistes visuels francophones
Lors de la dernière assem‐ blée annuelle, les membres du Conseil d’ad‐ ministration de la Maison des artistes visuels franco‐ phones ont décerné à Ro‐ ger LaFrenière le titre de premier membre hono‐ raire de la Maison.
Ce titre vient récompenser l’engagement de Roger LaFre‐ nière envers les artistes fran‐ cophones.
L’artiste connu pour ses peintures de paysages mani‐ tobains a oeuvré durant 50 ans dans le milieu des arts dans la francophonie manito‐ baine.
L’art, pour moi, c'est tout. C'est un calme, c'est de l'éner‐ gie, c'est de l'espoir, c'est telle‐ ment de choses importantes […] c’est ce qui restera quand on aura tout fini ici. De notre temps ici sur terre, ce qui va rester, c'est l’art, confie Roger LaFrenière.
L'homme a découvert l’art et la peinture à l'âge de 12 ans.
L’artiste peintre se met ra‐ pidement à peindre des pay‐ sages, inspiré par l’environne‐ ment dans lequel il vit.
Toutes les fins de semaine, nous allions vers Notre-Dame de Lourdes parce que mes grands-parents maternels y vivaient. Il y avait toujours ce paysage que je voyais durant le trajet qui m'intéressait. C'est là que ça a vraiment commencé mon intérêt pour peindre pour la plaine, se re‐ mémore Roger LaFrenière.
Après avoir suivi des études en beaux-arts à l’Uni‐ versité du Manitoba, il a parti‐ cipé aux cours de l’école de la rue Marion qui avait été créée par Pauline Boutal.
Puis, il entreprend avec trois autres artistes de faire ouvrir une galerie d’art dans le quartier de Saint-Boniface qui n’est autre que la Maison des artistes visuels francophones.
Je me suis battu pour ou‐ vrir cette galerie qui en a vrai‐ ment valu la peine. Cela fait 20 ans que ça dure, relate Ro‐ ger LaFrenière.
Je vois qu'il y a énormé‐ ment de jeunes qui se mettent à faire des affaires, qui sont impliquées. Je re‐ garde les expositions qui sont excitantes, elles sont fraîches, il y en a continuellement, ce n’est pas stagnant, constate l’artiste peintre.
Ça me fait énormément plaisir de voir qu'ils [la Maison des artistes] sont rendus à un haut niveau de crédibilité. Je suis vraiment fier de ce qu'ils font.
Roger LaFrenière, artiste peintre
Pendant la pandémie, Ro‐ ger LaFrenière, confronté à la solitude, s’est mis à créer sans cesse. De cette retraite forcée, il peint 25 toiles de 8 pieds.
Mon atelier est un désordre total, alors c'est le temps pour un renouveau, pour un nettoyage, confie l’ar‐ tiste.
Il y a d'autres paysages dans cette province et ailleurs que je voudrais faire. Mon fils vient de s'acheter un chalet à la plage au Lac du Bonnet. Mon fils fait de vidéo, de la ca‐ méra, de l'édition du film, plein de choses comme ça, annonce-t-il. Alors on va s'amuser avec le drone, prendre le bateau, trouver des petits lacs, puis trouver une autre façon de visualiser le paysage. Alors c'est un très possible renouveau, ajoute Roger LaFrenière.
Roger LaFrenière envisage également de retourner à la peinture à l’huile après plu‐ sieurs décennies de travail à l’acrylique.
Afin de souligner le chemi‐ nement de 50 années de Ro‐ ger LaFrenière, un hommage lui a été rendu jeudi à la gale‐ rie de La Maison des artistes en présence de l’artiste et de ses proches.
Il y a tellement de monde à remercier à travers ce che‐ minement-là, puis, si je com‐ mence à mentionner des noms, je vais en oublier. Alors […] à tous ceux qui étaient en position de pouvoir, qui ont aidé pendant des années, merci, mentionne Roger La‐ Frenière.