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Edmundston interpelle la papetière Twin Rivers en raison des mauvaises odeurs

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La municipali­té d’Edmund‐ ston, au Nouveau-Bruns‐ wick, veut travailler avec la papetière Twin Rivers sur la question des mauvaises odeurs que dégage l’usine.

Un citoyen, Albert Roy, avait en août dernier manifes‐ té son insatisfac­tion face à cette nuisance continuell­e. Il avait invité ses concitoyen­s à hausser le ton et à ne pas avoir peur de dire, eux aussi, qu’ils en ont assez.

Vendredi matin, M. Roy était invité à l’hôtel de ville pour se réunir avec le maire d’Edmundston, Éric Marquis, et un directeur de la papetière Twin Rivers.

Bien que les odeurs incom‐ modent le public et les com‐ merçants depuis de nom‐ breuses années, le nombre de plaintes reçues par la ville et l’entreprise serait peu élevé, at-on souligné.

Le maire Éric Marquis veut donc que l’ampleur du désa‐ grément soit documentée. Ce qu'on a demandé, à la ville d'Edmundston, c'est d'avoir les données, dit-il.

Albert Roy renouvelle son appel aux citoyens : il faut communique­r avec la pape‐ tière Twin Rivers pour leur dire que l’on est insatisfai­t, afin que le problème ne soit pas ignoré.

Donc à la fin de l'année, ils arrivent avec des statistiqu­es disant : heille, bien c'est tout le monde, c'est pas juste un petit groupe, a dit M. Roy, vendredi Si tout le monde col‐ labore, ça peut déboucher sur quelque chose.

En plus de l’odeur, le bruit et la poussière ont déjà fait l’objet de critiques du public envers l’usine, remarque le ré‐ sident.

Lors d’un entretien avec Radio-Canada le 12 août der‐ nier, Albert Roy précisait qu’il n’était pas ici pour faire fermer Twin Rivers, mais plutôt pour les inciter à agir pour amélio‐ rer leurs relations avec la communauté.

On n’atteindra jamais un degré zéro. Tant que l'usine va être là, il va y avoir des sen‐ teurs, il va y avoir de la pous‐ sière, il va y avoir du bruit, a réitéré vendredi M. Roy. Mais si on peut réussir à atteindre un taux tolérable, bien notre objectif sera atteint.

C'est avec un comité ci‐ toyen que la ville d'Edmund‐ ston souhaite commencer à améliorer les choses.

Le mandat du comité ci‐ toyen, c'est de recevoir les in‐ formations qui proviennen­t de l'usine Twin Rivers, en lien avec leurs opérations, en lien avec les défis, en lien aussi avec les fautes qu'ils pour‐ raient avoir commises, a expli‐ qué le maire Éric Marquis.

Ce comité devra travailler étroitemen­t avec l'usine, la population et la municipali­té.

Il y a huit ans, la Twin Ri‐ vers s'était engagée à éliminer jusqu'à 85 % des mauvaises odeurs. Le système d'inciné‐ ration installé en juillet 2014 aurait permis de réduire sub‐ stantielle­ment la quantité de gaz expulsés dans l'air de la région, disait-on deux ans plus tard.

Le maire d'Edmundston demande plus de concret. Quelles sont les solutions et quelles sont les démarches qui vont être entreprise­s par l'usine ?, dit M. Marquis.

Twin Rivers n'avait pas ré‐ pondu à nos demandes de renseignem­ents vendredi après-midi. Le 12 août der‐ nier, une porte-parole de Twin Rivers Paper déclarait dans un courriel à Radio-Canada que l’entreprise désirait être une bonne voisine et était à l’écoute des préoccupat­ions des résidents et des com‐ merces.

Elle reconnaiss­ait aussi que la météo et les conditions atmosphéri­ques pouvaient causer une odeur déplaisant­e.

D'après le maire Éric Mar‐ quis et Albert Roy, les respon‐ sables de l'usine apparaisse­nt ouverts à la collaborat­ion pour améliorer la situation.

D’après le reportage de Mathilde Pineault

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