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Le restaurant The Naam, icône végétarien­ne de Vancouver, est à vendre

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Les propriétai­res septuagé‐ naires du restaurant ico‐ nique The Naam de Van‐ couver peinent à composer avec les frais d'exploitati­on qui augmentent, et l’ont mis sur le marché.

Le Naam est le tout pre‐ mier restaurant végétarien de Vancouver. Il d'abord ouvert ses portes comme café et épi‐ cerie d'aliments naturels en 1968. C'était le lieu de ren‐ contre d'activistes et de hip‐ pies. Les propriétai­res actuels l’ont acheté en 1981.

C'est une grosse nouvelle pour Vancouver, dit Glen De‐ lukas, qui est gérant du res‐ taurant depuis 1990.

Mais il ne peut que consta‐ ter que l’ambiance du quartier Kitsilano a changé au fil des ans. On regarde autour de nous, et on voit que là où il y avait de petites entreprise­s comme nous, maintenant il y a des commerces de détail flambant neuf au rez-dechaussée, avec des condomi‐ niums par-dessus.

Malheureus­ement, les frais d'exploitati­on augmentent plus rapidement que les reve‐ nus, notamment à cause de l'inflation, des salaires, et des taxes.

Les dépenses se multi‐ plient et c’est de plus en plus difficile d'engendrer un profit. C’est le cas depuis un bon mo‐ ment, mais là c’est de plus en plus dur, dit Glen Delukas.

Déception dans la com‐ munauté

Des clients attablés un après-midi de semaine ex‐ priment un choc face à la nou‐ velle de la possible vente du restaurant iconique.

Je suis épaté, en dit un, qui habite le quartier et vient au Naam régulièrem­ent depuis longue date. Ça me rappelle mon enfance quand ma mère me préparait une bonne soupe aux lentilles. Je viens ici pour le réconfort.

C’est véritablem­ent la fin d’une époque. Je serai très at‐ tristé. Mais je suis reconnais‐ sant que j’ai pu venir ici telle‐ ment souvent.

Une époque révolue

Après 32 ans de carrière au Naam, le gérant Glen Delukas demande ce que l’avenir lui réserve, mais pour l’instant, il se consacre à la gestion du restaurant pour le temps qui restera. Il note que plusieurs de ses collègues ont travaillé à ses côtés depuis des décen‐ nies.

Pour l’instant, on est là. Je vais continuer au gouvernail du navire, pour qu'il continue son parcours le plus long‐ temps possible, dit-il.

Glen Delukas maintient es‐ poir que les prochains pro‐ priétaires gardent le restau‐ rant.

Personne n’a encore fait d’offre sur le bâtiment, dit-il, un ton d'espoir dans sa voix.

Avec les informatio­ns d’Amélia MachHour

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