Radio-Canada Info

Un comité d’accueil pour la direction de Loblaw à l'ouverture du nouveau Maxi à Sherbrooke

-

L'ouverture officielle du nouveau supermarch­é Maxi de Sherbrooke ven‐ dredi a été quelque peu perturbée par une action de visibilité de syndiqués du Maxi de Lac-Mégantic en grève depuis six se‐ maines.

Ils étaient une dizaine d'employés en grève à voir manifesté devant l'épicerie qui a ouvert ses portes cette semaine rue King Est.

Rappelons qu'une soixan‐ taine d'employés du Maxi de Lac-Mégantic sont en grève depuis le 22 juillet dernier. C'est l'enjeu du salaire qui fait achopper les négociatio­ns. Présenteme­nt, la majorité des travailleu­rs gagnent de 14,48 $ à 16,31 $ l'heure. L'em‐ ployeur propose une aug‐ mentation de 2 à 2,25 % des salaires, mais avec un retrait d'une prime de 0,80 $ dont l'objectif était de compenser la participat­ion de l'em‐ ployeur au régime de retraite.

L'objectif du syndicat était aussi de passer un message au vice-président de l'entre‐ prise, Patrick Blanchette, qui devait être présent lors de l'inaugurati­on, mais qui ne s'est finalement pas présenté. Lundi midi, on fait un dîner aux hot dogs à Lac-Mégantic alors, ce matin, on est venu inviter le vice-président de Maxi, M. Blanchette, à venir rencontrer la population. Ils ont doit d'avoir des réponses. Ce n'est pas juste une grève qui touche les salariés, c'est une grève qui touche la popu‐ lation, et surtout les moins nantis, rappelle le coordonna‐ teur régional pour la Centrale des syndicats démocratiq­ues (CSD), Bernard Cournoyer.

La présidente du syndicat des employés du Maxi de LacMéganti­c, Jacynthe Dubois, est très déçue de l'absence du vice-président. J'y crois plus ou moins qu'il ait eu un em‐ pêchement. Je suis très scep‐ tique. C'est ordinaire. Ils ne veulent pas négocier. Ils sont fermés à tout point de vue. Qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse? On aimerait qu'ils s'assoient et qu'ils négo‐ cient. Je pense qu'on mérite ça.

Les employés du Metro de Lac-Mégantic gagnent 3 $ de plus de l'heure. Je suis contente qu'un employeur qui considère ses employés et qui donne un bon salaire. J'ai‐ merais que Loblaw fasse la même chose.

Jacynthe Dubois, prési‐ dente du syndicat des em‐ ployés du Maxi de Lac-Mé‐ gantic

Selon Bernard Cournoyer, les discussion­s avec l'entre‐ prise sont au point mort. De‐ puis six semaines, il n'y a eu aucun, aucun contact avec l'employeur. Ça ne bouge pas.

Que ce soit avec les représen‐ tants de Maxi ou avec les res‐ sources humaines, on n'a au‐ cun contact avec eux, dé‐ plore-t-il.

Par courriel, la direction de Loblaw confirme qu'il n'y a pas eu de nouvelles ren‐ contres de négociatio­n. Nous avons soumis au syndicat ce qui était notre meilleure offre, que nous jugeons juste, équi‐ table et concurrent­ielle par rapport à ce qui se fait dans le marché. Cette offre a été reje‐ tée d’emblée et la grève a été déclenchée. La balle est dé‐ sormais dans leur camp, dit la directrice principale, Affaires corporativ­es et communica‐ tions chez Loblaw, Johanne Héroux.

Une épicerie attendue dans l'Est

Le nouveau Maxi de Sher‐ brooke s'est implanté dans l'ancien Provigo Tremblay. L'arrivée d'une bannière à es‐ compte était grandement at‐ tendue dans l'est de Sher‐ brooke. Les clients sont vrai‐ ment contents, soutient la di‐ rectrice de l'épicerie, Alexan‐ dra Rondeau.

La direction explique que cette épicerie est une formule Maxi 3.0. On offre plus de pro‐ duits du Québec, une plus grande variété de fruits et lé‐ gumes, de viande, donne-telle en exemple.

L'entreprise a profité de l'occasion pour remettre un don de 5000 $ à Moisson Es‐ trie.

C'est la troisième bannière Maxi à s'implanter à Sher‐ brooke.

 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada