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La famille royale au chevet d’Élisabeth II

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L'inquiétude a étreint jeudi le Royaume-Uni, les méde‐ cins de la reine Élisabeth II se disant « préoccupés » par son état de santé et re‐ commandant « qu'elle soit placée sous surveillan­ce médicale », alors que sa fa‐ mille se rassemblai­t au château de Balmoral en Écosse où elle se trouve.

La reine continue à se sen‐ tir à l'aise à Balmoral, a ajouté le palais dans un bref commu‐ niqué.

Son héritier Charles, 73 ans, est arrivé avec sa femme Camilla à Balmoral, où la reine passe tous les ans la fin de l'été, ainsi que sa fille Anne. Ses deux autres en‐ fants, les princes Andrew et Edward étaient en route en début d'après-midi.

Son petit-fils William, deuxième dans l'ordre de suc‐ cession, était aussi attendu sur place, tandis que son épouse Kate restait à Windsor où leurs trois enfants George, Charlotte et Louis passent leur première journée com‐ plète dans leur nouvelle école.

Son frère Harry, avec son épouse Meghan Markle, qui vivent en Californie mais de‐ vaient participer à une céré‐ monie à Londres jeudi soir, ont pris la direction de l'Écosse.

La monarque à la longévi‐ té record et à l'immense po‐ pularité, dont le Royaume-Uni a fêté en juin les 70 ans de règne, a vu sa santé se dégra‐ der depuis qu'elle a passé une nuit à l'hôpital, il y a près d'un an, pour des raisons jamais précisées.

Elle n'apparaissa­it plus que rarement en public, ses ser‐ vices évoquant des pro‐ blèmes de mobilité épiso‐ diques, et délègue depuis des mois une part croissante de ses fonctions à son fils Charles. Il a notamment pro‐ noncé en mai à sa place le dis‐ cours du trône au Parlement pour la première fois, l'une de ses fonctions constituti­on‐ nelles essentiell­es.

La reine a officialis­é mardi la nomination de Liz Truss au poste de première ministre, son 15e chef de gouverne‐ ment. Elle avait décidé de res‐ ter à Balmoral au lieu de ren‐ trer à Londres, où se passe d'habitude la transition, en raison de ses problèmes de santé.

Des images diffusées par le palais ont montré la souve‐ raine souriante et s'appuyant sur une canne, serrant la main de la nouvelle dirigeante.

De nombreux respon‐ sables politiques ont adressé leurs voeux de rétablisse­ment à la souveraine.

Le pays tout entier sera profondéme­nt préoccupé par les nouvelles en provenance du palais de Buckingham de ce midi. Mes pensées – et celles de tous les habitants du Royaume-Uni – vont à Sa Ma‐ jesté la reine et à sa famille.

Liz Truss, première mi‐ nistre britanniqu­e, sur Twitter

La cheffe du gouverne‐ ment s'exprimait au Parle‐ ment avant que le palais ne fasse état de la dégradatio­n de l'état de santé de la souve‐ raine. Elle a quitté la chambre des Communes après avoir été informée discrèteme­nt par un ministre, tandis que le chef de l'opposition Keir Star‐ mer recevait une note écrite.

Le chef spirituel des angli‐ cans, Justin Welby, a adressé ses prières à la reine, très croyante et dirigeante de l'Église d'Angleterre.

Au palais de Buckingham à Londres, un panneau a été sorti pour informer les tou‐ ristes que la relève de la garde n'aurait pas lieu. Il a été retiré un peu plus tard.

Mercredi soir, le palais avait annoncé que la reine avait reporté une réunion en ligne, ses médecins lui ayant conseillé de se reposer.

Début juin, les Britan‐ niques avaient célébré pen‐ dant quatre jours les 70 ans de règne d'Élisabeth II. Elle est restée quasi absente de ce ju‐ bilé de platine, ne se mon‐ trant qu'à deux brèves re‐ prises au balcon du palais de Buckingham devant des di‐ zaines de milliers de per‐ sonnes.

Quelques semaines plus tard en revanche, elle s'est montrée plusieurs fois pour des apparition­s publiques en Écosse, apparaissa­nt sou‐ riante et avec une canne lors d'un défilé des forces armées à Édimbourg fin juin.

Élisabeth II est veuve de‐ puis la mort de son époux Philip en avril 2021, peu avant ses 100 ans. Le déclin de la santé de la reine, arrivée sur le trône le 6 février 1952, à 25 ans, après la mort de son père George VI, a relancé des questions sur l'avenir de la monarchie.

L'institutio­n a été ébranlée par une série de scandales ces derniers mois : accusation­s d'agressions sexuelles aux États-Unis contre son fils An‐ drew, qui y a mis fin en dé‐ boursant des millions de dol‐ lars, ainsi que des allégation­s de racisme visant la famille royale, de la part de son petitfils Harry et de son épouse Meghan Markle, désormais installés en Californie et en froid avec le reste de la fa‐ mille.

L'après-Élisabeth II s'an‐ nonce plus compliqué avec Charles, à la popularité bien plus faible. Les Britanniqu­es lui préfèrent le prince William et son épouse Kate.

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