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Les Manitobain­s moins intéressés par les postes en politique municipale

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Des vétérans de la poli‐ tique municipale au Mani‐ toba s'inquiètent du manque de relève pour les différents postes munici‐ paux à pourvoir cet au‐ tomne.

La conseillèr­e municipale d'expérience, Shirley Kalyniuk, avait pris sa retraite après 30 ans de vie publique, mais se lance à nouveau dans la course, faute d'intéressés.

C'est important que les jeunes prennent le relais, mais s'ils ne le font pas, ceux d'entre nous qui sont en se‐ mi-retraite doivent s'y re‐ mettre, explique Mme Kaly‐ niuk, candidate à la mairie de la municipali­té rurale de Ross‐ burn. Sa dernière tentative date de 2014.

L'Associatio­n des munici‐ palités du Manitoba (AMM) l'a recrutée pour produire des témoignage­s vidéo afin d'en‐ courager plus de gens à se présenter pour des postes municipaux.

La période des nomina‐ tions officielle­s est du 14 au 20 septembre. La date des élections, dans presque toutes les municipali­tés mani‐ tobaines, est le 26 octobre.

Il est essentiel que nous ayons des gens [qui occupent des postes municipaux] qui sont investis.

Shirley Kalyniuk, vétérante de la politique municipale et candidate à la mairie de la Municipali­té rurale de Ross‐ burn

Le parcours d'une pion‐ nière municipale

Shirley Kalyniuk a été élue une première fois comme conseillèr­e municipale dans ce qui était alors le village de Rossburn, en 1983, devenant la première femme élue à un poste municipal dans la muni‐ cipalité. Elle a été conseillèr­e pendant 10 ans, puis mairesse pendant 21 ans.

En 2015, le village au nordouest de Brandon a été ab‐ sorbé par une municipali­té ru‐ rale et est devenu la Munici‐ palité rurale de Rossburn. Je suis passionnée par ma com‐ munauté et par la politique. J'essaie de faire de mon mieux. Ça a toujours été et c'est toujours ma priorité, té‐ moigne Shirley Kalyniuk.

Certains conseiller­s de Rossburn ne se présentent pas aux prochaines élections.

Mme Kalyniuk s'inquiète du manque de relève. Je crois que si vous considérez vous présenter, vous devriez vous lancer et avoir la volonté de soutenir ce qu'il y a de mieux pour votre communauté, es‐ time la candidate.

Peu de relève

Pour le directeur général de l'AMM, Denys Volkov, reste à voir combien de personnes se présentero­nt dans plus de 130 élections municipale­s. Il ajoute cependant que la pan‐ démie a mis en lumière le be‐ soin pour une relève.

Après la COVID, nous sa‐ vons que plusieurs politicien­s municipaux sont fatigués. Ils vont prendre leur retraite ou ne pas se présenter à nou‐ veau. C'est important que des résidents se présentent, sou‐ tient M. Volkov.

À Winnipeg, 4 des 15 postes de conseiller­s se‐ ront pourvus par acclamatio­n si la tendance se maintient. À Brandon, deuxième ville en importance du Manitoba, une seule personne se présente au poste de maire.

M. Volkov reconnaît que le risque de harcèlemen­t que subissent certains politicien­s, en ligne et en personne, existe. Toutefois, il encourage les gens à se présenter tout de même, puisque les déci‐ sions d'un conseil municipal touchent la vie quotidienn­e des citoyens.

C'est un poste deman‐ dant, mais aussi gratifiant puisque les élus municipaux prennent des décisions dans l'intérêt de leurs communau‐ tés, affirme Denys Volkov.

Pour encourager les candi‐ datures, l'AMM a mis en ligne un site web, notamment pour les candidats potentiels qui voudraient en savoir plus sur les élections de cet automne.

Avec les informatio­ns de Ian Froese.

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