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Les poissons volants : l’album bonheur de Frank Custeau

- Anik Moulin

Après Départs d'août, lancé en 2018 et Xénial Blues, en 2021, le Sherbrooko­is Frank Custeau présente le nouvel EP Les poissons volants : cinq chansons enregistré­es en quatre jours à SaintÉlie-de-Caxton. Il en résulte un mini-album pétri de so‐ norités country, folk et rock, réalisé avec soin et dans le plaisir total.

Le hasard fait bien les choses, dit-on. Ce hasard a conduit Frank et ses musi‐ ciens (Antoine Auger, Luc Jr. Bélisle et Olivier Hamel) dans une maison de Saint-Élie-deCaxton, transformé­e pour l'occasion en studio d'enregis‐ trement. J'ai lancé un appel à tous sur Facebook, et la sen‐ sationnell­e Julie Hamelin, jazz‐ woman, qui a une grande maison, a décidé par pure bonté d'aller vivre chez son chum pendant cinq jours. Et de nous laisser sa maison pour qu'on puisse créer. On avait un grand salon, chacun une chambre sur le bord du lac, et c'était effectivem­ent féérique, raconte l'auteurcomp­ositeur-interprète, en‐ core épaté de tant de généro‐ sité.

On a du fun en "tabars‐ lask"!

Frank Custeau, auteurcomp­ositeur-interprète

Le bonheur s'entend dans cette nouvelle compositio­n. La légèreté, la simplicité du bonheur, affirme l'artiste en décrivant son nouvel EP. Dé‐ parts d'août, c'était des rup‐ tures, c'était du deuil. Xénial Blues, c'était de l'anxiété. Et là, c'est juste le fun de faire de la musique, de faire des chan‐ sons.

Les cinq nouveaux titres sont effectivem­ent tendres et drôles. Un atelier d'écriture est la source de son inspira‐ tion, cette fois-ci. J'étais comme : oui, j'ai envie de m'amuser en écrivant. J'ai en‐ vie qu'il y ait des couleurs, des animaux, qu'il y ait de la bonne humeur, ajoute Frank Custeau.

Bye bye chihuahua

L'autre soir je lui ai avoué que je voulais un chihuahua

J'en ai vu un qui portait une chemise, il était mignon

A peur qui jappe trop, elle a pas le goût de gérer ça

Je l'ai pas connu, faut déjà je dise adieu à mon chihua‐ hua

De retour sur les bancs d'école

Celui qui est détenteur d'un baccalauré­at en littéra‐ ture de l'Université de Sher‐ brooke a décidé, à 39 ans, d'effectuer un retour à l'école. Frank Custeau est aujourd'hui un fier étudiant de l'École na‐ tionale de la chanson de Granby.

J'ai un beau groupe, j'ai des profs pertinents, amusants, ça challenge beaucoup. On a une discipline, il faut écrire, c'est motivant, affirme le nou‐ vel élève, qui pourtant fait carrière en musique depuis plus de 20 ans.

C'est un peu pour brasser la marmite d'inspiratio­n, la fa‐ çon de travailler aussi. Ça donne de nouveaux filons sur lesquels travailler.

Frank Custeau, auteurcomp­ositeur-interprète

L'ancien membre de la for‐ mation punk Les Conards à l'orange ajoute que son pas‐ sage à Granby représente, en quelque sorte, un cours de rattrapage profession­nel. Je n’ai jamais eu de cours d'ins‐ trument, jamais eu de cours de chant, j'ai jamais vraiment su comment la business fonc‐ tionnait. Je n’étais pas un pro. Je m'en vais me rattraper pour devenir un pro! conclut Frank Custeau, le sourire dans la voix.

Le nouvel EP Les poissons volants est disponbile dès le 9 septembre.

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