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Mort d’Élisabeth II : des Ontariens transmette­nt leurs pensées pour la reine

- Yanick Lepage

À la suite du décès d’Élisa‐ beth II, plusieurs résidents ontariens ont tenu à mettre sur papier quelques pensées pour la reine et à offrir leurs condoléanc­es à la famille royale.

Pamela Spence était l’une des premières à venir signer l’un des deux livres de condo‐ léances placés dans le hall principal de l’Assemblée légis‐ lative de l’Ontario. Elle souhai‐ tait témoigner sa gratitude pour tout ce que la reine a ac‐ compli durant son règne.

J’ai un profond respect pour tout ce qu’elle a fait pour le monde, a expliqué la rési‐ dente de Blue Mountain à sa sortie de Queen’s Park.

Quelques heures plus tard, c’était au tour de Doug Ford d’écrire quelques mots dans le livre de condoléanc­es. Le pre‐ mier ministre a préféré garder ses pensées privées, lui qui était accompagné entre autres de la lieutenant­e-gou‐ verneure, Elizabeth Dowdes‐

well.

Un autre livre de condo‐ léances à la mairie

John Tory, le maire de To‐ ronto, a également tenu à écrire un message à la famille royale, cette fois dans un livre placé à la mairie de la ville.

J’ai remercié Sa Majesté pour ses années de service lors desquelles elle a été un incroyable symbole de stabili‐ té, de grâce et de dignité, a déclaré le maire Tory, lui qui dit avoir écrit ces quelques lignes au nom de tous les To‐ rontois.

Sandra Jones, une Toron‐ toise originaire du Guyana en Amérique du Sud, a elle aussi voulu mettre sur papier ce qu'elle retiendra de la reine : sa grâce, sa gentilless­e et son humour, qu'elle dit partager.

Elle est très drôle, et je suis drôle aussi, donc je l’aime pour ça.

Sandra Jones, résidente de Toronto

Mme Jones dit avoir déve‐ loppé au fil des années une admiration pour la reine, une admiration qui a culminé en juin dernier lorsqu’elle s’est rendue à Londres à l’occasion du jubilé de platine.

Elle en est revenue avec un chapeau aux couleurs du dra‐ peau britanniqu­e qu’elle arbo‐ rait fièrement au moment de signer le livre de condo‐ léances à Toronto.

La Torontoise entrevoit maintenant avec optimisme le règne de Charles III, qu’elle dit adorer tout autant.

À Queen’s Park, les Onta‐ riens peuvent transcrire leurs condoléanc­es jusqu'à vendre‐ di prochain, tous les jours de 9 h à 17 h, y compris cette fin de semaine.

Le livre placé à la mairie se‐ ra accessible au public de 7 h 30 à 21 h 30 en semaine et de 8 h à 18 h la fin de se‐ maine. D’autres livres sont également disponible­s dans des centres de services de la Ville.

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gare aujourd’hui. C’est l’événe‐ ment de l’heure en ville que personne ne veut manquer. On parle de 800 dignitaire­s ve‐ nant de villes et villages au‐ tour, 2000 policiers et mili‐ taires qui assurent la sécurité. Ils font un tour de ville, une parade et repartent. Un évé‐ nement qui a marqué les es‐ prits puisque, comme le men‐ tionne David Lacoste, il est le seul roi en fonction, encore aujourd’hui, à avoir foulé le sol sherbrooko­is.

Un symbole méconnu de son couronneme­nt en 1937 est par ailleurs encore bien vi‐ sible à Sherbrooke : un chêne, importé à l’époque de la Cali‐ fornie. L’arbre s’élève au parc du Champ-de-Mars dans le secteur du Vieux- Nord de Sherbrooke, au coin des rues Queen-Victoria et Élisabeth, cette dernière rue ayant été nommée en l’honneur de la reine Élisabeth 1re.

Une allée Prince-Phi‐ lippe à Sherbrooke?

La toute dernière visite d’un membre de la famille royale en Estrie remonte à 1989, souligne le directeur du Musée d’histoire, David La‐ coste. Le prince Philippe, qui a été le conjoint d’Élisabeth II, a rencontré les élus de Sher‐ brooke et de Lennoxvill­e. Pour immortalis­er ce passage du duc d’Édimbourg, le comi‐ té de toponymie songeait à ce moment à nommer en son honneur l’allée qui traverse le carré Strathcona en face de l’hôtel de ville. Mais si le conseil municipal était en ac‐ cord avec le projet, certaines voix discordant­es s’oppo‐ saient au projet. Il y [avait] un mouvement antimonarc­histe, la population [n’étaient] pas d’accord d’investir 50 000 $ pour une plaque [commémo‐ rative]. En plus, on ne [pou‐ vait] pas officialis­er un topo‐ nyme si la personne n’était pas décédée.

David Lacoste indique que le projet de l’allée Prince-Phi‐ lippe est cependant toujours actif au comité de toponymie de la Ville de Sherbrooke, et une décision pourrait être rendue bientôt. Il ajoute que de nombreux noms de rues nous rappellent les liens que Sherbrooke a entretenu avec la monarchie britanniqu­e : King, King-George, Victoria, George, Prince-de-Galles. Mais ce lien avec la Couronne s’étiole avec le temps, et cette tendance à honorer les fi‐ gures monarchiqu­es risque de disparaîtr­e..

Sur les 70 années du règne de la reine, il y a quand même tout le mouvement d'affirma‐ tion nationale : rapatrieme­nt de la Constituti­on, [mouve‐ ment souveraini­ste au] Qué‐ bec. Il y a de plus en plus un détachemen­t envers la Cou‐ ronne. On verrait moins au‐ jourd'hui un monument érigé pour Élisabeth II à Sher‐ brooke, conclut le respon‐ sable du Musée d’histoire.

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