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Une première clinique de vaccinatio­n contre la variole simienne en Nouvelle-Écosse

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Le Centre de santé sexuelle d'Halifax, en Nou‐ velle-Écosse, organisera une première clinique de vaccinatio­n contre la va‐ riole simienne plus tard ce mois-ci.

La province prévoit que le vaccin sera disponible dans la semaine du 19 septembre. Les dates précises pour la vac‐ cination et les détails sur la fa‐ çon de prendre rendez-vous seront annoncés dans les pro‐ chains jours.

Les gens qui pourront de‐ mander à être vaccinés sont ceux qui répondent à au moins un des critères ci-des‐ sous, ou qui ont eu des contacts sexuels avec une personne qui répond à au moins un de ces critères :

ont eu deux partenaire­s sexuels ou plus dans les trois derniers mois; ont eu des rela‐ tions sexuelles anonymes dans les trois derniers mois; ont été présents (comme par‐ ticipants, employés ou béné‐ voles) à une activité sociale qui a inclus des contacts sexuels - comme une activité échangiste ou des bains pu‐ blics; ont eu une infection bactérienn­e transmise sexuel‐ lement dans les trois derniers mois.

Les travailleu­rs et tra‐ vailleuses du sexe ainsi que leurs clients et clientes sont par ailleurs invités à recevoir ce vaccin lors de cette cli‐ nique.

Les résidents de la Nou‐ velle-Écosse sont admissible­s, mais aussi les gens qui sont dans la province pour une pé‐ riode prolongée, par exemple les étudiants de niveau post‐ secondaire.

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Le ministère provincial de la Santé dit vouloir offrir ce vaccin aux personnes jugées les plus à risque de contracter la variole simienne.

Le vaccin offert est celui connu au Canada sous le nom d’Imvamune (aussi appelé Jynneos aux États-Unis et Im‐ vanex dans l’Union euro‐ péenne). Il a été approuvé par Santé Canada pour la pre‐ mière fois en 2013.

Fabriqué par la société pharmaceut­ique danoise Ba‐ varian Nordic, Imvamune est un vaccin de troisième géné‐ ration, vivant atténué et non réplicatif, qui protège contre la variole (beaucoup plus grave mais éradiquée mon‐ dialement en 1980), la variole simienne et d'autres maladies associées aux orthopoxvi­rus.

La variole simienne se pro‐ page d’un être humain à un autre par les gouttelett­es qui proviennen­t des voies respi‐ ratoires (quand on tousse ou éternue) ou par contact avec une lésion. Elle s’attrape sou‐ vent lors de contacts rappro‐ chés, par exemple un contact sexuel.

Les symptômes appa‐ raissent de 5 à 21 jours après l'exposition au virus. Ce sont généraleme­nt de la fièvre, des douleurs musculaire­s, des maux de dos, des ganglions enflés et de la fatigue. Ils pro‐ gressent et on voit souvent des éruptions cutanées, dou‐ loureuses, sur de nombreuses parties du corps, dont le vi‐ sage.

Selon Santé Canada, la va‐ riole simienne a infecté au moins 1300 personnes dans neuf provinces ou territoire­s, et entraîné 37 hospitalis­ations cette année. La NouvelleÉc­osse a confirmé un premier cas de variole simienne chez un résident de la province le 23 août.

Dans le monde et depuis sa recrudesce­nce plus tôt cette année, la maladie a cau‐ sé la mort de 121 personnes; toutes sauf 25 vivaient en Ré‐ publique démocratiq­ue du Congo. Il n'y a eu aucun décès au Canada.

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