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Un candidat libéral coupable de recel

- Véronique Prince

Le Parti libéral du Québec (PLQ) mise sur la candida‐ ture de Sylvain Lemieux pour représente­r la cir‐ conscripti­on de Côte-duSud, dans les régions du Bas-Saint-Laurent et de Chaudière-Appalaches. L’entreprene­ur a pourtant un casier judiciaire. Il a re‐ connu sa culpabilit­é à trois accusation­s de recel, ce qui signifie qu’il s’est retrouvé en possession de biens cri‐ minellemen­t obtenus.

En 2014-2015, M. Lemieux a fait face à quatre chefs d’ac‐ cusation de recel d’une valeur de moins de 5000 $. L’une des accusation­s a été abandon‐ née, tandis qu’il a plaidé cou‐ pable aux trois autres. À chaque fois, il a dû payer une amende et des frais de 750 $.

La dernière infraction a été commise en 2014, mais les autres remontent à 2005 et 2008. Elles seraient liées à un garage automobile. Sylvain Lemieux se serait retrouvé en possession de pièces dont la provenance était illicite. Bien qu’il ait été accusé de recel, il n’a pas été accusé de vol.

Nous avons tenté de joindre directemen­t Sylvain Lemieux à sa résidence, mais nos appels sont demeurés sans réponse. Nous n’avons donc pas été en mesure de lui parler directemen­t. Cepen‐ dant, le Parti libéral nous a fait parvenir une déclaratio­n de son candidat, qui admet avoir commis des erreurs.

À l’époque, je n’avais pas pris tous les moyens néces‐ saires et j’aurais dû faire de meilleures vérificati­ons. Ce n’était pas mon intention de contreveni­r à la loi. Depuis ce temps-là, j’ai appris de mes er‐ reurs. Les amendes ont été payées et j’ai surtout amélioré les procédures de vérificati­on pour être certain que cela ne se reproduise plus.

Sylvain Lemieux, candidat libéral pour la circonscri­ption

de Côte-du-Sud

Le PLQ garde son candi‐ dat

Nous avons pu consulter ces informatio­ns au sujet de Sylvain Lemieux sur le plumi‐ tif, un registre public qui re‐ groupe les dossiers judiciaire­s en matière civile, criminelle et pénale de l’ensemble des tri‐ bunaux du Québec. Il s’agit d’une procédure courante pour toute organisati­on dési‐ rant vérifier le passé de ses candidats.

Toutes les formations poli‐ tiques affirment effectuer des vérificati­ons sur leurs candi‐ dats avant de les recruter. Malgré les accusation­s crimi‐ nelles auxquelles il a fait face, le PLQ compte le garder comme candidat pour la cir‐ conscripti­on de Côte-du-Sud.

Nous avons été mis au courant de cette situation. À la suite des explicatio­ns sin‐ cères et les démarches de M. Lemieux, nous avons déci‐ dé de poursuivre le processus afin qu’il puisse devenir candi‐ dat.

Maxime Roy, directeur des communicat­ions du Parti libé‐ ral du Québec

Avec la collaborat­ion de Daniel Tremblay d’Enquête

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lesquels ils effectuent leurs plus grosses ventes, selon Alain McKenna qui est journa‐ liste spécialisé en automobile et technologi­es.

Aux États-Unis spécifique‐ ment, il y a eu déplacemen­t de l’importance des salons, de Détroit qui était l’épicentre de l'industrie vers Los Angeles en Californie et New York sur la côte est [...] puis, ce sont les deux plus gros marchés aux États-Unis, explique-t-il.

De la même façon que les Allemands sont de plus en plus concentrés à Francfort en termes de nouveautés et de présentati­ons.

Alain McKenna, journalist­e spécialisé en automobile et technologi­es

M. McKenna observe en outre que nombre de salons se sont régionalis­és, sont de‐ venus plus modestes. Ainsi, le salon de Détroit propose sur‐ tout des produits, quelques véhicules à venir, de construc‐ teurs américains.

Détroit accueille donc dé‐ sormais de nombreux groupes de concession­naires régionaux qui s’y rendent pour effectuer des ventes.

Quelques dévoilemen­ts en perspectiv­e

L’époque où le Salon de Détroit offrait des dévoile‐ ments somptueux et coûteux de nouveaux véhicules est ré‐ volue, selon Greg Layson.

Nous avions l'habitude de nous rendre en foule pour voir le dévoilemen­t d'un nou‐ veau véhicule et être épatés. Mais toute cette semaine, ces deux dernières semaines, les constructe­urs automobile­s ont dévoilé ces véhicules [ailleurs qu’à Détroit], ex‐ plique-t-il.

Il y a eu des années où il y avait deux, trois ou quatre, dix véhicules que nous atten‐ dions avec impatience de voir pour la toute première fois. Et cette excitation et cette magie ont en quelque sorte disparu.

Greg Layson, éditeur nu‐ mérique d’Automotive News Canada

Yan Cimon ne s’attend pas non plus à un salon qui casse‐ ra la baraque, même si quelques dévoilemen­ts, bien moins que d’habitudes, se‐ ront faits.

On parle de la nouvelle Mustang, qui est très très at‐ tendue, et qui sera vraisem‐ blablement la dernière Mus‐ tang à moteur à combustion interne. [...] On parle notam‐ ment de Dodge et de son nouveau muscle car élec‐ trique qui devrait être bien en évidence à ce salon, précise-til.

C’est vrai que les autres dé‐ voilements anticipés sont des dévoilemen­ts plutôt vanilles, c'est-à-dire des dévoilemen­ts intéressan­ts, mais qui n’au‐ ront pas vocation à casser la baraque.

Yan Cimon, professeur de stratégie à la Faculté des sciences de l'administra­tion de l'Université Laval

Un rendez-vous impor‐ tant malgré tout ?

Bien qu’il ait un peu perdu de sa superbe, le Salon inter‐ national de l’automobile de Détroit reste un événement de grande importance, selon Greg Layson qui pense que l'événement continuera à drainer du monde.

Le dernier salon de l'auto‐ mobile en 2019 a accueilli en‐ viron 700 000 visiteurs et on nous dit que les organisate­urs s'attendent encore à 500 000 visiteurs, ce qui, dans un monde post-pandémie et ce n'est même pas vraiment fini, avouons-le, est un assez bon chiffre, indique-t-il.

Yan Cimon fait remarquer que les organisate­urs du sa‐ lon font tout ce qui est pos‐ sible pour faire parler de ce rendez-vous, en invitant des figures de premier plan, afin de continuer à en faire un événement significat­if.

On souhaite créer un buzz important autour du Salon, ce qui risque de se produire en partie parce que le président

Joe Biden a confirmé sa parti‐ cipation au Salon, explique-til.

M. Cimon explique égale‐ ment que le salon compte proposer plus de possibilit­és au public cette année en of‐ frant un salon qui sera à la fois extérieur et intérieur et multisites.

Il n’en demeure pas moins que le salon doit se réinven‐ ter, comme doivent le faire tous les salons exclusivem­ent centrés sur l’automobile s’ils veulent continuer à exister, selon Yan Cimon.

Les salons de l’avenir, sur‐ tout des salons comme Dé‐ troit, seront des salons qui marqueront le coup, qui se‐ ront mondiaux, qui seront multiplate­formes et surtout qui permettron­t de tenir compte de ce que l’automo‐ bile représente pour les gens, indique-t-il.

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