L’Ukraine veut des garanties solides de ses alliés en cas de négociations
L’Ukraine veut des garan‐ ties pour sa sécurité et de‐ mande à ses alliés d’être les garants d’un éventuel pacte de paix.
Dans la perspective d’une négociation en vue de mettre un terme à la guerre, la prési‐ dence ukrainienne a rendu public un document portant sur les garanties qu’exigera le pays pour sa sécurité.
Le document a été rédigé par des experts de plusieurs pays du monde démocra‐ tique sous la présidence de l’ancien patron de l’OTAN de 2009 à 2014, Anders Fogh Ras‐ mussen, et du chef de l’admi‐ nistration présidentielle ukrai‐ nienne, Andriy Yermak.
Dans son préambule, le document avance que la sta‐ bilité de la zone euro atlan‐ tique dépend de la sécurité de l’Ukraine.
De ce postulat, les rédac‐ teurs du document pro‐ posent une série de garanties qui permettra à l’Ukraine de se défendre contre toute éventuelle attaque de la Rus‐ sie.
À moins que l'Ukraine ne dispose de garanties de sécu‐ rité uniques et efficaces, inté‐ grées dans un éventuel pro‐ cessus de paix, il n'y a aucune raison de croire que cela ne se reproduira pas [une invasion de la Russie, NDLR], écriventils.
Pour les rédacteurs du do‐ cument, l'adhésion à l'OTAN et à l'UE renforcera considéra‐ blement la sécurité de l'Ukraine à long terme. Cepen‐ dant, l'Ukraine a besoin de ga‐ ranties de sécurité mainte‐ nant.
Des engagements contraignants
À cet effet, le document propose une série de mesures qui garantiraient la sécurité du pays à long terme : Un ef‐ fort de plusieurs décennies d'investissement soutenu de l’industrie de la défense, du transfert d'armes et le soutien du renseignement des alliés et un vaste programme d'en‐ traînement et de manoeuvres conjointes des forces ukrai‐ niennes et partenaires sur le territoire ukrainien avec des formateurs internationaux et conseillers de l'UE et de l'OTAN.
Cet accord comprendrait la fourniture d'équipements modernes et de systèmes effi‐ caces de défense aérienne et de défense antimissile en quantité suffisante pour assu‐ rer un ciel fermé aux attaques aériennes.
Pour mettre en oeuvre ces garanties, des pays alliés se porteraient garants en pre‐ nant une série d'engage‐ ments en collaboration avec l'Ukraine. Ces engagements doivent être contraignants sur la base d'accords bilaté‐ raux.
Pour être suffisamment solide et crédible, l'autodé‐ fense de l'Ukraine doit être étayée par des engagements contraignants d'un groupe d'acteurs internationaux qui mobilisera les ressources mili‐ taires et non militaires néces‐ saires.
Selon le document, les ga‐ ranties devraient être consi‐ gnées dans un document de partenariat stratégique conjoint nommé le Pacte de sécurité de Kiev cosigné par un noyau de partenaires.
L’arme des sanctions
Le document évoque par ailleurs la question des sanc‐ tions contre la Russie aux‐ quelles avait appelé le pré‐ sident Volodymyr Zelensky depuis le début de l’invasion russe.
Selon le document, les pays garants ne devront pas lever les sanctions contre la Russie convenues de‐ puis 2014, jusqu'à ce que Moscou mette un terme à son agression, garantisse qu’elle n’attaque plus et in‐ demnise l’Ukraine pour les dommages causés lors de l'in‐ vasion.
Les rédacteurs soulignent que la décision de lever ou de suspendre des sanctions doit être prise en coordination avec l'Ukraine.
Aucune réaction des alliés
n’a été enregistrée après la publication de ce document.
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