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L’Institut national des mines met en lumière la reconnaiss­ance des acquis

- Marc-André Landry

L’Institut national des mines du Québec (INMQ) veut s’assurer que la dé‐ marche de reconnaiss­ance des acquis et des compé‐ tences (RAC) devienne un maillon important pour fa‐ voriser l’employabil­ité dans l’industrie.

L’organisme a publié mardi une étude réalisée par deux chercheurs de l’Université de Sherbrooke qui documente le parcours de reconnaiss­ance des acquis de personnes ins‐ crites dans une formation profession­nelle menant au secteur minier.

Cette étude a permis de mettre en évidence trois par‐ cours types qui incitent quel‐ qu’un à passer par la recon‐ naissance des acquis, soit pour relever de nouveaux dé‐ fis dans son métier, se convertir pour une nouvelle profession ou encore se déni‐ cher un nouvel emploi après une mise à pied.

Selon Christine Duches‐ neau, présidente et directrice générale de l’Institut national des mines, la RAC est devenue une voie incontourn­able pour l’industrie.

Il y a un tas de travailleu­rs miniers qui ont d’extrêmes compétence­s mais qui n’ont pas réussi à aller chercher la diplomatio­n. Ça devient un in‐ vestisseme­nt pour les em‐ ployeurs, ce qui est encore plus vrai dans un contexte de grandes avancées technolo‐ giques dans l’industrie mi‐ nière.

Christine Duchesneau, pré‐ sidente et directrice générale de l’Institut national des mines

Un effort collectif à faire

On apprend aussi dans l’étude de l’INMQ que la re‐ connaissan­ce des acquis et des compétence­s demande une grande gymnastiqu­e pour les établissem­ents sco‐ laires, qui doivent composer avec des enjeux de finance‐ ment, d’équipement­s, de dis‐ tances et d’horaires atypiques tant pour les candidats que les enseignant­s.

Pour la professeur­e-cher‐ cheuse Rachel Bélisle, l’un des principaux défis de cette dé‐ marche est cependant de la faire connaître à grande échelle.

Il me semble que ce n’est pas normal, 20 ans après que cette démarche ait été mieux structurée, que les gens en entendent encore parler par hasard, lance-t-elle. Il y a vrai‐ ment un effort collectif à faire pour mieux faire connaître la reconnaiss­ance des acquis et des compétence­s. Il faut que les gens sachent que ça existe, mais aussi mieux les in‐ former tout au long de la dé‐ marche.

C’est d’ailleurs à cette mis‐ sion d’informatio­n que tente‐ ra de s’attaquer l’INMQ avec cette étude en main, tant au‐ près des employeurs que des travailleu­rs. L’Institut veut aussi démontrer que le pro‐ cessus peut être assez simple et durer entre 14 et 300 jours, selon les besoins spécifique­s de formation supplément­aire de chaque individu.

Les gens qui ont participé à l’étude ont témoigné que c’était assez facile de le faire. Ils ont surtout eu une grande satisfacti­on d’avoir leur di‐ plôme. C’est un honneur pour plusieurs, souligne Christine Duchesneau.

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