Une plateforme numérique pour enseigner Riopelle dans les écoles du Canada

En marge des célébrations du centenaire de Jean Paul Riopelle, qui seront lan‐ cées au mois d’octobre, la Fondation Riopelle lancera officiellement mercredi Studio Riopelle, une plate‐ forme pédagogique en ligne et gratuite, destinée au corps professoral, aux élèves, mais aussi au grand public. Capsules vidéo, pho‐ tos d’archives, projets d’arts plastiques, jeux en ligne… Tout y est réuni pour faciliter le plongeon dans le vaste univers de Riopelle.

Studio Riopelle, qui sera disponible en version bilingue dès mercredi partout au Ca‐ nada, se distingue de plu‐ sieurs outils pédagogiques ayant vu le jour dans les der‐ nières années notamment grâce à son design épuré.

Sur le site, le curseur des internautes prend la forme d’une bonbonne de peinture, d’un crayon ou d’une truelle qui leur permettent de bar‐ bouiller le texte des pages si l’envie les en prend; une at‐ tention aux détails un peu anodine qui donne toutefois le ton ludique de la plate‐ forme.

Ça rend hommage à Jean Paul Riopelle certes, mais ça devient aussi un outil univer‐ sel pour les enseignants, ex‐ plique Michelle Rhéaume, ar‐ tiste, enseignante en arts plastiques au secondaire et agente de liaison et de média‐ tion culturelle pour le projet

pédagogique Studio Riopelle.

Des ateliers conçus spé‐ cifiquement pour les jeunes et les ados

Pensée pour les 5 millions d’étudiants et étudiantes d’âge primaire et secondaire au Canada, la plateforme donne accès à une centaine d’oeuvres de Riopelle, à des vi‐ déos et des photos retraçant sa vie et sa carrière, en plus d’offrir plusieurs ressources éducatives organisées sous cinq thématiques qui étaient chères à l'artiste : le jeu, la na‐ ture, la liberté, la terre et le parcours.

On compte notamment cinq ateliers d’arts plastiques destinés aux jeunes et cinq autres aux ados, ainsi qu’à ceux et celles qui doivent re‐ tenir leur attention plusieurs heures par semaine. Par exemple, on peut demander aux élèves de réaliser une sculpture en s’inspirant des gestes et de la démarche de Riopelle.

Des fiches explicatives et des capsules vidéo four‐ nissent d’ailleurs les notions de base dont les élèves au‐ ront besoin pour venir à bout de leur défi.

On s’est appuyés sur di‐ vers outils pédagogiques qui avaient été développés à l’époque par Yseult Riopelle [fille de Riopelle et cofonda‐ trice de la Fondation Riopelle], notre muse, explique Manon Gauthier, directrice générale de la Fondation Riopelle.

On s’est ramenés au fait que le petit Jean Paul a luimême connu son éveil artis‐ tique au primaire, alors qu’il étudiait à l’école Saint-Louisde-Gonzague sur le Plateau [Mont-Royal].

Manon Gauthier, directrice générale de la Fondation Rio‐ pelle

Studio Riopelle a aussi pensé au grand public, avec des jeux en ligne interactifs qui demandent beaucoup moins de préparation que les projets destinés aux élèves : rebuts, cadavres exquis, col‐ lages…

Une galerie en ligne pour les artistes en herbe

Dans les prochaines se‐ maines et les prochains mois, Studio Riopelle exposera en ligne des oeuvres créées par des élèves de partout au Ca‐ nada, dans une section intitu‐ lée Galerie Rio. Quelques oeuvres y sont d’ailleurs déjà présentées et la qualité de certaines d’entre elles dé‐ montre tout le bien-fondé de la démarche.

J’ai eu l’occasion d’expéri‐ menter avec Studio Riopelle et c’est fascinant pour les pe‐ tits comme pour les grands. De voir les oeuvres exposées