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Les langues autochtone­s désormais acceptées à Cégeps en spectacle

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Les cégépiens qui parti‐ cipent au concours Cégeps en spectacle pourront dé‐ sormais performer dans l’une des langues autoch‐ tones parlées au Québec. Avant aujourd’hui, les par‐ ticipants à l’événement de‐ vaient se produire exclusi‐ vement en français.

Le Réseau intercollé­gial des activités sociocultu­relles du Québec (RIASQ) en a fait l’annonce un peu plus tôt au‐ jourd’hui. Le directeur général du RIASQ, Maxime BurgoyneCh­artrand, souligne que cette décision émane d’un travail d’introspect­ion et de réflexion .

Le RIASQ a donc revu ses règlements afin de faire une place aux membres de ces communauté­s qui ont telle‐ ment à partager , ajoute le di‐ recteur.

Processus

Les participan­ts qui n’utili‐ seront pas le français de‐ vront fournir à l’organisati­on du concours (local, régional ou national) une traduction de la performanc­e artistique.

Dans les cas où la traduc‐ tion mot pour mot sera im‐ possible, la traduction devra exprimer l’esprit du texte ou le sujet de la performanc­e ar‐ tistique.

Décision accueillie chaudement

L’artiste et producteur Ma‐ thieu McKenzie se réjouit de cette annonce, qui lui fait chaud au coeur . Il a d’ailleurs fait partie du jury de la der‐ nière finale locale de Cégeps en spectacle à Sept-Îles.

Beaucoup de jeunes ar‐ tistes autochtone­s se sont privés de performer sur scène parce qu’il ne leur était pas permis de le faire dans leur langue d’origine , explique-t-il.

Mathieu McKenzie dit res‐ sentir une ouverture de la part de plusieurs organismes ces dernières années vis-à-vis des langues autochtone­s. La décision du RIASQ est un exemple supplément­aire de ce dont il témoigne.

Pour l’artiste, cette déci‐ sion aura un impact positif sur la visibilité des langues au‐ tochtones pour les commu‐ nautés elles-mêmes.

Nous aussi on a besoin de ces vitrines-là, de cette scène-là, pour pouvoir pro‐ mouvoir ça. Nos langues sont en difficulté, en déclin. Nos enfants parlent plus le fran‐ çais que l'innu-aimun, que l'atikamekw.

Mathieu McKenzie, membre du groupe Maten et producteur du studio Maku‐ sham

Pour l’artiste, certains exemples montrent comment

la musique peut être un vec‐ teur de transmissi­on de la culture.

On a de beaux exemples dans la communauté. Entre autres Shauit, il parlait pas la langue, il parlait juste fran‐ çais. Puis la musique l'a aidé à se réappropri­er la langue.

La musique, c’est un outil parmi tant d’autres

Mathieu McKenzie, membre du groupe Maten et producteur du studio Maku‐ sham

Langues autochtone­s parlées au Québec admis‐ sibles à Cégeps en spec‐ tacle

Famille linguistiq­ue algon‐ quienne

Le cri L’atikamek L’innumontag­nais Le naskapi L’agonquin L’abénakis Le mic‐ mac Le malécite

Famille linguistiq­ue iro‐ quoienne

Le mohawk Le huron-wen‐ dat

Famille eskimo-aléoute L’inuktitut

Le porte-parole du RIASQ, l’artiste Émile Bilodeau, s’est lui aussi réjoui de l’annonce.

Cégeps en spectacle se dé‐ finit comme le plus important concours francophon­e des arts de la scène du milieu col‐ légial québécois.

Avec les informatio­ns de Laurence Vachon

À consulter aussi :

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Des jeunes septiliens prêts pour la finale locale de Cégeps en Spectacle

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