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3 bonnes raisons de voir ou de revoir La voie de perdition

- Helen Faradji Des thèmes intemporel­s

Le film de gangsters pur jus signé Sam Mendes est dif‐ fusé sur ICI Télé le di‐ manche 25 septembre, à 23 h 25.

En 2002, Sam Mendes, fu‐ tur réalisateu­r d’un des meilleurs James Bond (Sky‐ fall), n’a encore qu’un film à son actif. Mais quel film! Après American Beauty, comment le jeune réalisateu­r allait-il pouvoir encore nous sur‐ prendre? En revenant aux bases avec La voie de perdi‐ tion, un film de gangsters à l’ancienne, réunissant Tom Hanks, Paul Newman (dans son dernier rôle), Daniel Craig (tiens, tiens) et Jude Law. At‐ tention les yeux!

Classique, vous avez dit classique?

Nous sommes dans les an‐ nées 30, près de Chicago. Mi‐ chael Sullivan est l’homme de main d’un parrain de la pègre irlandaise. Lorsque Michael Jr, 12 ans, surprend les activités de son père qu’il idolâtre, le fils du caïd est convaincu que la meilleure façon de s’assurer de son silence est d’assassiner la famille Sullivan. Le meurtre de la mère et celui du fils ca‐ det laisseront le père et le fils seuls face à leurs destins.

Des gangsters à l’état brut? Oui, et tout y est : la reconsti‐ tution d’époque minutieuse, les costumes, la musique, les éclairages, la violence…

Chaque élément balise une visite guidée en bonne et due forme de ce genre, qui n’est pas devenu classique

pour rien!

Comme au coeur des plus grands chefs-d’oeuvre du genre, La voie de perdition sort les gros canons théma‐ tiques et les met en valeur par sa mise en scène aussi sereine que maîtrisée.

Trahison, honneur, protec‐ tion, loyauté, responsabi­lité : tous les grands sentiments humains semblent s’être don‐ né rendez-vous le long du ré‐ cit, qui bien évidemment creuse et fouine plus encore du côté de la paternité et de la filiation.

Pour un film de 2002 qui s’aventure du côté d’un genre devenu mythique au cours des années 30-40, ça semble effectivem­ent logique.

De l’humanité à tous les étages

Comme tous les films qui nous plongent dans le passé, la crainte était grande de voir une prouesse stylistiqu­e sans grande âme. Il n’en est rien.

Car tant Sam Mendes, qui ici préfère (et heureuseme­nt) les symboles et la poésie à l’étalage, que ses interprète­s, sobres et intenses, semblent creuser un peu plus à chaque séquence pour atteindre le coeur même des personnage­s, prouvant bien que même der‐ rière les chapeaux et imper‐ méables des gangsters se cache un petit coeur qui bat.

Complément­s:

Les noces rebelles est-il le vrai chef d'oeuvre de Sam Mendes? Le réalisateu­r Sam Mendes tourne la page sur James Bond La voie de perdition, sur ICI Télé, le 25 septembre à 23 h 25.

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