La direction générale de Gatineau présente sa vision pour la réorganisation administrative
La direction générale de la Ville de Gatineau a présen‐ té sa vision pour une réor‐ ganisation de la structure administrative municipale devant les membres du conseil, mardi après-midi. L'objectif? Améliorer l'offre de services aux citoyens et placer ces derniers soient au coeur des priorités de la Ville. Cinq nouvelles priorités organisationnelles :
L'attention accordée aux citoyens, en facilitant le dia‐ logue et en adaptant les ser‐ vices aux attentes des ci‐ toyens; L'attention accordée aux ressources humaines, no‐ tamment ce qui a trait au mi‐ lieu de travail et à la culture organisationnelle; Une saine gestion des finances pu‐ bliques; Le développement durable, qui inclut l'adapta‐ tion aux changements clima‐ tiques; La performance orga‐ nisationnelle basée sur les meilleures pratiques, ce qui inclut un virage numérique et l'implantation d'une synergie entre les différentes unités administratives.
Source : Ville de Gatineau De nouveaux bureaux et services seront créés pour l'at‐ teinte des objectifs ciblés dans le cadre de cette réorga‐ nisation. Leur mandat, leur portée et leur structure orga‐ nisationnelle seront établis au cours des prochains mois, peut-on lire dans le communi‐ qué de presse de la Ville à cet effet.
La restructuration pourrait prendre effet au cours des prochains mois.
Notre objectif est que notre Ville soit en mouve‐ ment, qu'elle réponde tou‐ jours plus aux besoins des ci‐ toyens dans tous les sens du terme, tout le temps, a affir‐ mé la mairesse de Gatineau, France Bélisle, en mêlée de presse, après la présentation du directeur général.
On a la responsabilité de mieux faire, tout le temps.
France Bélisle, mairesse de la Ville de Gatineau
Certains élus ont dit à M. Rousseau, après la présen‐ tation, qu'ils auraient souhai‐ té y voir une plus grande place accordée à l’environne‐ ment et à la lutte aux change‐ ments climatiques dans le nouvel organigramme pré‐ senté au conseil municipal.
N'empêche, la vision pro‐ posée semble en avoir ravi plusieurs autour de la table. Quelques élus ont d'ailleurs profité de leur prise de parole,
après la présentation, pour souligner leur satisfaction en‐ vers le plan suggéré.
Les citoyens n'ont pas été consultés, reconnaît le directeur général
Bien que les citoyens soient au coeur de cette vision pour la réorganisation admi‐ nistrative, le directeur général de la Ville de Gatineau, Simon Rousseau, a reconnu que son équipe n'a pas consulté les ci‐ toyens dans le cadre de la préparation de la vision pour la restructuration administra‐ tive.
Cette déclaration était en réponse à une question po‐ sée par la conseillère Bettyna Bélizaire sur la façon dont le besoin des citoyens a été in‐ clus dans le changement or‐ ganisationnel et comment les citoyens peuvent intervenir, s'ils ont des questions.
À cela, Simon Rousseau a répondu : je vais être transpa‐ rent avec vous [...] ce qu'on a fait, c'est qu'on a eu un regard avec l'équipe sur le modus operandi, notre mécanique interne qui nous amène à faire des constats.
Ce qu'on vous dit, toute‐ fois, c'est qu'à la lumière des "constats" internes que l'on a faits, c'est qu'il faut adapter notre structure pour ré‐ pondre à ce que vous dites.
Simon Rousseau, directeur général de la Ville de Gatineau
On veut se doter d'une équipe qui va aller chercher cette information et qui va, encore une fois, informer l'en‐ semble des directions en di‐ sant : "aujourd'hui, la transac‐ tion avec le citoyen devrait se faire de cette façon-là", a ex‐ pliqué le directeur général.
Je le réitère, ce ne sont pas des reproches. Je vous l'ai dit : souvent, la faute [est] l'organi‐ sation, ce n'est pas l'employé, a-t-il tenu à préciser.
Par la suite, le conseiller municipal du district du Ver‐ sant, Daniel Champagne, a in‐ terjeté qu’il était d’accord qu’il faut entendre le citoyen, mais on l’entend quotidiennement presque, le citoyen qui dit : "bien, j'ai reçu de l'informa‐ tion incohérente".
M. Champagne a ensuite fait référence à la situation vé‐ cue par la conseillère Isabelle N. Miron, qui a mentionné lors de sa prise de parole avoir reçu un courriel d'une ci‐ toyenne qui aurait apparem‐ ment obtenu deux réponses différentes pour une même requête de la part du 3-1-1.
Le citoyen au coeur de notre réflexion administra‐ tive, pour moi, c'est de la mu‐ sique à mes oreilles!
Daniel Champagne, conseiller municipal du dis‐ trict du Versant
Les citoyens qui ont des questions peuvent interpeller le conseil municipal ou encore
contacter le 3-1-1.
Gatineau n’échappe pas à la pénurie de maind'oeuvre
La pénurie de maind'oeuvre est une réalité à la‐ quelle fait face la Ville de Gati‐ neau et qui se taille une place dans le plan de vision pour la restructuration administra‐ tive de la municipalité.
Le directeur général de la Ville, Simon Rousseau, estime que la municipalité doit en faire davantage pour être per‐ çue comme un employeur de choix.
Il faut penser comme si on était une entreprise privée.
Simon Rousseau, directeur général de la Ville de Gatineau
La concurrence est féroce, a laissé entendre M. Rous‐ seau. Par exemple, a-t-il dit, la Ville de Gatineau fait face à Desjardins et à d’autres com‐ pagnies, qui offrent notam‐ ment des cadeaux à leurs nouveaux employés. C'est pourquoi il croit que des moyens doivent être mis en place pour attirer et retenir les employés de la Municipali‐ té.
Il faut vendre l'idée que c’est passionnant de travailler dans le monde municipal, croit M. Rousseau.
Avec le nombre de postes vacants, comment avoir des employés qui sont représen‐ tatifs de notre démographie? a demandé Olive Kamanyana à Simon Rousseau, à la suite de la présentation, et ce, pas seulement au niveau adminis‐ tratif, mais aussi au niveau des postes de gestionnaires.
Le service des ressources humaines dit avoir un pro‐ gramme de diversité qui sera présenté possiblement à l’au‐ tomne. Mme Kamanyana a réitéré sa confiance envers la direction générale et le service des ressources humaines.
– Brandon Bay, Bob Chiarelli, Nour Kadri, Catherine McKen‐ ney et Mark Sutcliffe – doivent participer à un débat sur l'environnement et la jus‐ tice climatique à la Centre‐ town United Church, au 507 rue Bank, le 28 sep‐ tembre, à partir de 19 h.
Avec les informations de Ben Andrew, de CBC News
lorsque la marchandise n’est pas prête [à être chargée] », précise-t-il. « Ils payent pour une heure parce que la loi l’oblige. Mais pas plus, s’ex‐ clame-t-il.
Si le chauffeur est là pour deux, trois ou quatre heures d’attente, il n'est pas payé. Il le fait à ses frais.
Denis Allaire, chauffeur de camion à la retraite
Le retraité pointe égale‐ ment du doigt les conditions de travail des nouveaux chauffeurs, comme la vétusté des camions qui leur sont confiés alors que les anciens ont accès à des véhicules plus récents.
Ils leur donnent des ca‐ mions qui ont 4, 5 ou 6 ans de service, ils sont déjà usés, puis ils sont souvent confrontés à des bris mécaniques, ex‐ plique-t-il. Tout ça, ça décou‐ rage [les jeunes conducteurs], dit-il.
Denis Allaire pense égale‐ ment qu'une vague de dé‐ parts à la retraite, le stress au travail et les délais de livraison de plus en plus serrés jouent un rôle dans la situation ac‐ tuelle. Une prise en compte sérieuse de ces difficultés pourrait nettement améliorer la situation, estime-t-il.
Avec des informations de Karina Zapata